mai 14, 2007

DEUXIÈME CONFÉRENCE INTERNATIONALE SUR LES RELATIONS HAÏTIANO-DOMINICAINES

Pour une gestion rationnelle de l’environnement de l’île
Par Ladenson Fleurival
ladenson@lematinhaiti.com

La sénatrice Emonde Supplice Beauzile réclamant des actions concrètes...

Les organisateurs de la deuxième conférence internationale sur l’avenir des relations haïtianodominicaines, convoquée par le Dialogue haïtiano-dominicain des églises (DHDE), ont exprimé samedi leur satisfaction au terme de cette rencontre de trois jours axée essentiellement sur l'environnement.
Le directeur exécutif du Dialogue (côté haïtien), Clément Joseph a estimé que les discussions auront des impacts positifs sur l’avenir des relations entre les deux pays qui partagent l’île. L’enthousiasme a été aussi grand chez les Haïtiens que leurs homologues dominicains.
Durant les trois jours de la conférence déroulée autour du thème « Pour un environnement favorable à la paix » à Kaliko Beach, sur la côte des Arcadins du 2 au 5 mai dernier, Haïtiens et Dominicains étaient invités à trouver des solutions communes et concertées aux grands défis environnementaux auxquels l’île entière doit faire face dans les ans à venir.
Les différents ateliers de travail, dans leur conclusion, ont convenu de la nécessité pour la République d’Haïti et la République dominicaine de mettre en place une politique environnementale qui promeut le reboisement, l’établissement d’un couloir écologique, la protection des bassins versants, le remplacement de l’utilisation du charbon de bois par des énergies alternatives, l’implantation dans les milieux urbains et ruraux d’activités génératrices de revenus pour réduire, sinon empêcher l’abattage des arbres.
La deuxième conférence internationale sur l’avenir des relations haitiano-dominicaines a impliqué des représentants de trois pays : Haïti, la République dominicaine et la Norvège. À l’ouverture des séances, les participants dont Svein Saether (représentant du gouvernement norvégien), Hanne-Marie Kaarstad (représentante de l’Aide de l’Eglise norvégienne (AIN), l’ambassadeur Inocencio Garcia de la République dominicaine ont prôné l’harmonisation des relations entre les deux États.
La sénatrice, Emonde Supplice Beauzile, vice-présidente de la Chambre haute, a réclamé des actions concrètes pour aboutir au mieux à l’harmonisation souhaitée.
« Haïti et la République dominicaine, ce ne sont pas deux pays en guerre. Nous sommes deux peuples frères ; un oiseau avec deux ailes. Nous devons nous mettre ensemble et regarder dans la même direction en vue d’un développement soutenable », a estimé Edmonde Supplice Beauzile, chaudement applaudie par les participants.
Le pasteur Berto Eugène, président du DHDE (côté haïtien) a mis la question de l’environnement au cœur des préoccupations de la Commission du dialogue, supportée par le gouvernement norvégien à travers les églises protestantes de la Norvège.
Wiener Jean-Baptiste, directeur des Affaires politiques au ministère des Affaires étrangères d’Haïti(MAF), a de son côté prôné une prise de conscience collective en vue de préserver ce qui reste de couverture végétale et des zones protégées d’Haïti, dont le Pic Macaya, la Visite, la Citadelle.
« Seule une prise de conscience collective du peuple haïtien peut donc arriver à freiner le désastre qui menace l’île », a estimé le fonctionnaire de la chancellerie haïtienne.
Le gouvernement haïtien envisage des mesures pour diminuer le taux de fabrication du charbon de bois. L’annonce a été faite par le ministre de l’Environnement, Jean-Marie Claude Germain, présent sur la côte des Arcadins.
« Nous sommes en train de préparer des alternatives au charbon de bois à partir desquelles des mesures d’interdiction du commerce de charbon de bois à Port-au-Prince seront prises », a déclaré le ministre Claude Germain en marge d’une intervention à la deuxième conférence internationale sur les relations haïtianodominicaines convoquée par le « Dialogue haïtiano-dominicain des églises » (DHDE).
Jean-Marie Claude Germain a informé que des activités alternatives, visant à doter les riverains vivant dans les régions boisées de moyens de subsistance, seront développées à très court terme. Ces « activités génératrices de revenus » se feront dans les domaines de production de vaches laitières et de poulets. Le mois de mai 2007 est retenu pour leur lancement.
Un total de 139 personnes dont des personnalités d’Haïti, de la République dominicaine et de la Norvège, ont pris part à cette deuxième conférence internationale. La première, témoignant d’une meilleure organisation, a eu lieu en République dominicaine du 2 au 5 mai 2006.
mardi 8 mai 2007

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