juin 04, 2007

TI WILL,CHEF DE L'ARMÉE CANNIBALE EST SOUS LES VERROUS...


"Ti Will" sous les verrous



Wilfort Ferdinand, alias Ti Will, est sous les verrous. L'ex-rebelle de l'«armée cannibale» a été arrêté dans les locaux d'une station de radio des Gonaïves. Une arrestation qui ne s'est pas réalisée sans peine : une personne a été tuée et plusieurs autres ont été blessées.

L'arrestation aux Gonaïves de l'ex-rebelle Wilfort Ferdinand « Ti Will » , samedi, pourrait ouvrir la voie au démantèlement des gangs qui ne désarment pas dans la cité de l'Indépendance, trois ans après la chute d'Aristide.

« Les forces de l'ordre ont exécuté un mandat d'arrêt émis à l'encontre de Wilfort Ferdinand accusé dans l'assassinant de Francesca Gabriel - une fillette de six ans tuée en novembre 2004 - », affirme Frantz Lerebours, porte-parole de la Police nationale.


Une personne a été tuée au moment où les policiers procédaient à l'arrestation de Wilfort Ferdinand et ont fait l'objet d'une attaque de bandits armés qui tentaient de s'opposer à son arrestation. Au moins quatre autres personnes ont été blessées.

« Il n'y a pas eu d'échanges de coups de feu entre la police et les groupes armés. Ce sont des partisans de Wilfort Ferdinand qui ont exercé des représailles sur la population. Les forces de l'ordre - la police nationale et la mission onusienne - vont bientôt se réunir pour s'attaquer au problème de l'insécurité dans toute sa profondeur aux Gonaïves », a expliqué Frantz Lerebours dans un entretien téléphonique avec le journal.

Redoutable pendant plusieurs années, Wilfort Ferdinand a été appréhendé par des agents de la Brigade de recherche et d'investigation (BRI), une unité spécialisée de la PNH, et les soldats onusiens pendant qu'il participait à une émission à Gonaïves FM, une radio privée de la principale ville du département de l'Artibonite.

Ancien membre de « l'«armée cannibale » qui a tourné casaque contre Aristide en septembre 2003 -après l'assassinat de Amiot Métayer- , Ti Will a été expulsé des États-Unis. Il avait reconnu publiquement avoir criblé de balles une fillette de six ans à l'occasion d'un drame passionnel, mais s'opposait farouchement à son arrestation en dépit d'un mandat de la justice. A plusieurs reprises, les policiers ont failli lui mettre la main au collet.

Une vive tension a traversé le quartier de Raboteau et le centre-ville des Gonaïves après l'arrestation de Wilfort Ferdinand, transporté immédiatement à Port-au-Prince à bord d'un hélicoptère des Nations unies. Le jour même de son arrivée à la Direction centrale de la police judiciaire, l'ex-rebelle anti-Aristide a été présenté à la Télévision nationale, mais a refusé de répondre aux questions des journalistes.

« Les jours des gangs armés sont comptés aux Gonaïves », disait récemment Fred Blaise, porte-parole de la police des Nations Unies (UN-POL) en Haïti. Des agents de la police anti-émeute et de la police administrative ont été envoyés en renfort dans la cité de l'Indépendance, qui bascule de plus en plus dans l'horreur. Selon la police régionale, des membres de bandes armées ont infiltré la semaine dernière une marche de journalistes et d'élèves pour s'attaquer au commissariat de police afin de libérer de force des détenus dangereux. Les gangs avaient voulu utiliser une méthode semblable à celle de 2003 pour libérer leurs partisans, notamment Amiot Métayer, chef d'une petite organisation populaire proche du mouvement Lavalas et qui devint un opposant farouche au président Aristide.

« Gonaïves est un monstre insaisissable », commente un enseignant, outré par l'assassinat le 16 mai dernier du journaliste et professeur de philosophie Alix Joseph. Deux suspects ont été arrêtés dans le cadre de l'enquête criminelle. Un propriétaire d'hôtel ainsi qu'un ex-correspondant de l'hebdomadaire Haïti Progrès ont également trouvé la mort aux Gonaïves.




Sept (7) policiers arrêtés



Très tôt ce jeudi matin, la police de Léogâne a procédé à l'arrestation de sept (7) agents de la Brigade de Recherche et d'Investigation (BRI) et saisie plusieurs kilos de cocaïne.

Ces policiers se trouvaient à bord de deux véhicules de marque Nissan Patrol de couleur blanche, munies de plaques officielles. Ils étaient en compagnie de plusieurs ressortissants colombiens qui étaient, eux, dans une Toyota Prado. Les Colombiens ont eu le temps de se soustraire à la vigilance des forces de l'ordre. A l'intérieur des véhicules que pilotaient les agents de la BRI, la police de Léogâne a retrouvé plusieurs dizaines de kilos de cocaïne. Les premières estimations marchandes de cette cargaison avoisinent plusieurs millions de dollars américains.

Ces véhicules revenaient des Côtes-de-Fer, une commune du Sud-Est. Ils ont emprunté de la route de Bainet, ont atteint Trouin avant d'être stoppés à Saint-Etienne, sur la route de Jacmel. Mis à part les kilos de cocaïne, la police de Léogâne a saisi à bord des deux Nissan trois armes à feu.

Peu après le développement de cette situation, des agents du Swat Team ont occupé tout le périmètre routier allant de Carrefour à Gressier, à la recherche des présumés narcotrafiquants colombiens en fuite. Les forces de l'ordre cherchent également à identifier les propriétaires des deux Nissan de plaques officielles dont l'une est immatriculée au numéro 0669.

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