août 27, 2007

LA FIN D'UN COLLOQUE DE 4 JOURS SUR LA CORRUPTION EN HAITI...

Haïti-corruption: fin d'un colloque de 4 jours organisé par l'ULCC

L'Unité de la lutte contre la corruption a cloturé jeudi un colloque scientifique de 4 jours pour tenter de mettre en place une stratégie nationale contre le phénomène...

De nombreux spécialistes haïtiens et étrangers, anciens ministres, responsables d'organismes d'état et fonctionnaires publics ont participé à ce colloque qui s'est achevé par une déclaration finale comportant des recommandations faites par les participants.

Ces recommandations faites lors de travaux en atelier portent sur des réformes à entreprender au sein de l'état afin de mieux articuler la stratégie de lutte contre la corruption.

Les intervenants qui pendant 4 jours ont passé en revue le fonctionnement de l'administration publique sont arrivés à la conclusion que l'absence de structures, le manque d'éthique et le non respect des règles légaux établis encourageaient la corruption au sein de l'Etat haïtien.

En dehors des pratiques de corruption, de détournement de fonds et d'enrichissement illicite qui sont pratiqués au sein de la fonction publique, les intervenant ont fait le constat d'une absence totale de politique rigoureuse de "réddition de compte" par les fonctionnaires.

Des participants dont le député de Pétion-ville Steven Benoit ont ouvertement critiqué les instances étatiques préposées à lutter contre la corruption et ne font pas leur travail. Le député s'est interrogé sur le rôle de la Cour des comptes et du contentieux administratif qui en plus de 50 ans n'a rien fourni comme travail que 3 arrêts au cours de ces dernières années oubliant sa tâche constitutionnelle de contrôle des des dépenses de l'état et de la gestion des fonctionnaires.

Si participants et intervenants sont d'accord que la corruption règne au sein de la fonction publique (les corrompus), ils ont aussi reconnu que cette pratique était répandue dans d'autres milieux dont le secteur privé des affaires (les corrupteurs).

La société civile, l'école, "la corruption gagne du terrain En Haïti, il faut le combattre ensemble", a invité le directeur de l'ULCC Amos Durosier qui avait organisé le colloque.

Une enquête réalisée dans le pays en 2005 a révélé le degré de perception de la population de la corruption faisant des entreprises publiques comme la DGI, la douane, la Téléco, la justice et la police comme les institutions les plus corompues.

Mais pour le sociologue Laenec Hurbon, "la corruption se développe dans l'Etat avec la complicité et la participation active du public ou du citoyen en général."

L'écrivain a interrogé les ancrages culturels de la corruption dans la mesure où "les pratiques de corruption demeurent liées à une conception particulière de l'Etat en Haïti et à une représentation des modes d'enrichissement fondée non sur le travail mais sur la chance et la mentalité magico-religieuse."

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