novembre 09, 2007

L'AIDE CANADIENNE POUR LE RENFORCEMENT DE L'ADMINISTRATION PUBLIQUE HAITIENNE



Haïti-Canada : 7,2 millions de dollars pour aider la fonction publique haïtienne


Le Canada a octroyé mercredi une aide de 7,2 millions de dollars pour aider à la bonne gouvernance en Haïti en développant la fonction publique avec le support de l'école nationale d'administration publique (ENAP).

Une entente tripartite entre les gouvernements fédéral, provincial et la gouvernance de la république d'Haïti entraînera le transfert d'expertise et de savoir faire de l'administration publique québécoise vers l'administration haïtienne.

L'Agence canadienne de développement international (ACDI) apporte une contribution financière de 5 millions à ce projet. « Le renforcement de la gouvernance en Haïti est une priorité pour le gouvernement du Canada et cette initiative en est la preuve », a déclaré Beverley J. Oda, la ministre canadienne de la Coopération internationale.

Quant au gouvernement du Québec, il y contribue par le paiement des salaires des employés de ses ministères qui partageront leur expertise avec leurs collègues haïtiens.

« Ce projet concrétise la volonté du gouvernement du Québec d'aider de façon tangible Haïti à assurer son propre développement », a mentionné Monique Gagnon-Tremblay, la ministre québécoise des Relations internationales. Pour sa part, l'apport financier du gouvernement haïtien prend également la forme de salaires versés au personnel concerné.

« Ce projet témoigne de l'approche de la coopération canadienne qui consiste à appuyer les efforts et les priorités du gouvernement haïtien dans sa démarche pour établir une fonction publique efficace, capable de répondre aux besoins et aux attentes du peuple haïtien », a déclaré Jean-Max Bellerive, le ministre haïtien de la Planification et de la Coopération externe.

LE CONFLIT ENTRE LA TÉLÉCO ET HAITEL : DEUX COMPAGNIES DE TÉLÉPHONIE...

Haitel et Téléco : les discussions continuent

Haitel et Téléco, dont la lutte ouverte pénalise des dizaines de milliers d'abonnés à la téléphonie cellulaire, reprendront leurs pourparlers mercredi prochain.

Annoncée à l'issu de la rencontre du mardi ,« Cette réunion s'inscrit dans l'objectif de trouver une entente à l'amiable entre les deux partis », a souligné le directeur de la Conatel, Montaigne Marcelin.

Selon le directeur de l'organe régulateur en matière des télécommunications, la décision prise vendredi dernier par la Téléco d'interrompre ses liaisons d'interconnexion avec la Haitel à qui elle réclame 46 millions de dollars américains « constitue une pénalité pour les abonnés qui, en réalité, n'ont rien à y voir ».

Le Conatel déplore les mesures de la Téléco

La Direction Générale du Conseil National des Télécommunications (CONATEL) s'empresse d'aviser le public en général et les utilisateurs des réseaux téléphoniques en particulier, qu'elle a été notifiée, par la Téléco de sa décision d'interrompre ses liaisons d'interconnexion avec le réseau de la Haïtel dans le cadre de mesures de rétorsion à forcer la Haitel à honorer les engagements pris dans le cadre du contrat du 25 juin 1998 signé entre les deux sociétés.

Cette Direction déplore que la Téléco s'est cru obliger d'en arriver à une telle extrémité. D'autant plus que cette mesure pénalise des utilisateurs de réseaux téléphoniques qui n'ont aucune responsabilité dans ledit conflit et met en danger le principe de l'universalité du réseau téléphonique parce qu'elle empêche à certains utilisateurs de joindre par téléphone certains autres.

Consciente de ses responsabilités envers les opérateurs autorisés à fonctionner sur le territoire et envers chacun de leurs abonnés, la Direction Générale du CONATEL informe tous les intéressés que, fort de ses attributions légales et, suite à la réception d'une proposition écrite de la Haitel après l'interruption desdites liaisons d'interconnexion, elle a pris la décision de réunir en urgence les deux opérateurs concernés autour de la table de négociation afin de trouver une entente et mettre fin à ce litige dans le plus bref délai.

Fait à Port-au-Prince, le 29 octobre 2007.


Après l'interconnexion, la déconnexion

13 mois après la fameuse affaire d'interconnexion qui a secoué la téléphonie haïtienne, la Téléco a interrompu vendredi ses liaisons d'interconnexion avec la Haitel pour une question de dette. Une situation qui complique déjà la vie des abonnés des deux compagnies offrant le service de téléphonie fixe en Haïti. Cette situation risque également de mettre dans leurs petits souliers les responsables du Conseil national des Télécommunications (Conatel), après les péripéties de 2006.

La Haitel, qui s'est engagée envers la Téléco dans un contrat signé entre les deux compagnies le 25 juin 1998, n'a pu honorer ses obligations envers la Téléco, laquelle joue le rôle de régulateur à la place du Conatel pour des raison non élucidées. Interrogé à ce sujet, Montaigne Marcelin, directeur du Conatel, a d'ailleurs dit « ne pas souhaiter réveiller de vieux démons. »

L'universalité du réseau téléphonique et le droit des consommateurs sont pour le moment les priorités du Conatel, qui doit réunir demain Haitel et Téléco autour de sa table d'arbitrage. Le directeur général du Conatel est plus qu'optimiste. « Cette réunion doit ouvrir la voie à des solutions dès demain », dit M. Marcelin qui n'entend pas cautionner la position de la Téléco, qui pénalise directement les consommateurs.

L'Ingénieur Marcelin déplore que la situation ait dégénéré. « On n'aurait jamais dû en arriver à ce point », renchérit-il. Nous allons faire le nécessaire de manière à ce que, dans un très bref délai, les abonnés des deux compagnies obtiennent le droit de communiquer entre eux. »

Le montant que réclame la Téléco à la Haitel atteint les 46 millions de dollars américains pour huit ans d'exploitation de cette licence octroyée illégalement à la Haitel par la Téléco.

En dépit de ce coup porté à la téléphonie par cette anomalie, Montaigne Marcelin est déterminé et clair : « le régime réglementaire se doit d'être harmonieux, dit-il. La Haitel ne peut pas être liée avec la Téléco tandis que les autres au Conatel. C'est une anomalie qui doit être corrigée. »

Lima Soirélus

OUTIL D'ARBITRAGE POUR LES GENS D'AFFAIRES...

Le monde des affaires doté enfin d'un outil d'arbitrage


Les entrepreneurs haïtiens ne sont plus obligés de recourir constamment aux tribunaux pour résoudre certains conflits commerciaux. Désormais, ils peuvent les régler à l'amiable, grâce à la mise sur pied de la Chambre de commerce et d'arbitrage d'Haïti (CCAH).

La Chambre de Commerce et d'industrie d'Haïti (CCIH) a inauguré la semaine dernière la Chambre de commerce et d'arbitrage d'Haïti (CCAH), une entité qui a pour objectif de jouer un rôle de facilitateur entre les commerçants, de façon à leur éviter de recourir aux tribunaux pour la résolution de leurs différends.

Le nouveau centre n'entend en aucun cas se substituer à la justice. Il est appelé simplement à jouer un rôle de médiateur dans la gestion des conflits commerciaux.

En présence d'une pléiade d'invités, le représentant de la BID en Haïti, M. Philippe Dewez, a souligné l'importance de ce centre dans l'amélioration de l'environnement des affaires dans lequel évoluent les entreprises : « L'ouverture de ce centre marque un point dans le processus d'amélioration du climat des affaires, a-t-il déclaré. Et bien que le centre ne soit pas tout à fait opérationnel, son existence physique constitue un signal fort envoyé aux hommes et femmes des affaires d'ici et d'ailleurs. »

La Banque interaméricaine de développement et l'Union européenne ont souscrit un million de dollars (BID)pour la mise sur pied de la Chambre de conciliation et d'arbitrage. La gestion et l'opération de celle-ci a été confiée à la CCIH par l'Etat haïtien à travers une loi publiée dans Le Moniteur en juin 1935, soit 72 ans après sa première mention dans un texte de loi haïtien. Le Centre de médiation et d'arbitrage de Paris a fourni un support technique pour le fonctionnement de cette institution.

« Cette chambre constitue un outil donné au monde des affaires haïtien pour être plus dynamique », a dit Francesco Gosetti, représentant de l'Union européenne en Haiti.

Pour Jean Palème Mathurin, représentant du Premier ministre à la cérémonie d'inauguration, la création de ce centre est « un signal fort qu'Haïti se donne des moyens pour se construire ». Selon lui, cet instrument va permettre au gouvernement de convaincre un certain nombre d'investisseurs, sceptiques quant à la capacité du secteur privé à emboîter le pas.

Un espace fraîchement aménagé dans l'immeuble qui abrite la CCIH est prêt à accueillir les techniciens de la CCAH.

Alain Gaillard

HAITI SIGNE LE TRAITÉ DE LA CARICOM

Haïti signe le Traité de la Caricom


Le Parlement haïtien a ratifié le traité de la communauté des Caraïbes (Caricom). Avec cette ratification Haïti se rapproche de plus en plus du marché unique caribéen alors qu'un bureau de la Caricom vient d'être ouvert récemment à Port-au-Prince.

Les relations entre Haïti et la Caricom se réchauffent de plus en plus. La ratification du Parlement haïtien doit maintenant être soumise au secrétariat général de la Communauté dans les trois mois.
Les relations entre les deux partenaires s'étaient distendues après le départ de Jean-Bertrand Aristide. Mais l'arrivée au pouvoir de René Préval a permis aux partenaires de se retrouver.
Haïti, jusqu'ici membre associé, va doubler la taille de la population de la Caricom. Un sujet d'inquiétude pour certains membres, qui craignent l'arrivée de Port-au-Prince dans le marché unique caribéen. Mais le secrétaire général de l'organisation, Edwin Carrington, se veut optimiste. Selon lui, seul le développement économique d'Haïti permettra d'assurer l'avenir du pays et de stopper l'immigration de ses ressortissants.

DISPOSITIF DE SÉCURITÉ POUR LE CENTRE COMMERCIAL À LA CAPITALE

Nouveau dispositif sécuritaire au centre commercial de Port-au-Prince

D'importants effectifs de la Police ont été déployés, le mercredi 24 octobre 2007, dans le centre commercial de la capitale en vue de freiner les actions des bandits. Le chef de la police, Mario Andrésol a personnellement supervisé le dispositif sécuritaire mis en place par le commissaire de police de Port-au-Prince, Michel Ange Gédéon.

M. Gédéon, selon des informations diffusées par radio Métropole, donne l'assurance que les forces de l'ordre ont les moyens pour reprendre le contrôle de ce centre commercial soumis aux attaques des bandits depuis 2 mois.

Selon Michel Ange Gédéon la configuration de la zone et l'insalubrité ont nui au précédent dispositif sécuritaire mis en place depuis environ deux semaines. " Nous réalisons des patrouilles pédestres parce qu'il est impossible de circuler en voiture ", dit-il révélant que les bandits attendent le départ des patrouilles pour attaquer les commerçants

Au nombre des inconvénients le commissaire de Port-au-Prince cite le refus des commerçants et étalagistes de dénoncer les criminels par peur de représailles. " Les bandits dissimulent les armes dans les étagères des marchandes pour échapper aux forces de l'ordre", déclare le commissaire Gédéon qui affirme s'être rendu sur place hier matin.

Il souligne que ce climat de tension est l'une des préoccupations du commissariat de Port-au-Prince et de la direction générale de la PNH. Michel Ange Gédéon affirme avoir pris note des remarques des commerçants et assure de l'efficacité du dispositif de dissuasion et de répression des groupes de malfaiteurs.

Un commerçant avait indiqué hier que des groupes d'une douzaine de bandits, munis d'armes de poing, lancaient quotidiennement des attaques contre les entreprises commerciales.

Interrogé sur l'incapacité des forces de l'ordre à rétablir l'ordre depuis environ 2 mois, le commissaire Gédéon explique que l'effectif qui avait été engagé était insuffisant pour l'espace concerné.