décembre 03, 2007

UNE RÉUNION SUR LA CONSTITUTION HAITIENNNE EN FLORIDE...

La Floride accueille une réunion sur la Constitution haïtienne

Une délégation conduite par le sénateur Joseph Lambert, président du grand Corps, effectue une visite dans le sud de la Floride. Les parlementaires veulent avoir l'avis des Haïtiens et des Haïtiens-Américains sur l'amendement de la Constitution de 1987 proposé récemment par le président René Préval.

Une première réunion est prévue ce vendredi dans le quartier de Little Haiti. Des rencontres similaires ont déjà eu lieu à Chicago, Boston, Orlando et West Palm Beach.
9 autres sénateurs font partie de cette délégation qui comprend 19 membres. Qui espère retourner en Haïti avec un accord et des conseils sur la question.

Cette visite vient un mois après la déclaration du président René Préval affirmant que la Constitution de 1987 était source d'instabilité et nécessitait de profonds changements.
Certains pourfendeurs de la loi mère incluant des parlementaires qui rencontraient ce vendredi la communauté haïtienne de Floride ont fait savoir que cette Constitution, était trop coûteuse.

Un des sujets débattus au cours de cette réunion est la question de la double nationalité. Selon la Constitution, les Haïtiens qui ont adopté une autre nationalité perd automatiquement leur droit de citoyenneté.

Wyclef Jean, la star du rap, a, cours d'une visite la semaine dernière en Haïti, demandé aux députés de se pencher sur la question de la double nationalité rapidement. Le démocrate et congressman américain Kendrick Meek a au cours d'une visite au commencement de cette année évoqué la question avec le président Préval.

Dans son discours prononcé le 17 octobre dernier à l'occasion de la commémoration du 201e anniversaire de l'assassinat de l'empereur Jean-Jacques Dessalines, M. Préval a présenté la Constitution comme une source d'instabilité : « La Constitution a énormément aidé, au cours des vingt dernières années, à déstabiliser les régimes autoritaires, a-t-il convenu, mais je reste persuadé qu'elle ne peut pas jouer le même rôle dans un processus de construction démocratique. »

Selon lui, le rejet de la double nationalité est l'une des anomalies de cette Constitution dont il souligne quelques-unes: l'autorité de renvoyer le Premier ministre confiée au Parlement, l'opposition faite au président de la République de ne pas briguer deux mandats consécutifs, l'absence d'une instance pour interpréter la Constitution...»




Alain Gaillard
(Source:Miami Herald)

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