juin 09, 2007

FRANCK CINÉ ET CONSORTS ÉCROUÉS AU PÉNITENCIER NATIONAL

Franck Ciné et consorts écroués au Pénitencier

Le président-directeur général de la Haïtel S.A, M. Franck Ciné, et MM. Patrick Poitevien, Patrick Vieux, Claudel Géhy, anciens membres du conseil d'administration de la Socabank, ont été arrêtés, ce mercredi 6 juin 2007, au cabinet du juge instructeur Me Patrique Métellus.

Ils ont été appréhendés suite à une convocation pour une confrontation entre les personnes visées par le réquisitoire d'informer du Parquet du tribunal civil de Port-au-Prince. Ils sont inculpés dans le cadre de l'instruction ouverte et menée contre eux pour faux, usage de faux, association de malfaiteurs et d'escroquerie.

Un mandat de dépôt a été décerné à leur encontre par le magistrat instructeur. Cette décision du juge Métellus les envoie tout droit au Pénitencier national.

Selon une source digne de foi, le magistrat est sur le point d'acheminer le dossier au Parquet pour les conclusions en vue du réquisitoire du commissaire du gouvernement, chef de la poursuite pénale.

Me Patrick Wooley se dit étonné.

L'un des avocats de Franck Ciné et de Patrick Vieux se dit étonné de l'arrestation de ses clients. «On leur reproche d'avoir bénéficié des prêts. Particulièrement, dans le cas de Franck Ciné et de Patrick Vieux, les prêts à eux consentis sont garantis à 200 pour 100. Ils sont en cours de remboursement après la publication du rapport de la Banque Centrale», a lancé Me Wooley.

«Nous avons inscrit les hypothèques pour garantir les prêts et nous avons commencé à honorer nos engagements depuis novembre 2005, alors que le rapport remonte à juin 2005. D'ici juin 2008, les créances allaient être complètement remboursées», a indiqué Me Patrick Wooley.

Il dit que suite à des recommandations produites par la BRH après une inspection, ses deux clients (Franck Ciné et Patrick Vieux) avaient emboîté le pas. Ils s'étaient montrés corrects en respectant ces recommandations. Je ne vois pas ce qu'on peut leur reprocher», a déclaré Me Patrick Wooley du cabinet Colimon.

Opinant sur l'inculpation d'escroquerie, Me Wooley se référant au Code d'instruction criminelle a déclaré : «Quand l'inculpé est en liberté, on n'a pas de prise de corps à faire contre lui. La prise de corps se fera avec le jugement définitif partant de la chose jugée. Parce qu'il y aura un jugement au correctionnel, en appel et en cassation», a-t-il fait remarquer.

L'avocat de la Haïtel S.A a dit qu'il va se pencher sur les textes de loi en vue de trouver une solution à cette situation difficile qui n'aurait pas dû se produire. «Nous sommes en train de trouver la réponse technique pour que le bon droit reprenne ses droits», a-t-il ajouté.

Rappelons que le 14 mai 2007, un premier mandat a été émis contre Franck Ciné par le juge instructeur Patrick Métellus. Il a été entendu sur dénonciation de l'Etat haïtien. M. Ciné a été arrêté puis relâché. Cependant, il restait un inculpé à la disposition de la justice.

Jean-Robert Fleury

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