septembre 29, 2007

LA PROTESTATIONS DES HOMMES D'AFFAIRES

Certains hommes d'affaires du pays ont protesté contre les déclarations du responsable du Conseil national démantèlement, désarmement et réinsertion (CNDDR), M. Alix Fils-Aimé, déplorant leur manque de collaboration dans le programme de désarmement entrepris depuis quelque temps à travers tout le pays.

Ces hommes d'affaires estiment inacceptable qu'ils soient mis dans le même panier que les bandits. Si certains d'entre eux ont eu recours à l'armement, c'est pour protéger leurs biens et même leur vie contre les bandits qui tuent, pillent, kidnappent, semblent expliquer ces hommes d'affaires.

Parallèlement, ceux-ci souhaitent que le Conseil de sécurité de l'ONU renouvelle le mandat de la Mission des Nations unies pour la Stabilisation en Haïti, estimant que la situation sécuritaire du pays reste encore fragile. Il y a beaucoup de réalisme et de vérité dans ces déclarations de personnalités responsables en grande partie de l'économie du pays. Déclarations, certes, réalistes qui, toutefois, ne charrient aucune vision de l'avenir, aucun sens de l'organisation sociale.

Les questions de désarmement (ou d'armement) et de la présence de la MINUSTAH renvoient à la notion de souveraineté de l'Etat et doivent impliquer, au premier chef, les élites d'un pays. Comment comprendre que les hommes d'affaires ne s'intéressent pas à la création d'une autre force publique dans le pays qui doit suppléer aux défaillances de la Police nationale d'Haïti?

Ces hommes d'affaires vont-ils, tout le restant de leur vie, souhaiter un renouvellement du mandat de la MINUSTAH? Et puis, dans quel Etat des individus, fussent-ils des hommes d'affaires, peuvent s'arroger le droit de détenir des armes lourdes pour protéger leurs biens et leur vie?

Et puis...

Aucun commentaire: