juin 04, 2007

LE BILAN DE LA SEMAINE AU PALAIS DE JUSTICE

LE BLOGUE DU JURISTE présente chaque semaine un bilan de l'actualité juridique haïtienne. Le contenu du blogue est tiré en majeure partie des extraits du quotidien Le Nouvelliste. Notre souci consiste à informer les juristes de tout ce qui se passe au palais de justice en Haïti. Adressez-nous vos commentaires après la lecture des textes.Bonne lecture...

Au Palais de JUSTICE

Gagner un procès n'est pas chose facile. Pour y parvenir, il y a toute une batterie de dispositifs à mettre en œuvre. Des professionnels en la matière diraient, si on veut aller jusqu'au bout, qu'il faut être un bon procédurier. Oui ! tout se dit, mais... cela ne suffit pas.

En vue d'éviter à un avocat de faire appel à sa décision, le juge de siège de la première chambre civile du Palais de justice, Me Rosemberg J. Jocelyn, a vite freiné ce membre de la basoche mal parti dans un procès. Ce juge, complaisant envers cet avocat, lui a ordonné de s'arrêter de plaider une fois l'affaire évoquée.

L'avocat en question, un habitué à la barre, va prouver dans une réplique au représentant du Parquet, qu'il était parti perdant. Il a évoqué la loi de 1969 qui stipule : « le commissaire du gouvernement est le protecteur de la masse paysanne. Et que si on assigne un paysan qui demeure dans une section rurale, on doit mettre en cause le commissaire du gouvernement. L'acte introductif d'instance doit être communiqué au commissaire pour son avis motivé dans un délai de quinze jours», déclare l'avocat.

Il dit que l'acte a été signifié et reçu par le greffier en chef du Parquet le 15 janvier 2007, jusqu'à date, aucun avis du ministère public n'est encore donné. Or, le représentant du Parquet, le substitut Quesner Stéphen, lui a posé des questions relatives au dossier, il est passé nettement à côté.

Donc, le substitut Stéphen a conclu que le dossier n'a jamais été déposé et la loi « 69 » évoquée par l'avocat est incorrecte. C'est plutôt la loi du 8 janvier 1968 au lieu de la loi 1969, a précisé Me Quesner Stéphen.

La leçon à tirer, un avocat doit valablement défendre son client qui paie des honoraires parfois qui dépassent l'imagination.

La leçon à retenir également, c'est qu'on ne trouvera pas toujours un juge Rosemberg J. Jocelyn à protéger un avocat mal parti dans un procès.


Vie des chambres

Première chambre

Les affaires suivantes ont été entendues à l'audience ordinaire publique et civile du lundi 28 mai 2007 :

- Roselène Joseph contre Ernst Duval ; le tribunal met l'affaire en continuation tout en ordonnant une nouvelle sommation d'audience ;

- Najib Handal Junior contre Jean- Paul Woolders (revendication en droit de propriété) ; la partie demanderesse, une fois entendue, le tribunal demande à cette dernière (Najib Handal Junior), tenant compte de l'avis (réquisition) du ministère public, d'aller se conformer au voeu de l'article 64 du Code de procédure civile (CPC) ;

- Michelet Bélizaire contre Simone Bélizaire ; le tribunal accorde défaut sollicité par la partie demanderesse et ordonne le dépôt des pièces pour rendre sa décision dans le délai de la loi ;

- Marie Nicole Armand contre Judith Clerfond ; cette affaire est mise en continuation à l'audience de huitaine ;

- Haïti Transport S.A contre AAN ; le tribunal accorde défaut sollicité sous toutes réserves par la partie demanderesse et ordonne le dépôt des pièces ;

- Anel D'Haïti contre Wilner Célisma ; défaut sollicité sous toutes réserves, dépôt des pièces ordonné ;

- Dr Joseph Antoine contre Roody Thérassant et Onel Thérassant ; défaut a été sollicité et octroyé contre les Thérassant et à l'audience même, le cabinet Ephésien Joissaint a sollicité le rabat du défaut; ce qui a été fait par le tribunal ;

- Héritiers Charles Mathieu contre Reynold Télusmond ; après avoir entendu les parties, le tribunal ordonne à la partie défenderesse de communiquer les pièces sollicitées par l'autre partie par la voie du greffe;

- Héritiers Saint-Hilaire Oreste contre F. François ; dépôt des pièces ;

- Héritiers Albérique Jean-Pierre contre Jean-Robert Thomas ; mise en continuation à la plus prochaine audience ;

- St-Fort Joseph Telson contre Elkerby Louis Marcellus et Frantz Balan ; le tribunal accorde sous toutes réserves le défaut sollicité et ordonne le dépôt des pièces ;

- Geffrard Antoine contre Arnaud Casséus ; le tribunal renvoie la partie demanderesse à se conformer à la loi.


Décision rendues

- Hôpital St-François de Sales contre Caleb Joseph (décision rendue en faveur de H. St-François de Sales).

- F.E.F Marketing contre l'Administration communale de Port-au-Prince (jugement rendu en faveur de F.E.F).

Composition

Juge : Rosemberg J. Jocelyn
Substitut : Quesner Stéphen
Greffier : Hugues Jean-Baptiste
Huissier : Jean Lesly Antoine

3ème chambre


En présence du substitut du commissaire du gouvernement, Me Vladimir Eyayo, avec la présence du greffier Frédéric Gédéon et de l'huissier Etzer Rébecca, le juge Raymond Jean-Michel, dans le cadre de l'audience commerciale du lundi 28 mai 2007, a entendu plusieurs affaires :

- S.D.G. SA contre Nadal S.A ;

- S.D.G. SA contre Madsen Import-Export ; pour ces deux affaires, le juge Jean-Michel s'est déporté ;

- ONA (Office National d'Assurance Vieillesse ) contre Gina Bitar et Ronald Georges ; défaut et dépôt des pièces ;

- GTIH contre SOGEBANK ; défaut et dépôt des pièces ;

- Agence Maritime Caribbean Shipping contre Carlo Martinez ; défaut et dépôt des pièces ;

- Ghislaine Fortuney contre Pierre Joseph ; défaut et dépôt des pièces ;


Quatrième chambre

Cinq affaires ont été entendues à l'audience du lundi 28 mai déroulée à la 4ème chambre du Palais de justice.

Affaires entendues :

- Gisèle D. Villard contre Sabrina Vitielo (affaire de loyers) ; dépôt des pièces ;

- Saint-Azard Mills contre Josué Télusma (revendication en droit de propriété) ; le tribunal ordonne la réassignation de l'assigné ; met l'affaire à quinzaine ;

- Mme Cécile Virgile contre Brun Emile et consorts (revendication en droit de propriété) ; dépôt des pièces ;

- Jean Mérizier Vixamar contre Jean Adolph Murat (revendication en droit de propriété) ; dépôt des pièces ;

- Marie Marilouise Régistre contre Jean Hary Joseph et Dorvil alias Dorvilien (droit de propriété) ; le tribunal ordonne à la partie demanderesse de sommer à nouveau l'autre partie ;

- Serimex Import-Export contre époux Dieucény Fisl-Aimé, la dame née Marjorie Pierre ; défaut contre la partie défenderese et dépôt des pièces.

L'audience a été pésidée par le juge Lionel R. Dimanche, tenue en présence du substitut Sonel Jean-François, avec l'assistance du greffier Philippe Vincent.


Chambre des référés

Audience du lundi 28 mai 2007 tenue à la chambre des référés sous la présidence du juge Durin Duret, avec l'assistance de Me Kerry Semervil.

Affaires entendues :

- Mme Mairyse Hyppolite contre Nènè ainsi connu (référés sur exécution) ; le juge a ordonné la continuation des poursuites ;
- Joseph Lacrète contre Garry Brisson Cassagnol et Sogebel (apposition de scellés) ; dépôt des pièces.


Cour d'appel (3ème section)

Audience du lundi 28 mai 2007
Affaires entendues :

- Michelot Coléus contre Paul Fabre ; c'est un réquisitoire du ministère public qui a été lu à l'audience; la Cour lui en donne acte et ordonne le dépôt des pièces ;

- Guy Démi Dorestant contre le ministère public ; après avoir entendu les parties, la Cour a ordonné le dépôt des pièces pour rendre sa décision ultérieurement ;

- Charles Vital contre Mme Nathalie Morlan ; la Cour met l'affaire en continuation sine die.

Soulignons que l'audience a été présidée par le juge Lise Pierre-Pierre ayant pour assesseurs Jean Joseph Lebrun et Eddy Darang (juges) ; Me Patrick Pierre-Fils remplissait le rôle de substitut du commissaire du gouvernement et Philippe Marie Milorme, celui de greffier.


Troisième chambre

Audience civile du vendredi 25 mai 2007 :

- Darline Zamy contre Ralph Romélus (partage) ; mise en continuation à quinzaine en attendant que les formalités de l'article « 86 » du Code de procédure civile soient remplies ;

- T.E.S.RICESA contre Réginald Gourgue (affaire relative au transport de marchandises) ; le tribunal appointe Me Guerdy Lissade, avocat de la compagnie T.E.S.RICESA, de communiquer la pièce sollicitée par la voie du greffier ;

- Florence Grandoit contre Georges Hyppolite ; le tribunal ordonne à la partie demanderesse de sommer à nouveau Georges Hyppolite ;

- Héritiers de feu Avril Moucette et consorts contre Frénel Théogène ; défaut et dépôt des pièces ;

- Epoux Jacques Paul contre Jeanlys Lafrance ; défaut et dépôt des pièces ;

- Lesly Biamby contre Fritz Dumorney et consorts ; défaut et dépôt des pièces ;

- Bernard Rampy et consorts contre Jean-Louis Rampy (partage) ; en continuation à quinzaine ; à charge par le demandeur de sommer à nouveau l'autre partie ;

- Garry Orélien contre Bien-Etre Social (assignation pour non paiement) ; dépôt des pièces ;

Décisions rendues


- Héritiers de feue Anna Toussaint représentée par Edner Dérival contre Mme Anne-Marie Borgella alias Nahomie François (défaut contre la défenderesse) ;
- Epoux Carl Débrosse, la dame née Huguette Namphy, contre Mme Marie Thérèse Saint-Cyr (défaut contre la défenderesse).

Composition

Juge : Brédy Fabien
Substitut : Chérubin D. Eddy
Greffier : Monal Dor
Huissier : Roosevelt Nicolas


Bref, dans les différentes salles d'audience du Palais de justice, plusieurs affaires ont été entendus, certaines d'entre elles ont été mises en continuation.
Vie des chambres.


Première chambre

A l'audience du mercredi 30 mai 2007, les affaires suivantes ont été entendues :
-Daniel Gabriel contre Marlène Jean Paul ; mise en continuation ;
-Dorzélie Aurélus contre Mario Max (revendication en droit de propriété)
-Epoux Point du Jour, Mme née Edith Smith contre Antoine Balan dit Peugeot (revendication en droit de proprité) ; défaut et dépot des pièces ;
-Luma Charles contre Mme Jeanne Isalia Guirand (opposition sur défaut) mise en continuation ;


Décisions rendues

-Marc Henry Therlonge contre Marlène Jean Paul ;
Daniel Maurice contre Mme veuve Magloire née Katia Ste Rose en sa qualité d'épouse commune en biens et Edeline Haïs en sa qualité de mère et tutrice du mineur Kervin Magloire, héritier de feu Hector Magloire ;
-Ronald Apollon et Gesner Placy contre Mme Fritz André, née Martine Saint-Vil ;

Composition du tribunal

Juge : Jacques Hermont Constant
Substituts : Ronald Jean et Berge O. Surpris
Greffier : Philippe Vincent
Huissier : Romanès Jean-Philippe


Deuxième chambre
Audience du mercredi 30 mai 2007
Affaires entendues
:
-Rodrigue Crèvecoeur contre Jean Mary Gérard Bénéus (réquisitoire dépôt des pièces au délibéré du juge ;
-Abner Dorsainvil contre Jean Mecknic Mérisca (loyers) ; défaut et dépot des pièces ;
-Bernard Mayard et Borice Brière contre Robert Moise (loyers) ; dépôt des pièces au ministére public pour son réquisitoire ;
-veuve Daniel Louidor contre Hall Wolf (loyers) ; congé défaut contre la partie de manderesse et dépôt des pièces ;
-Evans Paul contre Jean Supplice Lavaud (une affaire sur opposition). Il y a eu un jugement par défaut rendu contre Evans Paul. A l'audience du jour, l'opposition dont le défendeur avait formé a été vidée); après avoir entendu les deux parties, le tribunal a ordonné le dépôt des pièces ; Continuer >


Mme Danielle Fortuna contre Marie Carmen Delva (loyers) ; dépôt au ministère public pour ses conclusions écrites.
-Pierre Gouin contre Joseph Cyprien (loyers) défaut et dépôt des pièces ;
-Mme Louise Renaud contre Yves Clément Jumelle, défaut et dépôt des pièces ;
-Samuel Jérémie contre Yves Mozart Antoine ; défaut et dépôt des pièces
-Carole Elie contre Cédric Jean-Baptiste défaut et dépôt des pièces ;
Adrien Pierre contre Mme Guirlène Jean-Louis, défaut et dépôt des pièces ;
Jean Ernest Morin contre Pierre Richard Pierre ; défaut et dépôt de pièces ;
Fontil Ilama contre Marlène Detanter ; défaut et dépôt des pièces ;
Fontil Ilama contre Yrama Jean-Baptiste, défaut et dépôt des pièces;
Fontil Ilama conre Daphné Jean Louis ; défaut et dépôt de pièces ;
Madeleine St Jean contre Nicole Louissaint ; défaut et dépôt des pièces ;
L'audience a été présidée par le juge Maguy Florestal Pierre Louis en présence du substitut Jean Serge Joseph avec l'assistance de Me Jean Serge Duvert et de l'huissier Vilneret Gabriel.

Chambre des référés

Affaires entendues à l'audience du mercredi 30 mai 2007 :
-Veuve Annette Celestin Altéma contre Sogebank (retrait de fonds) ; défaut des pièces ;
Mme Ambroise Yanick et Micheline Chéry et consorts contre Capital Bank (retrait de fonds) ; dépôt des pièces ;
-Mme Victoire Badème Allonce contre Unibank (retrait de fonds) ; dépôt des pièces
-M. et Mme Jacques Justin Piquion et consorts contre City Bank (retrait de fonds ; dépôt des pièces
-Mme Yadeline Joseph contre Enock Alexis ; dépôt des pièces ;
-Texaco Haïti Inc. contre Arsène Bastien ; dépôt des pièces ;
-Heritiers Max Henry Terlonge à savoir Marie François Terlange et consorts contre Marlène Paul, mise en continuation à huitaine ;
-Veuve Jean Vital Monia née Marie Philogène Monnier et consorts contre Unibank ; dépôt des pièces ;
-Marie Martine Louis Dor contre R. Dor, le juge des reférés déclare la cause entendue, ordonne le dépôt des pièces à son délibéré

Rappelons que l'audience a été présidée par le juge Carriès Jean, assisté du greffier Mozart Tassy.

COURS D'APPEL (1ère section)
Sous la présidence du juge Anel A. Joseph ayant pour assesseurs Joseph Emmanuel Saint-Amour et Wendell Coq (Juges), en présence du substitut Patrick Pierre-Fils avec l'assistance du greffier Philippe Mario Milorme, l'audience du 30 mai 2007, s'est tenue à la 1ère section de la Cour d'Appel.

Affaires entendues :
-Mme Robernia Drouillard contre Milrice Antoine, affaire évoquée et retenue par Me Valmont St- Val ; la Cour ordonne la communication du dossier au ministère public pour des conclusions écrites et motivées dans le délai légal ;
-Duverné Jean René (intimé) contre Sogebank; communication des pièces au ministère public pour ses conclusions ;
-Gaspard Jeannot contre Mme Margot Paul et Raymond Paul Casimir ; cette affaire est mise en continuation à huitaine.


Deuxième chambre

Audience du lundi 25 mai 2007

Affaires entendus :
- Yves Polycarpe contre Alcimon Colas (conflit terrien) défaut et dépôt des pièces ;
- Vivianne Brunache contre Moise Alerte ; mise en continuation à huitaine;
-Julia Dorsaint contre Judette Méus le tribunal ordonne à la partie demanderesse de communiquer à l'autre partie le dossier et toutes les pièces conformément aux dispositions de l'article 80 du code de procédure civile (CPC)
- Smith Paul contre Jean-Marie Bieniescar,(affaire Borlette : non paiement du numéro gagnant) ; le tribunal appointe le demandeur à communiquer au tribunal le document prouvant que « Fréda » Borlette est la banque qui coiffe les opérations de « Paradis banque «

Compositions

Juge : Bernard Saint-Vil
Substituts : Guy Orismé et Ninive Massena
Greffier : Eric Simmonds
Huissier : Edel Lamous Chéry

CONDAMNATION D'UN DIRIGEANT DE LA COOPÉRATIVE COEURS UNIS...

Au Palais de justice

David Chéry condamné à 15 millions de gourdes de dommages et intérets



David Chéry, président directeur général de Cœurs Unis coopérative a été condamné par le tribunal correctionnel à deux ans d'emprisonnement et à 15 millions de gourdes de dommages et intérêts au profit des sociétaires victimes regroupés en deux associations » Association des femmes victimes des coopératives, représentées par Mme Margareth Fortuné et le Rassemblement National des sociétaires victimes des coopératives, représentées par Honal Aréus. David Chéry a été également condamné par le tribunal correctionnel à restituer aux requérants la totalité de la somme escroquée soit celle de 66 millions 392.550 gourdes.

Il a été poursuivi pour escroquerie et abus de confiance au préjudice des sociétaires. Cité à comparaître au tribunal correctionnel pour y être interrogé sur les faits mis à sa charge, David Chéry ne s'est jamais présenté.

Face à une telle situation, le tribunal avait ordonné sa comparution personnelle à l'audience du 20 avril 2007.

Ne s'étant toujours pas présenté, le ministère public avait par défaut, conformément aux dispositions de l'article 162 du code d'instruction criminelle et de le condamner à deux ans d'emprisonnement aux termes des articles 337, 338 et 340 du code pénal.
La seule voie de recours contre cette décision rendue par le tribunal correctionnel est l'appel. Aux termes de l'article 161 du code d'instruction criminelle (CIC), le prévenu jugé par défaut et dont le tribunal avait ordonné la comparution personnelle ne peut plus former l'opposition audit jugement.
Dans le cas où le jugement n'est pas attaqué par voie d'appel, le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince doit l'exécuter en faisant procéder à l'arrestation de David Chéry.

LES FEMMES JURISTES ONT LEUR PROPRE ASSOCIATION...

Lancement d'une association de femmes juristes

En vue d'augmenter le nombre de femmes dans le milieu judiciaire - pour les seules juges, à peine 45 pour 700 magistrats assis et debout - qu'une dizaine de juristes viennent de mettre sur pied l'Association des femmes juristes haïtienne (AFJH).

« Militer en tant que femmes dans le milieu judiciaire n'est pas chose facile, reconnaît Me Jacqueline Elie, présidente de la nouvelle association lancée officiellement dimanche, jour de la fête des mères. Dans certains cas, même le conjoint d'une avocate ou d'une juge ne comprend pas les exigence du métier et cela provoque des conflits. »

L'association a pour but principal de regrouper les femmes juristes afin de défendre leurs droits. « Elle vise aussi à contribuer à l'évolution de ces femmes », ajoute Mme Elie.

Outre l'intégration des femmes au système judiciaire, l'association entend vulgariser les lois visant à protéger le personnel domestique (servantes) et les enfants en domesticité (restavèk). On veut aussi contribuer à l'élaboration de lois relatives aux femmes.

La présidente de l'AFJH entend bien aider les femmes victimes de violence et les enfants en difficulté à avoir accès à la justice. « Notre première action consistera à visiter les prisons de femmes afin d'évaluer les besoins réels avant d'intervenir.»

Pour la survie de l'association, Mme Elie dit compter sur la collaboration de la majorité des femmes professionnelles du domaine juridique. Un souhait bien accueilli par Me Norah Amilcar Jean-François et Me Maguy Florestal Pierre, de l'Association haïtienne des femmes juges.

« Je n'aurai aucun problème à travailler de concert avec l'AFJH, dit Me Maguy Florestal Pierre qui croit que l'arrivée de cette association sera profitable aux femmes de la profession.

Rappelons que les femmes juges ne représentent que 6,4% des magistrats assis et debout.

Cette nouvelle association de femmes juristes regroupe des professionnelles du droit, dont Yolaine Pierre, secrétaire ; Yvrose St Jean, trésorière ; Sherline Joseph, relationniste ; Gay Marie Lucie, vice-présidente et Jacqueline Elie, présidente.


Jean Gardy Gauthier

Me THÉODORE ACHILLE, EN VISITE PRIVÉE EN HAITI...

Me Théodore Achille est en Haïti


L'ancien ministre d'État du gouvernement Jean-Claude Duvalier, Me Théodore Achille est dans nos murs depuis le mercredi 30 mai dernier. Il a assisté, ce vendredi 1er juin, au déroulement des élections du bâtonnier de l'Ordre des avocats et de son conseil qui sont reportées au vendredi 8 juin 2007.

C'était le temps des retrouvailles pour Me Achille, un super homme d'État qui dirigeait trois ministères : Education nationale, Affaires Sociales et Travail et Justice. Il a été salué par de nombreux amis contents de le revoir à un moment où beaucoup d'avocats se sont réunis pour élire le bâtonnier et son conseil. Ceux qui ne l'ont pas connu à l'époque où il était puissant ministre d'État, étaient curieux de voir ce personnage qui a un peu laissé son empreinte sur les institutions qu'il dirigeait à l'époque. Me Achille dit se sentir heureux d'être parmi ses pairs.

Il est venu participer à la Foire du livre comme éditeur et auteur. En tant qu'éditeur, il a publié une œuvre de Georges Anglade.

Comme auteur, Me Théodore Achille signera une plaquette traitant de la question de la nationalité d'origine et de la double nationalité. Une question qui intéresse particulièrement les membres de la diaspora haïtienne et sera prise en compte dans le cadre d'une réforme constitutionnelle, a-t-il souligné.

Il prononcera quelques conférences au niveau des universités privées sur la nationalité d'origine et la double nationalité.
«Ma présence dans mon pays d'origine n'a rien de politique. Il y a des jeunes qui ont pris le relais et sont capables de faire mieux», a affirmé l'ancien ministre duvaliériste, Me Théodore Achille. Il compte passer plusieurs jours dans son pays, faire un tour à travers les autres villes, respirer de l'air frais, prendre des bains de soleil, une façon de jouir des délices de la vie haïtienne qu'il a perdus depuis plus de 20 ans (février 86 - juin 2007).

Dans la province du Québec où il réside, le soleil n'est pas chaud comme en Haïti, a-t-il ajouté.

LA TRAQUE DES TRAFIQUANTS DE DROGUE EN HAITI

« Un coup de filet historique »

Des trafiquants de drogue très actifs sont sous les verrous. La police parle de coup de filet historique en poursuivant ses investigations.

Jeudi matin, à Léogâne, environ 420 kilos de cocaïne ont été saisis par des agents de la PNH à l'issue d'une course poursuite. Appuyés par des Casques bleus, ces policiers ont interpellé dix personnes dont trois de leurs frères d'armes et deux colombiens.

Trois fusils automatiques, deux pistolets calibres 9 millimètres, un revolver 38, trois véhicules tout-terrain, des plaques d'immatriculation type officiel et service de l'État et deux radios de communication qui étaient en possession des trafiquants ont été saisis.

Quelques heures seulement après cette opération, une perquisition à l'un des refuges des trafiquants, à Laboule 12, a permis de trouver une importante quantité d'armes, des munitions et d'autres équipements, a indiqué le chef de la police, Mario Andrésol, revenant d'une séance de travail du CSPN au Parlement.

Selon Andrésol, les trafiquants arrêtés ne sont pas à leur coup d'essai. « Ils opèrent depuis longtemps », a-t-il révélé en mettant en garde contre la libération de ces criminels par des magistrats corrompus.

« Il y a quelques mois, en Plaine, des membres de ce même réseau avaient ouvert le feu sur une patrouille policière. Après une riposte, ils avaient dû abandonner environ 372 kilos de cocaïne et un véhicule tout-terrain de plaque location », a confirmé un policier de la Brigade de lutte contre les stupéfiants (BLTS).

« Le véhicule avait permis de remonter jusqu'à Boulé Yves Pierre également arrêté à Léogâne », a précisé cet agent de la force publique visiblement satisfait de ce coup de filet.

Comme le directeur général de la Police nationale, il s'est réjoui que ce soit les renseignements obtenus par des éléments de la PNH qui ont conduit à cette saisie qualifiée d'historique dans les annales de la PNH dont le déploiement remonte à juin 1995.

« Nous savions que les trafiquants utilisent des aérodromes dissimulés à la campagne. Et dans ce cas-ci à Côte-de-fer, dans le Sud-Est », a poursuivi le policier qui semble n'avoir aucun état d'âme ni même de la peine pour les trois policiers, deux de la Brigade de Recherches et d'Intervention (BRI) et un de la Compagnie d'Intervention et de Maintien d'Ordre (CIMO) épinglés lors de cette intervention.

Malgré les conditions difficiles nous sommes fermes au poste, a -t-il répété en rappelant combien il est difficile, dépourvus de personnel et d'équipements adéquats de surveiller nos 1500 kilomètres de côtes et les 360 kilomètres de frontière qui nous séparent de la République dominicaine.

Une République voisine qui a déployé, début mai, plusieurs centaines de soldats le long de cette ligne frontalière afin de réduire le volume de cocaïne qui transite sur son territoire avant d'atteindre les États-Unis. Le puissant voisin à qui le président René Préval, début mai 2007, avait sollicité l'aide afin de combattre le fléau de la drogue. Lors d'un tête-à-tête avec son homologue George Bush, Préval avait souligné que son pays, dépourvu de moyens ne pouvait pas mener cette lutte tout seul.

« Tant que la demande existe, il y a aura de la production et Haïti sera toujours utilisé comme pays de transit », avait-il fait valoir.

Par ailleurs, Washington reconnait les efforts réalisés par Haïti dans la lutte contre la drogue, et révèle récemment que plus d'une quarantaine de vols d'aéronefs suspects venant du Venezuela, avaient atterri en Haïti sur des pistes clandestines au cours des derniers mois.

Des pistes dont les coordonnées GPS peuvent être communiquées dans la perspective de leur destruction, estime-t-on.

En dépit de ses moyens limités, la PNH parvient à nuire les trafiquants. Une nuisance qui pourrait, parallèlement à celle annoncée contre la corruption, provoquer une nouvelle hausse de l'insécurité. C'est du moins ce que croit M. Edmond Mulet, le représentant du Secrétaire général de l'ONU en Haïti.

Les noms des trafiquants de drogue arrêtés à Léogâne.
Lambert André (policier affecté à la Brigade de Recherches et d'Intervention )-

Rosemond Jean Charles (policier affecté à la Brigade de Recherches et d'Intervention )-
Clergé Gilbert (CIMO)

Esteban Juan Gonzalez (Colombien)-

Alvarado Ruben (Colombien)-

Boulé Pierre-Yves

Bernard Piquion Auguste

Fils Saintaigne

Plantin Robert

Delisca Jean Bruby.

CONVENTION DES PARTIS POLITIQUES : AUTORÉGULATION

Convention des partis : autorégulation


Les partis politiques constituent le soubassement du système démocratique. Forts de ce constat, les responsables de la Convention des partis politiques organisent un colloque de deux jours sur le sujet. On entend bien y scruter le rôle des partis politiques dans la construction de la démocratie en Haïti.

« La passion, l'agressivité et les discours haineux doivent céder le pas au dialogue et à la concertation, favorables à l'éclosion des débats constructifs sur l'avenir économique, social et culturel de notre pays.» C'est ce qu'a, entre autres, déclaré le président du Sénat, Joseph Lambert, à l'occasion de la cérémonie d'ouverture d'un colloque de deux jours, débuté jeudi à l'hôtel Karibe autour du thème « Partis politiques et construction démocratique ». Le parlementaire s'exprimait en présence de différentes personnalités, dont le Premier ministre Jacques-Édouard Alexis et le ministre de la justice Me René Magloire.

Rappelant les joutes électorales de 2006 et, plus récemment encore, les dernières élections locales où les partis politiques se sont affrontés de manière parfois déloyale et violente, M. Lambert a émis le vœu qu'à la fin de ces assises, les partis politiques se fondent en grands mouvements politiques. « J'espère que ce colloque permettra un regroupement des partis politiques en fonction de leurs tendances, de façon à résorber ce pullulement de partis. Soyez assurés que le Parlement ne restera pas insensible à vos démarches et qu'il se montrera très attentif aux propositions qui feront l'objet de vos résolutions », a-t-il lancé à l'endroit de l'assistance.

Cette rencontre vise à élargir le débat démocratique en s'adressant aux acteurs politiques et sociaux et aux institutions dans une perspective de modernisation de la vie politique. On veut jeter un regard sur les relations entre partis politiques et organisations de la société civile, sur les partis politiques et la question de genre. Il sera également question de faire des propositions sur un projet de cadre de régulation des partis et de réfléchir à l'organisation d'élections plus transparentes, régulières et moins coûteuses.

Le président de la Convention, M. Victor Benoît, a énuméré les différentes réalisations à l'actif de l'organisation. Il a cité, entre autres, des démarches entreprises auprès du gouvernement de transition afin de mettre en place la commission de garantie électorale prévue dans l'accord initial qui a servi de base à la formation du C.E.P. Il est aussi intervenu auprès du gouvernement Préval-Alexis pour demander à l'État de fournir une aide financière aux candidats de tous les partis pour la tenue des élections du 3 décembre dernier.

Par ailleurs, M. Benoît a présenté une radiographie des organisations politiques dans le pays. « L'idée de partis est vieille en Haïti. Le pays voit souvent éclore une prolifération d'organisations, de groupuscules portant le nom de partis politiques. Dirigés, pour la plupart, par des leaders messianiques ou non mais en quête de pouvoir présidentiel, ces partis disparaissent une fois les élections terminées et la plupart du temps le processus s'achève avec la mise à l'écart ou à l'exil des vaincus », a-t-il indiqué.

Il a aussi évoqué les problèmes de financement et de carence de ressources humaines auxquels font face les partis politiques haïtiens. Selon lui, les cadres ayant la capacité de concevoir et d'analyser sont rares. Ceux qui sont de bonne volonté sont obligés d'être polyvalents et s'adonnent à des tâches épuisantes. Il propose aux partis qui en ont les moyens de se doter de centres de formation pour préparer eux-mêmes leurs cadres. Il souhaite également un financement par l'État dans des conditions transparentes tout en évitant le gaspillage des fonds publics.

Créée en septembre 2005 avec l'appui de l'ISPOS, la Convention des partis politiques haïtiens regroupe 12 entités. Elle a pour but de créer un espace de débats ouverts sur toutes les questions d'intérêt national.

Alain Gaillard
gtilain@yahoo.fr

Les partis membres de la Convention:
FUSION
GFCD
MOCHRENA
PPRH
GREH
KID
Fanmi Lavalas
OPL
PNDPH
MRN
RDNP
Tèt Ansanm

UN VISA CANADIEN A ÉTÉ REFUSÉ À DEUX SÉNATEURS HAITIENS...

Vie parlementaire

Un visa canadien refusé à deux sénateurs haïtiens



L'ambassade du Canada en Haïti refuse d'octroyer un visa d'entrée au pays des hivers sans fin aux sénateurs François Fouchard Bergromme (Artibonite) et Rodolphe Joasil (Nord-Est), pourtant, invités par le Québec. Le président du Sénat, Joseph Lambert, crie au scandale.

C'est parce que le sénateur Bergromme était maire de Saint-Marc sous la présidence des Duvalier et que le sénateur Joasil était membre des Forces armées d'Haïti que l'ambassade du Canada en Haïti motive sa décision d'interdire l'entrée aux deux sénateurs haïtiens au Canada. « Voilà la seule explication que m'a donnée l'employé de l'ambassade qui m'a annoncé la nouvelle », soupire, visiblement exaspéré, Joseph Lambert, le président de la Chambre haute. Les deux membres du Grand Corps et d'autres collègues, dont le président du Sénat lui-même, Joseph Lambert, avaient pourtant été formellement invités, du 3 au 6 juin prochain, à l'Assemblée nationale du Québec. Il s'agit d'une autre rebuffade pour le Québec francophone, à qui le gouvernement fédéral canadien majoritairement anglophone laisse peu de latitude dans ses relations internationales.

Le refus du Canada d'accorder un visa aux deux officiels haïtiens a été signifié jeudi et a fait l'objet de vives discussions au Sénat de la République. Une décision ferme a été adoptée. « Si les autorités canadiennes ne reviennent pas sur leur décision, aucune délégation officielle du Sénat n'ira au Canada au cours de cette législature », a annoncé le premier sénatune insulte pour le Parlement haïtien !»

Avant même de produire la demande de visas à l'ambassade du Canada, Joseph Lambert explique avoir envoyé l'identité des membres de la délégation aux responsables de l'Assemblée nationale du Québec. « Ils nous ont dit que les sénateurs désignés sont tous habilités à entrer au Canada. Un parlementaire québécois était même venu en Haïti pour planifier l'arrivée de la délégation haïtienne au Québec, a informé M. Lambert. Je ne comprends pas la décision du Canada de ne pas accorder un visa aux sénateurs Bergromme et Joasil. Aucun soupçon de violation de droits humains ne pèse sur eux. » Nous avons essayé sans succès de joindre par téléphone les deux parlementaires concernés ainsi que l'ambassade du Canada.

Ces deux sénateurs ne sont pas les seuls à subir un tel affront. Un visa d'entrée au Canada a été déjà refusé à Huguette Lamour, l'un des sénateurs des Nippes. Elle en a fait la révélation devant la commission sénatoriale qui enquêtait sur les accusations de corruption portées par le sénateur Gabriel Fortuné contre certains de ses collègues. A la différence des sénateurs Bergromme et Joasil, elle ne devait pas y effectuer une visite officielle.

Même le Premier ministre Jacques-Edouard Alexis et son ancien ministre de Santé, Roudolphe Malebranche, ont été interdits de fouler le sol canadien. Quoique Jacques-Edouard Alexis ait été frappé par cette mesure, le président René Préval n'avait pas hésité à le désigner comme Premier ministre. Le Canada avait finalement rectifié le tir. Les deux hommes sont aujourd'hui libres d'entrer sur le territoire canadien.

Jean Pharès Jérôme

VALDO, LE PRÉSUMÉ ASSASSIN DE GINOUE MONDÉSIR...

Valdo Jean devant la Cour d'appel


« Je n'ai pas frappé Ginoue au point de la tuer. Quand l'action s'était produite, j'étais dans un moment de frayeur, je n'ai pas pu savoir ce qui se passait», a déclaré Valdo Jean, jeudi matin, à la Cour d'appel de Port-au-Prince.
Voulant faire jaillir la vérité, l'un des juges de la Cour d'appel s'est référé au rapport de l'autopsie pour dire à Valdo: Qui a donné la mort à Ginoue ? Valdo répond : elle est morte à l'hôpital. Il revient à la justice de déterminer qui a tué Ginoue, a soutenu Valdo.
Je n'étais pas conscient au moment, où je frappais Ginoue, a poursuivi l'inculpé Valdo Jean. Durant les minutes de l'interrogatoire, Valdo Jean a nié avoir donné la mort à sa concubine Ginoue Mondésir. Cependant, il a souligné qu'il y a eu des scènes de violences dans la voiture avant le drame. Valdo dit avoir perdu connaissance après qu'il eut butté sur un dos d'âne. Sa tête violemment frappée l'avait mise dans un état d'inconscience pendant des heures. « C'est à mon réveil que je me suis vu entre les mains de la justice », a indiqué Valdo Jean qui répondait aux questions des avocats de la partie civile (cabinet Augustave). Le procès se poursuit la semaine prochaine.

Rappel des faits

Le samedi 24 décembre 2005, aux environs de 6h30 du matin, Mme Ginoue Mondésir, accompagnée de son concubin Valdo Jean, à bord d'un véhicule de marque Terios, immatriculé au # B 1285, revenait de La Chapelle chez les parents de Ginoue aux fins d'emmener Jameson Phébé, fils de la victime, passer les vacances de Noël.
Contrainte par Valdo de laisser La Chapelle à 3 h du matin, le voyage a eu lieu à 4 h du matin.
Arrivés à Carriès, Valdo emprunta la route conduisant à Kaliko Beach, à environ 350 m de la Nationale #1. Valdo stoppa la Terrios au côté gauche de la route, il se mit à frapper sa concubine à coups de cric. Essayant de s'enfuir, Valdo Jean a été retenu par la population de la zone à 2 m du lieu du crime et a été remis à la police de St-Médard (quartier de l'Arcahaie). Ginoue encore en vie a été transportée d'urgence au centre de santé de l'Arcahaie où peu de temps après elle rendît l'âme.
Après les informations préliminaires du juge de paix de l'Arcahaie, Valdo a été déféré à la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) pour les suites utiles. Il fut transféré par la suite au parquet du tribunal de ce ressort.
Soulignons que le ministère public, dans son réquisitoire, avait demandé à la cour de maintenir l'ordonnance du juge d'instruction, renvoyant Valdo devant la cour criminelle, siégeant avec assistance de jury.

Valdo avait comparu devant le cabinet du juge instructeur. Après instruction ouverte du juge, une ordonnance a été rendue, renvoyant l'inculpé Valdo Jean devant le tribunal criminel siégeant avec assistance de jury. C'est de cette ordonnance que Valdo a interjeté appel.

Conditions de détention de Valdo

La sécurité de Valdo est assurée au pénitencier national. Le traitement n'est pas véritablement bon, mais appréciable, dit-il.
Pendant 8 mois, il était seul dans une cellule. Avec les changements intempestifs qui s'opèrent au niveau de la prison, il partage sa cellule avec d'autres prisonniers. Heureusement, les relations sont bonnes, a déclaré Valdo.
Celui-ci dit avoir confiance en Dieu et attend que la justice tranche en sa faveur.
« On dit beaucoup de choses de moi qui sont fausses : je suis un diable, j'ai battu Ginoue à plusieurs reprises », a lancé Valdo.
Ce sont des déclarations mensongères qui ne méritent pas d'être prises en compte, a fait remarquer Valdo.
Il souhaite que ce procès soit un procès modèle et moderne. « Je ne vais pas me retrancher derrière le mensonge pour échapper à la justice. C'est moi qui étais avec Ginoue, c'est moi qui dois des explications à la justice », a conclu Valdo Jean.

Jean-Robert Fleury

LA POLICE HAITIENNE TRAQUE LES BANDITS DES BIDONVILLES

La PNH marque des points... malgré tout


Après les derniers coups fumants des bandits, la police semble déterminée à ne pas se laisser faire. Plus d'une centaine d'individus, certains dangereux, ont été appréhendés à la capitale et aux Gonaïves.

121 individus, dont des bandits activement recherchés, ont été arrêtés ce week-end au cours de diverses opérations policières menées dans la seule commune de Carrefour. Selon le responsable du commissariat de cette municipalité, Frantz Georges, 37 des individus interpellés l'ont été dans le cadre de l'assassinat de deux policiers, survenu récemment dans le quartier de Lamentin.

Toujours selon l'agent Frantz Georges, l'arme d'un des policiers tués a été retrouvée en possession de Wilkens Fleurentin alias « Toutou », l'un des individus arrêtés. De plus, au cours d'une opération conjointe menée à Carrefour-feuilles, le 24 mai dernier, par la PNH et la MINUSTAH, « Ti David », l'un des chefs de gang de Lamentin, a été tué dans un échange de tirs.

La commune de Carrefour a récemment connu une recrudescence des actes de banditisme. Patrick Jean-Pierre et Rony Jean-Baptiste, deux policiers de la 18e promotion, ont en effet été tués par balles par des inconnus qui ont pris la fuite.. L'annonce du meurtre de ces deux agents a provoqué la colère de certains habitants du quartier de Lamentin qui ont, en représailles, lynché un jeune soupçonné d'être de mèche avec les bandits et incendié un petit marché public. Selon des résidents, ce marché était utilisé comme repaire par les bandits.

Par ailleurs, la PNH annonce l'arrestation lundi de Wilio Jeune, le frère d'Evens Jeune alias « Ti Couteau ». Ce bandit, ancien membre du gang de son frère qui évoluait à Boston, l'un des 34 quartiers de Cité Soleil, était activement recherché par la police. Son arrestation survient au moment où il s'apprêtait à prendre place dans un autobus pour se rendre aux Gonaïves.

Wilfort Ferdinand, alias Ti Will, l'ex-rebelle de l'«armée cannibale», a été arrêté aux Gonaïves dans les locaux d'une station de radio locale. L'ancien homme fort de Raboteau avait reconnu sur les ondes de cette même station qu'il possédait des armes de guerre et qu'il n'était pas prêt à les remettre à la police. Cette arrestation ne s'est pas réalisée sans peine : une personne a été tuée et plusieurs autres ont été blessées.

La capitale haïtienne et certaines villes de province, dont Gonaïves, ont connu ces derniers jours un regain d'insécurité, après quelque mois d'une accalmie relative. Le mardi 22 mai, après avoir été enlevé par des ravisseurs qui réclamaient une rançon de 100.000 dollars, le comédien et publiciste François Latour a été abattu d'une balle dans le ventre. Son corps a été ensuite retrouvé dans les parages de l'entreprise Bâtimat, sur la route de l'aéroport. Serge Adam, propriétaire de Royal Haitian Club situé sur la route de Carrefour, a été enlevé chez lui à Port-au-Prince dans la nuit du mercredi 23 mai 2007. Aux Gonaïves, Alix Joseph, journaliste et directeur de programmation de Radio-Télé Provinciale, a été tué le mercredi 16 mai de 11 balles alors qu'il était en compagnie de son épouse.

Intervenant lundi en marge d'une cérémonie d'installation de deux nouveaux cadres à la Primature, le Premier ministre Jacques-Édouard Alexis a affirmé que son gouvernement ne tolérera aucune zone de non-droit dans le pays. Il a indiqué que la PNH et la MINUSTAH intensifiaient leurs efforts en vue de freiner l'action des bandits.

Alain Gaillard

TI WILL,CHEF DE L'ARMÉE CANNIBALE EST SOUS LES VERROUS...


"Ti Will" sous les verrous



Wilfort Ferdinand, alias Ti Will, est sous les verrous. L'ex-rebelle de l'«armée cannibale» a été arrêté dans les locaux d'une station de radio des Gonaïves. Une arrestation qui ne s'est pas réalisée sans peine : une personne a été tuée et plusieurs autres ont été blessées.

L'arrestation aux Gonaïves de l'ex-rebelle Wilfort Ferdinand « Ti Will » , samedi, pourrait ouvrir la voie au démantèlement des gangs qui ne désarment pas dans la cité de l'Indépendance, trois ans après la chute d'Aristide.

« Les forces de l'ordre ont exécuté un mandat d'arrêt émis à l'encontre de Wilfort Ferdinand accusé dans l'assassinant de Francesca Gabriel - une fillette de six ans tuée en novembre 2004 - », affirme Frantz Lerebours, porte-parole de la Police nationale.


Une personne a été tuée au moment où les policiers procédaient à l'arrestation de Wilfort Ferdinand et ont fait l'objet d'une attaque de bandits armés qui tentaient de s'opposer à son arrestation. Au moins quatre autres personnes ont été blessées.

« Il n'y a pas eu d'échanges de coups de feu entre la police et les groupes armés. Ce sont des partisans de Wilfort Ferdinand qui ont exercé des représailles sur la population. Les forces de l'ordre - la police nationale et la mission onusienne - vont bientôt se réunir pour s'attaquer au problème de l'insécurité dans toute sa profondeur aux Gonaïves », a expliqué Frantz Lerebours dans un entretien téléphonique avec le journal.

Redoutable pendant plusieurs années, Wilfort Ferdinand a été appréhendé par des agents de la Brigade de recherche et d'investigation (BRI), une unité spécialisée de la PNH, et les soldats onusiens pendant qu'il participait à une émission à Gonaïves FM, une radio privée de la principale ville du département de l'Artibonite.

Ancien membre de « l'«armée cannibale » qui a tourné casaque contre Aristide en septembre 2003 -après l'assassinat de Amiot Métayer- , Ti Will a été expulsé des États-Unis. Il avait reconnu publiquement avoir criblé de balles une fillette de six ans à l'occasion d'un drame passionnel, mais s'opposait farouchement à son arrestation en dépit d'un mandat de la justice. A plusieurs reprises, les policiers ont failli lui mettre la main au collet.

Une vive tension a traversé le quartier de Raboteau et le centre-ville des Gonaïves après l'arrestation de Wilfort Ferdinand, transporté immédiatement à Port-au-Prince à bord d'un hélicoptère des Nations unies. Le jour même de son arrivée à la Direction centrale de la police judiciaire, l'ex-rebelle anti-Aristide a été présenté à la Télévision nationale, mais a refusé de répondre aux questions des journalistes.

« Les jours des gangs armés sont comptés aux Gonaïves », disait récemment Fred Blaise, porte-parole de la police des Nations Unies (UN-POL) en Haïti. Des agents de la police anti-émeute et de la police administrative ont été envoyés en renfort dans la cité de l'Indépendance, qui bascule de plus en plus dans l'horreur. Selon la police régionale, des membres de bandes armées ont infiltré la semaine dernière une marche de journalistes et d'élèves pour s'attaquer au commissariat de police afin de libérer de force des détenus dangereux. Les gangs avaient voulu utiliser une méthode semblable à celle de 2003 pour libérer leurs partisans, notamment Amiot Métayer, chef d'une petite organisation populaire proche du mouvement Lavalas et qui devint un opposant farouche au président Aristide.

« Gonaïves est un monstre insaisissable », commente un enseignant, outré par l'assassinat le 16 mai dernier du journaliste et professeur de philosophie Alix Joseph. Deux suspects ont été arrêtés dans le cadre de l'enquête criminelle. Un propriétaire d'hôtel ainsi qu'un ex-correspondant de l'hebdomadaire Haïti Progrès ont également trouvé la mort aux Gonaïves.




Sept (7) policiers arrêtés



Très tôt ce jeudi matin, la police de Léogâne a procédé à l'arrestation de sept (7) agents de la Brigade de Recherche et d'Investigation (BRI) et saisie plusieurs kilos de cocaïne.

Ces policiers se trouvaient à bord de deux véhicules de marque Nissan Patrol de couleur blanche, munies de plaques officielles. Ils étaient en compagnie de plusieurs ressortissants colombiens qui étaient, eux, dans une Toyota Prado. Les Colombiens ont eu le temps de se soustraire à la vigilance des forces de l'ordre. A l'intérieur des véhicules que pilotaient les agents de la BRI, la police de Léogâne a retrouvé plusieurs dizaines de kilos de cocaïne. Les premières estimations marchandes de cette cargaison avoisinent plusieurs millions de dollars américains.

Ces véhicules revenaient des Côtes-de-Fer, une commune du Sud-Est. Ils ont emprunté de la route de Bainet, ont atteint Trouin avant d'être stoppés à Saint-Etienne, sur la route de Jacmel. Mis à part les kilos de cocaïne, la police de Léogâne a saisi à bord des deux Nissan trois armes à feu.

Peu après le développement de cette situation, des agents du Swat Team ont occupé tout le périmètre routier allant de Carrefour à Gressier, à la recherche des présumés narcotrafiquants colombiens en fuite. Les forces de l'ordre cherchent également à identifier les propriétaires des deux Nissan de plaques officielles dont l'une est immatriculée au numéro 0669.

AVEUX ACCABLANTS ET CONTRADICTOIRES DU MINISTRE DE LA JUSTICE...

Aveux accablants et contradictoires

Ministre de la Justice, secrétaire d'État à la Sécurité publique, Directeur général, directeur des Affaires judiciaires...ont répondu vendredi aux questions de la Commission Justice et Sécurité du Sénat. Faire toute la lumière autour de la mort de juge Hugues Saint-Pierre - ex-président de la Cour d'appel des Gonaïves - est l'objectif officiel de cette commission dont les travaux risquent de faire très mal à René Magloire.

Le fauteuil du ministre de la Justice est de plus en plus inconfortable après l'annonce par le sénateur Youri Latortue de l'éventuelle interpellation de René Magloire par le Sénat de la République, qui enquête sur les circonstances nébuleuses entourant la mort du juge Hugues Saint-Pierre, ex-président de la Cour d'appel des Gonaïves. « La commission ne peut pas tirer la conclusion qui s'impose, nous allons demander au bureau du Sénat d'interpeller le ministre ! » Le sénateur Latortue, qui est président de la commission Justice et Sécurité du Sénat, a fait cette déclaration à l'issue d'aveux accablants et contradictoires entendus plus tôt dans la journée.

Le ministre René Magloire, son directeur général Josué Pierre, son directeur des Affaires judiciaires, Jean Fallière Bazelais, une conseillère rémunérée par l'USAID et deux de ses secrétaires avaient défilé devant la commission d'enquête. Coup de théâtre ! Le ministre a admis qu'il y a eu effectivement une convocation du président de la Cour d'appel des Gonaïves qui a rendu l'âme dans un centre hospitalier après un accident douteux à la gare du Nord. « Mais la convocation ne venait pas de moi », a vite précisé Me Magloire. Une précision qui a nécessité une suspension de séance pour aller faire chercher deux de ses secrétaires et une conseillère.

« L'ordre de convocation venait de Me Rolande Datis, conseillère du ministre, a dit Mme Augustin, une secrétaire d'expérience du ministère de la Justice. J'ai appelé et j'ai parlé à Marjorie, la fille du juge Hugues Saint-Pierre à partir de son téléphone mobile pour faire part de cette annonce de convocation au Palais de Justice », a-t-elle affirmé. « Jamais je n'ai donné un tel ordre », a juré le témoin devant les membres de la commission d'enquête.

Houleux, le débat s'est bouclé sur une note non amicale et menaçante. « Il existe une grande pagaille au ministère. La commission continue de chercher la vérité cachée sous des déclarations contradictoires», a conclu le sénateur Latortue. L'intervention du sénateur de l'Artibonite a soulevé la colère de Daniel Jean, secrétaire d'Etat à la Justice. « Nous avons été invités à une séance de travail. A mon grand étonnement, la voie qui a été prise est biaisée », (Ndlr : en lieu et place d'une séance de travail, les autorités judiciaires ont subi un interrogatoire musclé).

« C'est une grande déception, a craché de son côté René Magloire, accompagné du ministre chargé des Relations avec le Parlement, Joseph Jasmin. « S'il y a interpellation, je répondrai volontiers, a dit le ministre.» Une séance d'interpellation se termine soit par un vote de censure ou un vote de confiance. Coincé par les journalistes qui montaient la garde au Sénat, le ministre Magloire a dit qu'il réfléchira pour savoir s'il jettera l'éponge avant son éventuelle convocation.

D'aveu en aveux

« La question de la libération de l'ex-député Amanus Mayette, principal inculpé du massacre de La Scierie, a été discutée le 20 avril dernier, lors d'une réunion au bureau du ministre de la Justice, a révélé pour la première fois le sénateur François Fouchard Bergromme devant la commission d'enquête. « Le commissaire du gouvernement de Saint-Marc, Rocky Pierre, le Doyen du tribunal civil de Saint-Marc, Ramon Guillaume, ont assisté, dit-il, à cette rencontre à laquelle il a participé lui aussi. La réunion, qui a débuté au Palais présidentiel, devait parvenir à un pacte de convivialité pour la ville de Saint-Marc, déchirée dans le temps par des affrontements violents.

Deux jours après la mort du président de la Cour d'appel des Gonaïves qui avait ordonné la relance de l'enquête sur le massacre de La Scierie, Amanus Mayette a été libéré après un arrêt de Ramon Guillaune, doyen du tribunal civil de Saint-Marc.

Lors des funérailles du juge Saint-Pierre aux Gonaïves, le ministre de la Justice a été chahuté par des centaines de jeunes en colère et qui lançaient des pierres contre le cortège ministériel.
La PNH marque des points... malgré tout


Après les derniers coups fumants des bandits, la police semble déterminée à ne pas se laisser faire. Plus d'une centaine d'individus, certains dangereux, ont été appréhendés à la capitale et aux Gonaïves.

121 individus, dont des bandits activement recherchés, ont été arrêtés ce week-end au cours de diverses opérations policières menées dans la seule commune de Carrefour. Selon le responsable du commissariat de cette municipalité, Frantz Georges, 37 des individus interpellés l'ont été dans le cadre de l'assassinat de deux policiers, survenu récemment dans le quartier de Lamentin.

Toujours selon l'agent Frantz Georges, l'arme d'un des policiers tués a été retrouvée en possession de Wilkens Fleurentin alias « Toutou », l'un des individus arrêtés. De plus, au cours d'une opération conjointe menée à Carrefour-feuilles, le 24 mai dernier, par la PNH et la MINUSTAH, « Ti David », l'un des chefs de gang de Lamentin, a été tué dans un échange de tirs.

La commune de Carrefour a récemment connu une recrudescence des actes de banditisme. Patrick Jean-Pierre et Rony Jean-Baptiste, deux policiers de la 18e promotion, ont en effet été tués par balles par des inconnus qui ont pris la fuite.. L'annonce du meurtre de ces deux agents a provoqué la colère de certains habitants du quartier de Lamentin qui ont, en représailles, lynché un jeune soupçonné d'être de mèche avec les bandits et incendié un petit marché public. Selon des résidents, ce marché était utilisé comme repaire par les bandits.

Par ailleurs, la PNH annonce l'arrestation lundi de Wilio Jeune, le frère d'Evens Jeune alias « Ti Couteau ». Ce bandit, ancien membre du gang de son frère qui évoluait à Boston, l'un des 34 quartiers de Cité Soleil, était activement recherché par la police. Son arrestation survient au moment où il s'apprêtait à prendre place dans un autobus pour se rendre aux Gonaïves.

Wilfort Ferdinand, alias Ti Will, l'ex-rebelle de l'«armée cannibale», a été arrêté aux Gonaïves dans les locaux d'une station de radio locale. L'ancien homme fort de Raboteau avait reconnu sur les ondes de cette même station qu'il possédait des armes de guerre et qu'il n'était pas prêt à les remettre à la police. Cette arrestation ne s'est pas réalisée sans peine : une personne a été tuée et plusieurs autres ont été blessées.

La capitale haïtienne et certaines villes de province, dont Gonaïves, ont connu ces derniers jours un regain d'insécurité, après quelque mois d'une accalmie relative. Le mardi 22 mai, après avoir été enlevé par des ravisseurs qui réclamaient une rançon de 100.000 dollars, le comédien et publiciste François Latour a été abattu d'une balle dans le ventre. Son corps a été ensuite retrouvé dans les parages de l'entreprise Bâtimat, sur la route de l'aéroport. Serge Adam, propriétaire de Royal Haitian Club situé sur la route de Carrefour, a été enlevé chez lui à Port-au-Prince dans la nuit du mercredi 23 mai 2007. Aux Gonaïves, Alix Joseph, journaliste et directeur de programmation de Radio-Télé Provinciale, a été tué le mercredi 16 mai de 11 balles alors qu'il était en compagnie de son épouse.

Intervenant lundi en marge d'une cérémonie d'installation de deux nouveaux cadres à la Primature, le Premier ministre Jacques-Édouard Alexis a affirmé que son gouvernement ne tolérera aucune zone de non-droit dans le pays. Il a indiqué que la PNH et la MINUSTAH intensifiaient leurs efforts en vue de freiner l'action des bandits.

Alain Gaillard