septembre 14, 2007

L'ÉCHÉANCE CONSTITUTIONNELLE PEUT ÊTRE RESPECTÉE...

« L'échéance constitutionnelle peut être respectée »


Trois ans après sa formation, le Conseil électoral provisoire n'inspire toujours pas confiance quant à sa capacité de réaliser des élections honnêtes et crédibles.

L'ancien directeur général du Conseil électoral provisoire, Jacques Bernard, estime que les élections pour le renouvellement du tiers du Sénat pourraient se tenir à la fin du mois de novembre ou au début du mois de décembre prochain. «J'avais réalisé le 1er tour des élections présidentielles et législatives dans trois mois. On peut aussi organiser les élections pour renouveler le tiers du Sénat de la République dans les deux prochains mois», a déclaré Jacques Bernard, lors d'une rencontre, ce jeudi, avec la Commission des Collectivités territoriales du Sénat.

L'ancien directeur général du CEP a, cependant, exigé le renforcement du CEP comme condition sine qua non pour atteindre un tel objectif. «Une commission de pilotage ou un directeur général doit aider le Conseil électoral provisoire à organiser les élections sénatoriales à la date fixée par la Constitution de 1987», a dit M. Bernard aux sénateurs et députés qui l'écoutaient religieusement.

Parallèlement, Jacques Bernard, a recommandé au Sénat de la République de former une commission de cinq membres pour évaluer chaque action du CEP. Les députés, a-t-il ajouté, doivent, de leur côté, former une commission pour venir en support à l'institution électorale. «C'est à ce prix que les élections pourront se tenir à temps», a précisé Jacques Bernard.

Le travail réalisé par M. Bernard au CEP a été salué par les parlementaires. « Etes-vous prêt à reprendre votre fonction au sein du CEP ? », ont lancé les députés Steeven Benoît et Jean Limongys à l'ancien directeur de l'institution électorale. Avant même sa réponse, les deux parlementaires ont promis de faire du lobbying pour le retour de Jacques Bernard au CEP. « Mon retour au Conseil électoral provisoire est conditionné par l'engagement des membres de l'institution à respecter ses règlements internes», a répondu Jacques Bernard avant de rappeler qu'il a failli laisser sa peau après le 1er tour des récentes élections présidentielles et législatives.

« Je ne peux pas soutenir le retour de Jacques Bernard au CEP tant que j'ignore les raisons de sa démission. Arrivait-il en fin de mission ou a-t-il eu peur ? », s'interroge le député de Carrefour, Fabien Esdras. «J'ai laissé mon poste au CEP après avoir accompli ma mission qui consistait à réaliser les élections présidentielles et législatives», a rétorqué l'ancien directeur général du CEP avant d'apporter des éclaircissements sur les circonstances qui l'ont emmené au Conseil électoral provisoire.

« J'ai été contacté à deux reprises par des membres de la Société civile qui m'ont demandé de venir sauver le processus électoral. J'ai accepté volontiers de servir mon pays. Pour devenir directeur du CEP, j'avais eu l'aval de la majorité des membres de l'institution. J'avais un salaire symbolique d'une gourde par mois. Je n'acceptais non plus de per diem», a avoué Jacques Bernard comme pour couper court aux allégations faisant de lui un envoyé de l'internationale.

Malgré sa divergence avec certains membres de l'institution électorale, Jacques Bernard se prononce en faveur du maintien du CEP tel qu'il est constitué. « Les conseillers ont acquis une certaine expérience. Leur renvoi pourrait troubler le système électoral », a-t-il conclu.

Jean Pharès Jérôme

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