septembre 29, 2007

LA FORMATIONN ACADÉMIQUE, LE PREMIER MINISTRE SE PRONONCE...

Le Premier ministre Jacques-Edouard Alexis vient tout juste d'introduire son doigt dans une plaie béante et purulente qui ronge depuis plus d'une décennie la société haïtienne. Le Premier ministre, de par sa formation académique, ancien recteur d'Université, se dit choqué par la prolifération abusive de ces universités que l'on croise à chaque coin de rue, de ces écoles supérieures qui changent de nom du jour au lendemain, et qui regorgent, malheureusement, d'étudiants qui, à défaut de trouver une place dans les universités dignes de ce nom, se réfugient, malgré eux, dans ces auberges.

Le Premier ministre a crié haro sur le baudet. Il a pris certes les devants. Avant qu'il ne soit trop tard. Tant vaut l'école, tant vaut la nation. Mais pourquoi nos dirigeants ont-ils laissé la situation empirer à ce point avant de dire un mot, le mot de la raison?

Quelle instance de l'Etat se charge d'accorder l'autorisation de fonctionnement à ces institutions? Combien d'entre elles fonctionnent légalement? Quel type de professeurs enseignent au niveau de ces prétendues universités? Quelles sont leurs qualifications?

Il est à souhaiter que le gouvernement se penche sérieusement sur ce dossier important dans la mesure où l'université ne forme que des agents de développement, des gens qui pensent, qui réfléchissent et qui agissent. L'université est le creuset, le laboratoire du développement. On ne peut se permettre de l'utiliser à des fins lucratives. A i'intérieur de ces universités, la notion de savoir et de savoir-faire est-elle considérée comme un reliquat de la chose humaine?

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