janvier 07, 2008

LES NOUVEAUX DIPLÔMÉS DE LA FACULTÉ DE DROIT...

Le Groupe juriste haïtien adresse ses chaleureuses félicitations aux nouveaux diplômés de l'année 2007 de la faculté de droit et des sciences économiques de Port-au-Prince (FDSE). Nous espérons que ces nouveaux juristes vont mettre leurs connaissances à contribution de notre système juridique pour que les justificiables puissent obtenir justice face à l'impunité et l'insécurité du pays. Notre groupe se fera un plaisir de mettre son expertise, sa bibliothèque et ses ressources à la disposition de ces diplômés dans le cadre de la réalisation de leur mémoire. Le groupe juriste haitien estime que ces nouveaux diplômés ne tarderont pas à communiquer avec le responsable de notre équipe locale afin de poursuivre le combat pour la promotion du droit haitien sur l'autoroute de l'information. JMM

« Demeurez des Séquoias qui dominent la forêt »
Ils sont 85 juristes et économistes, des Séquoias, à intégrer cette année l'élite de l'intelligentia haïtienne. La cérémonie de collation de diplômes a eu lieu dimanche dernier en présence de centaines de parents et amis et d'un parterre de personnalités triées sur le volet.

C'est à l'hôtel Montana, dans les hauteurs de Port-au-Prince, qu'a eu lieu, dimanche 23 décembre 2007, la cérémonie de collation de diplômes de la promotion sortante de la Faculté de Droit et des Sciences économiques de l'Université d'Etat d'Haïti (FDSE/UEH) baptisée de Séquoia.

Le recteur élu de l'Université d'Etat d'Haïti (UEH), le professeur Jean-Vernet Henry ; les doyen et vice-doyens de la FDSE, respectivement les professeurs Gélin I. Colot, Elie Méus et Michel Bonet, le parrain et la marraine de la promotion, respectivement le Directeur général des Impôts (DGI), Monsieur Jean-Frantz Richard représenté par Monsieur Murray Lustin Junior, responsable des Opérations à la DGI, et Madame Gerda Etienne, Conseillère à la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSC/CA) ; professeurs et membres du personnel administratif de la FDSE, parents et amis des récipiendaires et de nombreux invités ont rehaussé l'éclat de la cérémonie qualifiée de « grandiose » et de « jour de joie et d'apothéose » par la marraine de la promotion, Madame Gerda Etienne. Des personnalités notoires du monde médiatique, dont notre rédacteur Samuel Baucicaut, le confrère Marvel Dandin, un des propriétaires de Radio Kisqueya, le révérend Jean-Fritz Odné, le professeur Durané Danteïde, des inspecteurs de police, des élus locaux et d'autres figures très connues font partie de la promotion Séquoia 2003-2007 de la FDSE.

Dès 9 heures a.m., les Séquoias, au nombre de 85, commençaient à garnir la cour du vénérable hôtel Montana, où devait avoir lieu cette cérémonie de collation de diplômes qui couronne les quatre années de dur labeur des récipiendaires, à la satisfaction de leurs professeurs et parents venus nombreux prendre part à l'événement. Tout au long de la cérémonie, le musicien saxophoniste Michel-Ange Fatal et son groupe gratifiaient l'assistance de belles pièces sélectionnées avec soin parmi les meilleures musiques classiques haïtiennes et version instrumentale : Haïti chérie, Choucoune se yon Marabou, Coucou Valse, Angelico... La chorale de la promotion, sous la houlette du maestro Witeny Bellantine Gauthier a aussi entonné quatre pièces : l'Hymne National (3e strophe), l'Hymne International des Etudiants, l'Hymne aux Economistes et l'Hymne aux Juristes. Toujours dans la partie culturelle, l'étudiant Franck LAUTURE (section juridique) a déclamé un texte qu'il a lui-même écrit : Haïti sous les bottes bleues.

Des géants dans nos murs

D'entrée de jeu, le maître de cérémonie, Dr Réginald Lubin, n'a pas manqué de situer l'événement du jour en expliquant à l'assistance pourquoi la promotion s'est-elle baptisée de Séquoia. « Le Séquoia, a-t-il rappelé à juste titre, du nom d'un chef indien Cherokee, est un conifère géant de Californie, de la famille des taxodiacées, qui atteint 110 à 150 m de haut et peut vivre jusqu'à 2000 ans. » Les Séquoias de la promotion sortante des deux sections de la FDSE, Juridique et Economique, entendent vivre longtemps et dominer par leur savoir-faire et leur savoir-être toute la forêt des Sciences juridiques et des Sciences économiques en Haïti. C'est en tout cas les souhaits formulés par les différents orateurs qui se sont succédé au micro.

Le doyen de la Faculté de Droit et des Sciences économiques (FDSE), le professeur Gélin I. Collot, après avoir longuement dénoncé le « péché de communication » qui caractérisait les relations entre le Décanat et le comité exécutif de la promotion, a salué la détermination et l'esprit d'initiative des étudiants qui, en dépit des obstacles et des contraintes qu'ils ont rencontrés, ont pu parachever leurs études et réaliser la cérémonie de collation de diplômes.

« Continuez à grandir et à vous dépasser, soyez des Séquoias qui dominent la forêt grâce à leur verticalité et tendent vers l'éternité au fil du temps », résume bien les propos de la marraine de la promotion étalés sur trois pages. Madame Etienne et tous les autres orateurs n'ont pas tari d'éloges et de félicitations sur les récipiendaires qui « après quatre années de sacrifices, d'efforts, de labeur » arrivent au terme du premier cycle universitaire. Cependant, il reste l'étape la plus difficile. Celle de la préparation et de la soutenance du mémoire de sortie, d'une part, et l'intégration sur le marché du travail, d'autre part.

« Soyez ces conifères, ajoute Madame Gerda Etienne, que ni les cieux, ni l'espace ne peuvent contenir et semblent avoir toujours été témoins de toutes les mutations. »

« Dans un monde où la quête de justice est générale, vous aurez à vous prémunir contre les différentes tentations : argent, corruption, drogue, etc. L'honnêteté doit demeurer votre boussole, l'éthique doit émailler toutes vos activités, et votre conscience doit être votre seul juge. Fuyez les gains faciles et les transactions malhonnêtes », a lancé Madame Etienne à ses filleuls. « Sachez que votre intégrité constitue votre plus grand capital. Résistez donc aux sirènes de la corruption et de la concussion », a renchéri pour sa part Monsieur Murray Lustin Junior, représentant du parrain.

A l'écoute de la conscience

Murray Lustin Junior, en bon économiste, a comparé les récipiendaires à un investissement rentable, un placement sûr sur lequel les investisseurs, la nation peuvent espérer en tirer profit. « Le pays vous a offert, dit-il, ce qu'il avait de mieux en matière d'enseignement. Vous faites partie de cette élite du savoir à qui, en contrepartie des investissements dont elle a bénéficiés, seront confiées certaines responsabilités. Le pays a financé vos études, il exige maintenant de vous des dividendes. »

« "Je ne sais qu'une seule chose, c'est que je ne sais rien", disait le philosophe. Vous êtes maintenant admis à l'école de la vie. Vous aurez à côtoyer des gens de toutes conditions venant d'horizons divers. Soyez vigilants, attentifs, passionnés dans votre travail, tolérants à l'égard de tous, des plus faibles et des plus forts. »

« Mais je vous exhorte à toujours écouter la voix de votre conscience pour rester en paix avec vous-même. Préservez le flambeau qui vous est transmis ce matin, soyez dignes de tous ces grands hommes et femmes qui ont inscrit leur nom en lettres de feu dans les annales de notre histoire à cause de leur grande qualité morale. »

Pour la régénérescence des affaires

Après avoir salué la présence du recteur élu de l'UEH dans la salle, l'agronome Jean-Vernet Henry, Monsieur Murray Lustin Junior a exhorté les récipiendaires, surtout ceux de la section juridique, à travailler pour l'amélioration d'un climat propre à l'investissement dans le pays : « Le nom de votre promotion traduit certainement votre intérêt pour l'environnement. Le droit de l'environnement connaît un grand développement sur le plan académique. Puissiez-vous donc continuer à la régénérescence du climat des affaires et du climat juridique en Haïti. »

L'un des lauréats de la section économique, l'étudiante Rose Gerline Dornis, qui a pris la parole au nom de la promotion, a rappelé à l'attention de l'assistance les conditions dans lesquelles cette promotion 2003-2007 a évolué au cours de ses quatre années d'études à la FDSE. En effet, de 2003 à 2006, le pays a connu l'une des périodes les plus sombres de son histoire. Une situation chaotique a régné un peu partout en Haïti. Situation qui laisse encore ses séquelles sur le fonctionnement de tout le système socio-économique du pays.

La lauréate en section économique, originaire de Maniche (Sud), a dressé un tableau sombre de la situation économique du pays. Avec une économie exsangue, Haïti fait face à de grands maux qui devraient porter les diplômés à prendre conscience de la situation :

• une production nationale qui n'arrive pas à augmenter de façon réelle ;
• un taux d'inflation très élevé ;
• un taux de chômage tournant autour de 60% ;
• un volume d'importation de plus en plus élevé ;
• un volume d'exportation des plus faibles, ce qui a pour conséquence une balance commerciale largement déficitaire.

La lumière au bout du tunnel

Après ce tableau peu reluisant, Rose Gerline Dornis a lancé à ses co-récipiendaires : « Le pays a besoin de professionnels compétents et qualifiés, en vue de le sortir de cette situation catastrophique. Si, dit-elle, les médecins ont pour devoir de garantir la santé physique de la population, les économistes doivent, eux, maintenir la santé économique du pays.» L'étudiante Dornis a enfin remercié tous les parents, professeurs, et tous ceux qui ont, d'une façon ou d'une autre contribué à la formation mais surtout à la réussite de cette promotion Séquoia.

Enfin, le président du Comité exécutif de la promotion, l'étudiant Jean-Robert Plaisimond, qui est également un des lauréats de la section juridique, a adressé essentiellement des mots de remerciements en premier lieu à Dieu, pour avoir doté les récipiendaires d'intelligence et de force nécessaire pour mener à bien leurs études ; ensuite aux parents, pour les nombreux sacrifices consentis ; aux professeurs qui ont toujours été réguliers et qui ont toujours été des guides, des conseillers, des modèles à suivre ; à la marraine et au parrain de la promotion pour avoir accepté d'endosser cette lourde responsabilité ; aux invités pour s'être déplacés en dépit de leurs multiples activités et enfin à toutes celles et tous ceux qui ont contribué à la formation et la réussite de la promotion Séquoia.

A la fin de la cérémonie, des plaques « Honneur et Mérite » ont été remises aux principaux lauréats de la promotion Séquoia, à trois professeurs et à un membre du personnel administratif de la FDSE. Deux représentants de la promotion Séquoia, Peterson Pierre-Louis (section juridique) et Rose Gerline Dornis (section économique), ont ensuite passé le flambeau à deux autres de la promotion 2004-2008, Maridès Ménager (juridique) Ronald Jean (économique). « Que la flamme et le flambeau de l'excellence puisse continuer à régner dans les coeurs de tous ceux qui ont fréquenté la plus ancienne institution universitaire du pays : la FDSE! » Les deux autres ont promis de garder le flambeau allumé et de le transmettre à la génération future. Longue vie aux Séquoias de la FDSE!



Liste des récipiendaires de la promotion Séquoia 2003-2007 de la FDSE
1) Alcé Jonas
2) Alexis Renée L. Gianna
3) Alexandre Jean Frisca
4) Alméda Jean Léonard
5) Alméus Ernst
6) André Lucel
7) Antoine Emmanuel
9) Antoine Judith
10) Arestroupe Yolande
11) Arnoux Rachelle

12) Baptiste Lonès
13) Barthélémy Alerte
14) Baucicaut Samuel
15) Boursiquot Thomas

16) Cadet James
17) Calix Jean Savoix
18) Caze Jean Idonal
19) Célissaint Maxon Hall
20) Charles Dulex
21) Chevalier Détail Micheline

22) Damas Olson Gérard
23) Déjour Micheline
24) Désir H. Gonzague
25) Destin Ulrick
26) Doranté Ketcia
27) Dorcé Handel
28) Dorcé Judienma
29) Dorcin Marc-Emmanuel
30) Dornis Rose-Gerline
31) Dumé Jude
32) Durané Dantéïde
33) Duvivier Venita

34) Elie Carline
35) Elysée Marckenson
36) Eugène Tchaikovski

37) Fontain Duvard
38) Fontange Wilbert
39) Fontilus Burel

40) Guerrier Magda

41) Harry Junior A.

42) Innocent I. Berlique

43) Jacinthe Rolph-Wanito
44) Jean Solon
45) Jean-Louis Rosalyne
46) Jeantinord Michael
47) Jacques Siméon
48) Joseph Fred
49) Joseph Jean Fael
50) Joseph Marie Yves
51) Joseph Williamson
52) Jules Benjamin

53) Lamour Wilson
54) Lauture Franck
55) Legros Frantz Elie
56) Legouté Fara Clerveau

57) Marcelin Jean Josué
58) Maignan Antonine
59) Mercier Sitna
60) Mettélus Jésula

61) Nerra Marc Shelby
62) Nobert Marcel

63) Ocville Claudia
64) Odné Jean Fritz

65) Pétion Clair François
66) Pétion Sandra
67) Pierre Oldine
68) Pierre-Louis Dieulifait
69) Pierre-Louis Perterson
70) Plaisimond Jean-Robert

71) Rémy Jean-Bart
72) Rémy Jean Michée

74) Simon Jackson
75) Simon Johnson
76) St-Louis Th. Christopher

77) Tatgrin Françoise Jael
78) Tercius Erode
79) Thelismé Sylnor
80) Thervil Pierrin
81) Thomas Rose Minette
82) Toussaint Marie Christelle

83) Vixamar Smith

84) Zéphir Billy
85) Zidor Pierre André.




Liste des personnalités honorées par le comité exécutif de la promotion Séquoia 2003-2007 de la FDSE

1. Le professeur Fritz Jean-Louis, pour avoir consacré plus de trente années de sa vie dans l'enseignement supérieur en général et à la FDSE en particulier ;
2. Le professeur Amos Durosier qui, en dépit du fait qu'il fut l'objet de deux agressions majeures, continue à transmettre son savoir aux jeunes Haïtiens ;
3. Le professeur Elie Méus, vice-doyen de la FDSE et professeur en 3e et 4e année, pour sa disponibilité pour les étudiants et son dévouement à la cause de ceux-ci ;
4. Madame Joselande Thélémaque, pour sa disponibilité ;
5. Mademoiselle Rose-Gerline Dornis, lauréate de la section économique (A.M.) ;
6. Monsieur Jean-Robert Plaisimond, président du comité exécutif de la promotion et un des lauréats de la section juridique (soir) ;
7. Mademoiselle Rose-Minette Thomas, lauréate de la vacation juridique matin et lauréate des lauréats de la promotion Séquoia 2003-2007 de la FDSE.


Dieudonné Joachim
djoachim@lenouvelliste.com

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LE MAIRE DE PORT-AU-PRINCE RÉAGIT SUITE À UNE ACCUSATION GRATUITE...

De hauts gradés de la Police nationale d'Haïti ne sont pas des salariés de la mairie de Port-au-Prince


Le titulaire de la mairie rejette d'un revers de main les informations faisant croire que les noms de certains hauts gradés de la Police nationale d'Haïti sont inscrits sur la liste des salariés de la mairie de Port-au-Prince. « Aucun nom de hauts gradés de la police ne figure sur le payroll de la mairie et en aucun cas ils n'ont bénéficié d'avantages particuliers en nature ou en espèce de la Mairie de Port-au-Prince. Et d'ailleurs, l'administration communale se démarque de l'existence d'une telle liste», précise Muscadin Jean Jason, le maire de Port-au-Prince.

Selon M Jason, il s'agit des manoeuvres politiciennes visant à ternir l'image de l'institution qu'il dirige. « Ils veulent ainsi empêcher la continuité de la bonne collaboration entre l'institution policière et l'administration communale », dit-il, à l'égard des politiciens.

INCENDIE CRIMINEL MET UNE COMMERCANTE EN DIFFICULTÉ

Commerçante en difficulté


L'incendie criminel qui a ravagé, au mois de novembre 2007, le magasin de Mme Micheline L. Jasmin situé à l'angle de la Grand-Rue et de la rue Tiremasse a occasionné des dégâts considérables.

Cet acte barbare est l'oeuvre d'un groupe de bandits qui avaient ouvertement manifesté l'intention d'ôter la vie à Mme Micheline L. Jasmin, propriétaire du magasin, a déclaré un proche de la victime ayant requis l'anonymat.

Cette commerçante a eu la vie sauve grâce au concours empressé des voisins. Des marchandises évaluées à plusieurs milliers de dollars américains ont été consumées par le feu.

Ne pouvant résister aux menaces des suspects, Mme Jasmin a dû cesser ses activités. Elle s'est mise à couvert pour se protéger, a-t-on appris.

AU BAC PERMANENT, L'ÉCHEC EST ACCABLANT ..

Débacle au bac permanent


7.56% des recalés ayant pris part à la première session expérimentale du bac permanent ont réussi. C'est la débâcle. Selon le directeur général du MENFP, Pierre-Michel Laguerre, ces résultats sont loin d'être satisfaisants, mais l'expérience est réussie, d'autant que la masse des redoublants peut se rattraper à la nouvelle session prévue pour le mois de mars.


«Le ministre de l'Education nationale et de la Formation professionnelle respecte sa promesse quant à la date de proclamation officielle des résultats. C'est une expérience réussie au niveau de la préparation, de la passation et de la correction des copies de ces examens.» De la salle Joseph C. Bernard où il explicitait les résultats de la première session du bac permament, le numéro 2 du MENFP, en l'occurrence M. Pierre-Michel Laguerre, tout en faisant état de la quantité d'énergie investie dans l'organisation de ces épreuves, a admis que les résultats sont insatisfaisants. Raison: les jeunes candidats n'ont pas compris qu'il leur fallait une certaine préparation pour affronter avec succès ces examens.

«Cette première expérience, le MENFP l'a bien passée. Car elle était riche en enseignements qui pourront aider à améliorer le processus d'organisation des examens de la session de mars», indique M. Laguerre qui félicite les candidats ayant réussi en assurant ceux qui ont échoué que leurs bonnes notes seront conservées. Et qu'ils composeront seulement dans les matières pour lesquelles ils n'ont pas obtenu la moyenne.

Un processus réussi, malgré tout...

«C'est un processus réussi, malgré les erreurs enregistrées au niveau de la distribution des fiches d'inscription», a laissé entendre le responsable du Bureau national des Examens d'Etat (BUNEXE), Renan Michel, qui annonce l'ouverture de classes de philo au niveau des divers lycées de la capitale et des villes de province pour les candidats admis en philo.

«Quant à ceux qui viennent de boucher le cycle de leurs études classiques à partir de ces examens (bac permanent), ils pourraient être accueillis à la nouvelle session de recrutement de l'Université», estime M. Michel en attirant l'attention sur les différents centres où sont affichés les résultats officiels de ces épreuves. Renan Michel, comme le directeur général du MENFP, sont convaincus, en fin de compte, que le bac permanent est faisable dans la mesure où il vise essentiellement l'intérêt des jeunes qui sont conscients de leurs responsabilités face à l'avenir et à celui de leur pays. «Le bac permanent, c'est une fenêtre d'opportunités qui s'ouvre aux jeunes. Ils n'ont qu'à en tirer parti. Car il y va de leur progrès et de leur développement intellectuel et social», explique le directeur du BUNEXE qui juge que les examens ont été à la portée des candidats qui n'ont nullement été soumis à un régime spécial comme on le prétend. «Il y a eu tout simplement un manque de préparation, ou de motivation du côté des candidats: d'où le taux de réussite si mitigé», raconte-t-il en mettant le cap sur la prochaine session qui se tiendra du 17 au 20 mars 2008. A travers le pays.

Où seront affichés les palmarès?

A la question de savoir les endroits précis où seront affichés les résultats de ces épreuves, le responsable de la direction départementale d'éducation de l'Ouest, Nelson Pierre, a été on ne peut plus clair: «A partir du numéro de code imprimé sur sa fiche d'inscription, le candidat peut facilement savoir où exactement sont affichées ses notes. Illustration:

Code 11190204580: Lycée Toussaint Louverture
Code 11190204590: Lycée Anténor Firmin
Code 11190204600: Lycée des Jeunes Filles
Code 11190000004: Lycée Jean-Jacques Dessalines
Code 1119204530: Lycée de Carrefour-Feuilles
Code 1119000002: Lycée Marie-Jeanne
Code 1119024630: Lycé Fritz Pierre-Louis
Code 11190204650: Ecole nationale Fortunat Guérin
Code 1119024560: CFCE (Martissant)
Code 1119024610: Lycée Pétion
Code 11190204540: Ecole nationale République du Brésil
Code 11190000006: Ecole Nationale Horace Ethéart
Code 11190004620: Ecole nationale Isidor Boisrond
Code 11190204580: Ecole nationale des Etats-Unis
Code 11190204640: Lycée Daniel Fignolé
Code 11190204670: Ecole nationale F. Lhérisson
Code 11190200003: Ecole nationale du Canada

A Pétion-Ville: Lycée national de Pétion-Ville: 11490201410
Lycée Horatus Laventure: 11404920
114900500; 1149020440

Ecole nationale Foyer Social Rose Lhérisson: 11190204570

A Carrefour: Lycée Louis-Joseph Janvier: 11390202720; 11390202750; 11390202740; 11390202730; 113902700

Lycée national de Thor: 11390202710; 11390202680

Des opérations de correction des copies

Interrogé sur la rigueur ayant marqué les opérations de correction des copies d'examens, la responsable de la Direction de l'Enseignement Secondaire (DES), Marie-Lucie Joseph, répond que des correcteurs expérimentés, sérieux et bien imbus de leurs responsabilités ont été engagés dans le processus. «Ils enseignent tous en classes terminales et ont tenu à respecter les consignes», a fait savoir Madame Joseph comme pour faire ressortir le caractère sérieux, honnête, transparent et rigoureux des opérations de correction des copies, malgré les tentatives de plus d'un pour brouiller les pistes.

A noter que des centaines de candidats recalés se sont massés ce lundi aux abords de la DDO et du MENFP en attendant que les résultats soient affichés. Au Portail Léogâne, n'était l'intervention de la Police nationale, ça aurait pu tourner au vinaigre pour des candidats qui s'impatientaient à obtenir les résultats des Examens. «Des tirs ont été entendus et des jets de pierres lancés ici et là...», raconte un riverain qui sympathise à ce qu'il appelle « le calvaire des recalés depuis les opérations d'inscription jusqu'à la proclamation officielle des résultats en passant par le déroulement des épreuves ».

Bac Permanent? Un processus à dynamiser.

L'INSÉCURITÉ PERSISTE ENCORE DANS LE PAYS...

Attentat à Pétion-Ville

Le docteur Nicolas Sperduto et l'homme d'affaires Christian Dutour ont été blessés par balle ce jeudi après-midi alors qu'ils effectuaient une visite de chantier dans une construction sise à la rue Lambert limitrophe à la clinique du Dr Margareth Dégand, épouse de Monsieur Dutour.
« Un type est venu à moto, en est descendu, s'est approché du chantier où les deux hommes conversaient, les a visé et a blessé chacun d'eux d'une balle avant de remonter tranquillement sur sa motocyclette et de prendre la fuite », a indiqué au journal un proche de la famille d'une des victimes.
Le Dr Nicolas Sperduto a été atteint au cou et est actuellement hospitalisé dans un centre de santé de la capitale où il reçoit les soins que nécessite sont état.
Christian Dutour, qui a reçu un projectile à la poitrine, devait être évacué en début de soirée par avion ambulance pour être soigné à l'étranger.
Ces nouveaux cas de violence viennent s'ajouter à la liste des agressions et kidnappings qui ont connu une hausse sensible pendant ce mois de décembre.

UNE NOUVELLE PROMOTION DE JURISTES/ÉCONOMISTES DE LA FDSE...

Séquoias, le pays a financé vos études, il exige maintenant de vous des dividendes
Discours du parrain de la promotion : Monsieur Murray Lustin Junior

Le 23 décembre 2007 a eu lieu, à l'Hôtel Montana, la cérémonie de collation de diplômes de la promotion sortante 2003-2007 de la Faculté de Droit et des Sciences Economiques (FDSE) de l'Université d'Etat d'Haïti (UEH) baptisée promotion Séquoia. Le Nouvelliste propose à ses lecteurs le discours du parrain de ladite promotion, Murray Lustin Junior. Bonne lecture.


Monsieur le Recteur de l'Université d'Etat d'Haïti,
Monsieur le Doyen de la Faculté de Droit et des Sciences Economiques,
Messieurs les vice-doyens,
Monsieur le Secrétaire général,
Madame la Marraine de la Promotion sortante 2003-2007 baptisé «SEQUOIAS»,
Chers parents et amis des récipiendaires du jour,
Chers invités,
Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs,
Mes chers filleuls,

Le chanteur français Joe Dassin dans l'introduction de l'une de ses chansons dit en substance ceci : «Il y a des étudiants qui rêvent qu'ils ont fini leurs études. Il y a des professeurs qui rêvent qu'ils les commencent.»

Chers filleuls, cette date du 23 décembre 2007 marque un tournant dans votre vie. Fini le temps béni où des professeurs vous accompagnaient pour résoudre certains cas d'espèce sur le plan juridique ou dans le domaine des sciences économiques.

Dorénavant, vous allez devoir affronter seuls les vicissitudes de la vie professionnelle en Haïti. En tant que jeune aîné, permettez-moi de vous prodiguer quelques conseils :

D'abord sachez que votre intégrité constitue votre plus grand capital. Résister donc aux sirènes de la corruption et de la concussion. Haïti n'est pas le pays le plus corrompu au monde, cependant je ne vous apprendrai rien concernant la perception des sens relative à l'appareil Judiciaire.

Ensuite un professionnel qui ne consacre pas son temps et une partie de ses ressources à la formation continue sera éjecté rapidement du marché du travail. Si en économie «la mauvaise monnaie chasse la bonne» suivant la loi de Monnerot, les bons professionnels viendront à bout de ceux moins performants. Les clients arbitreront.

Enfin, le professionnel fait partie de l'ensemble de la communauté. Il doit s'intégrer comme n'importe quel citoyen soucieux de ses devoirs et obligations, mais également conscient de ses droits et prêt à les défendre.

Mes chers filleuls,

Vous mettez un terme à dix-huit années d'études, complétant ainsi les cycles primaire, secondaire et supérieur. Le pays vous a offert ce qu'il avait de mieux en matière d'enseignement. Vous faites partie de cette élite du savoir, à qui, en contre partie des investissements dont elle a bénéficié, seront confiées certaines responsabilités. Le pays a financé vos études, il exige maintenant de vous des dividendes.

Votre savoir, ce bagage intellectuel que vous avez pu acquérir après de longs efforts ne saurait constituer un barrage, une barrière un mur entre vous et le reste du pays. Le vrai savoir se conjugue avec humilité, disponibilité, esprit critique et remise en question de soi, de ses pratiques et de ses apriorismes, les préjugés.

Je ne vous demande pas d'être des révolutionnaires, mais vos parents que je salue pour les sacrifices qu'ils ont consentis, vos formateurs que j'encourage à poursuivre leur noble carrière, ma chère commère et moi-même, nous sommes persuadés que grâce à votre capacité d'analyse et votre sens critique, vous allez rapidement rejoindre le camp des citoyens de bonne volonté dans le but d'aider ce pays à avancer et à entrer dans le XXIe siècle.

Haïti ne vit pas en dehors du monde. Les changements intervenus dans les relations internationales affectent déjà notre vie quotidienne. L'admission de notre pays à la CARICOM entraîne la libre circulation des universitaires, des artistes, de journalistes entre autres.

Mes chers filleuls,

«Je ne sais qu'une seul chose, c'est que je ne sais rien», disait le philosophe. Vous êtes maintenant admis à l'école de la vie. Vous aurez à côtoyer des gens de toutes conditions venus d'horizons divers. Soyez vigilants, attentifs, passionnés dans votre travail, tolérants à l'égard de tous, des plus faibles et des plus forts.

Mais je vous exhorte à toujours écouter la voix de votre conscience pour rester en paix avec vous-mêmes. Préservez le flambeau qui vous est transmis ce matin, soyez dignes de tous ces grands hommes et femmes qui ont inscrit leur nom en lettre de feu dans les annales de notre histoire à cause de leur grande qualité morale.

Le nom de votre promotion traduit certainement votre intérêt pour l'environnement. Le droit de l'environnement connaît un grand développement sur le plan académique. Puissiez-vous donc continuer à la régénérescence du climat des affaires et du climat juridique en Haïti. C'est le voeu que je formule à votre endroit en cette fin d'année.

Merci.


Murray Lustin Junior, parrain de la promotion Séquoia 2003-2007 de la FDSE

ENCORE LE SYSTÈME CARCÉRAL HAITIEN ...

Le système carcéral, une fois encore défié...
Un mort et deux blessés par balles ont été recensés mardi à la prison civile du Cap-Haïtien suite à une intervention conjointe des soldats de la MINUSTAH et des agents de l'autorité pénitentiaire de cette région pour empêcher les détenus de prendre la fuite.

Incarcérés dans le plus grand centre de détention de la région pour des infractions diverses, les victimes faisaient partie d'un groupe de 11 prisonniers qui tentaient de s'évader après avoir sauvagement passé à tabac un agent pénitenciaire. Trois d'entre eux ont eu le temps de s'échapper.

Selon des témoins, les policiers ont dû faire usage de leurs armes pour essayer de reprendre le contrôle de la situation. « Plusieurs coups de feu ont été entendus tôt dans la matinée dans les parages de la prison », raconte un riverain.

« Interceptés par les forces de l'ordre, cinq parmi les fugitifs ont été replacés dans leur cellule », indiquent les policiers qui se réjouissent d'avoir fait échec au mouvement des reclus. Quant aux blessés, poursuivent-ils, ils reçoivent des soins tout en ajoutant que des dispositions ont été déjà prises en vue de capturer les trois fugitifs.

Depuis un certain temps, les tentatives d'évasion dans les centres de détention du pays sont devenues monnaie courante. Au Pénitencier national seulement, le plus grand centre carcéral du pays, pas moins d'une dizaine de tentatives spectaculaires ont été enregistrées de 2004 à nos jours. Dire que parmi les évadés figurent des repris de justice, des déportés et des criminels notoires et dangereux.

Le 1er janvier 2004, à l'occasion des festivités du Bicentenaire de l'indépendance nationale, plusieurs centaines de détenus s'étaient évadés de la prison civile de Port-au-Prince. Le 29 février 2004, suite au départ précipité du président Aristide, les "nouveaux maîtres" avaient ouvert les portes de la prison, libérant ainsi tous les détenus. Le 19 février 2005, au moins 494 détenus s'étaient évadés. Le 31 juillet 2006, 26 déportés en provenance des Etats-Unis d'Amérique sont parvenus à prendre la fuite au moment de leur incarcération. En novembre dernier, une tantative d'évasion a été déjouée au Pénitencier nationale par la PNH et la MINUSTAH.

L'état lamentable des prisons et les mauvaises conditions d'incarcération sont souvent présentés comme les causes profondes des évasions en cascade dans le système carcéral haïtien.

Dans son récent rapport sur les prisons haïtiennes, le Réseau national de défense des droits humains (RNDDH) avait dénoncé le nombre insuffisant d'agents pénitenciaires dans la plupart des prisons du pays. La prison civile de Port-au-Prince a été présentée par l'organisation comme la seule prison d'Haïti où l'aspect sécuritaire est véritablement pris en compte par l'Administration pénitentiaire. Malgré tout, certains objets interdits tels que téléphone portable, aiguille, pic, lame de scie, médicaments non autorisés utilisés comme anesthésie pour procéder aux différentes interventions chirurgicales, encre de chine pour le tatouage, marijuana (au pire, la cocaïne), etc. y circulent.


Danio Darius
daniodarius001@yahoo.com

LA PUNITION EST NÉCESSAIRE POUR LES DILAPIDATEURS DE FONDS PUBLICS

Harold Brunot condamné à restituer à l'Etat les fonds dilapidés...

Harol Brunot, ex-administrateur du ministère des Affaires étrangères (MAE) de mars 2004 à juin 2006, a eu, lundi, toutes les peines du monde à convaincre la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux administratif de son innocence dans le détournement des 76 millions de gourdes à la chancellerie haïtienne en 2006 sous l'administration de l'ancien ministre Hérard Abraham.

« Le tribunal ordonne de mettre en débet M. Harold Brunot », a lancé le président du tribunal administratif Arol Elie, après avoir interrogé l'ancien administrateur du MAE sur sa gestion douteuse. « Avec cet arrêt, Harold Brunot doit restituer au trésor public la somme détournée sous son administration », a expliqué au journal un homme de loi ayant assisté à l'audition. Cependant, l'ancien titulaire du ministère ainsi que les autres anciens cadres de l'institution cités dans cette affaire ont été blanchis par le tribunal.

Deux chèques totalisant 76 millions de gourdes destinés au paiement du personnel des missions diplomatiques et consulaires d'Haïti ainsi que des boursiers haïtiens à Cuba avaient été détournés sous l'administration d'Harold Brunot. En août 2006, le député de Pétion-Ville, Steven Benoît, avait crevé l'abcès en dénonçant des cas de malversation et de corruption à la chancellerie haïtienne entre 2004 et 2006.

Trois rapports de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux administratifs pour la période allant de mars 2004 à juin 2006 avaient établi les faits. « Violation des principes relatifs aux lois des finances, absence de documents pouvant justifier les dépenses au ministère des Affaires étrangères », ont été les principaux faits révélés.

Lors d'une première audition en janvier 2007, Harold Brunot avait reconnu publiquement que les 76 millions de gourdes destinées au personnel diplomatique et aux boursiers haïtiens à Cuba avaient été utilisées à d'autres fins. « Je sais que le payroll du mois de mai 2005 n'a pas été fait. Mais, l'argent n'a pas été transféré sur mon compte comme on veut le faire croire», a-t-il avancé.

LE CONTRÔLE DES NAISSANCES EN HAITI, UN IMPÉRATIF MAJEUR...

Le contrôle des naissances en Haïti, un impératif


Il faut bien, à la fin, donner cours à une juste inquiétude et dénoncer publiquement ce laxisme inqualifiable qui, depuis plus d'une vingtaine d'années, ne tend à rien de moins, en tous points, qu'à déposséder les Haïtiens de leur avenir, de leur sécurité, de leur développement. Il s'agit du phénomène de l'explosion démographique. Ce déséquilibre macabre et dévastateur qui s'amplifie sans cesse entre nos ressources matérielles et notre taux de natalité est à la base de la presque totalité de nos plaies abyssales, de nos grands défis, de nos difficultés les plus alarmantes : la dégradation environnementale, la bidonvillisation, le pullulement des marchés-marchands ambulants, la criminalité bondissante, les boat people, les écoles-universités borlette, l'exode rural, les enfants des rues, la délinquance juvénile, la pédophilie, etc., etc. Bien entendu, on simplifie le plus vite possible.

S'il y a aujourd'hui un danger pour la démocratie, la paix publique, l'harmonie sociale en Haïti, il ne vient pas d'un secteur politique mais de ces jeunes qui grandissent sans formation professionnelle ni emplois, de ces catégories sociales déplacées qui vivent dans des bidonvilles insalubres. Ce pays est trop pauvre pour répondre aux besoins immenses et pressants de tous ses fils qui naissent en si grand nombre. Cette spirale infernale-population-pauvreté - s'est accélérée sous les coups de boutoir de l'instabilité politique et de l'affaissement de l'autorité de l'Etat. Si on ne la freine pas, cela finira pas mal tourner dans 15, 20, 40 ans. Mais comment ? Quand ?

Voyons les perspectives. Et imaginons nos principales villes dépourvues de services d'électricité, de ramassage d'ordures, et d'eau potable appropriés, d'une force de sécurité publique adaptée aux pressions démographiques, d'hôpitaux et de prisons y afférents, etc., etc.

Aujourd'hui, la population de l'aire métropolitaine de Port-au-Prince s'élève à plus de deux millions d'habitants. Evidemment, le phénomène urbanistique et démographique majeur, disons de préférence épouvantable, c'est cette concentration d'une forte densité de la population nationale dans l'aire métropolitaine, c'est-à-dire Port-au-Prince, Carrefour, Cité Soleil, Pétion-Ville, Delmas. Au rythme actuel d'évolution, elle doublera d'effectif dans l'espace de 14 ans (2017). Comment va-t-on «gérer» 4 millions d'habitants en tous points (eau, sécurité, logement, emploi, santé, etc.) ?

On se roule par terre en répondant à cette vaste question. Je ne veux pourtant pas conclure sans dire que le second phénomène urbanistique et démographique de notre temps, c'est la «rurbanisation», cet accouplement, cette collusion entre la ville et le monde rural, cette invasion des centres urbains par les marchés-marchands ambulants sur fond de bidonvilles pullulants.


Pierre-Raymond DUMAS
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Cell : 557-9628