août 31, 2007

DEUX CO- AUTEURS DE L'ASSASSINAT DU JOURNALISTE JACQUES ROCHE ONT ÉTÉ CONDAMNÉS...

Deux des meurtriers condamnés à vie
Alain Gaillard (Nouvelliste)

Deux individus impliqués dans le meurtre de Jacques Roche écopent de la prison à perpétuité. Ces derniers tombent sous le coup du décret du 13 mai 2005.


Jugés par le tribunal siégeant sans assistance de jury pour le meurtre du journaliste, poète et diseur Jacques Roche, les nommés Alby Joseph et Chéry Beaubrun ont été condamnés, ce jeudi, aux travaux forcés et à la prison à perpétuité lors de la session criminelle sans assistance de jury qui se déroule au Palais de justice de Port-au-Prince.

Agé de 22 ans et membre d'un gang qui opérait à Solino, Alby Joseph a reconnu avoir reçu en compagnie de Chéry Beaubrun de l'argent pour surveiller le journaliste lors de sa séquestration. Il a cité les noms des nommés "Gaetan", Tiaboute" et "Bibi" -actuellement en prison - comme les co-auteurs de ce crime.

Au cours des débats généraux, Joseph Fanfan Gédulien, substitut du commissaire du gouvernement, a demandé au tribunal de rendre le verdict condamnant les ravisseurs à effectuer des travaux forcés à perpétuité en vertu des articles 224, 225, 226, 227, 289, 292 du Code pénal, de l'article 293 bis du décret du 13 mai 2005 et de l'article 297 du Code d'instruction criminelle, ce qui a été effectivement retenu par le tribunal présidé par le juge Jean Claude Rigeur et assisté du greffier Charles Robens.

Soulignons que la défense a été assurée par Me Placide Joani

Menottes aux poignets et le corps couvert de marques de torture et de traces de balles, Jacques Roche, 44 ans, a été retrouvé mort le 14 juillet 2005 dans une rue de la capitale, quatre jours après son enlèvement à Nazon. Le journaliste a été exécuté en dépit d'intenses négociations de ses proches avec les ravisseurs; ces derniers exigeaient la rondelette somme de $50.000 en échange de sa libération.

En relation avec ce meurtre, le père Gérard Jean Juste avait été appréhendé le 22 juillet 2005 par la police judicaire. Le prêtre activiste avait été libéré par la suite pour raisons de santé et autorisé à se rendre aux Etats-Unis pour y recevoir des soins. Ce dernier est rentré au pays au cours de ce mois d'août.
Alain Gaillard

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