mars 14, 2009

L'INCENDIAIRE DU VÉHICULE DE LA MINUSTAH SERA POURSUIVI EN JUSTICE...

« Les coupables seront poursuivis !»


Les incidents survenus aux abords du rectorat de l'Université d'Etat d'Haïti et l'incendie à l'Avenue Christophe, d'un véhicule de la Minustah, ont poussé la Primature à prendre des mesures contre les fauteurs de troubles.

Les auteurs des actes répréhensibles commis récemment, entre autres au rectorat de l'Université d'Etat d'Haïti et dans les parages de la Faculté des Sciences humaines seront poursuivis. L'annonce en a été faite par le Bureau du Premier ministre, siège du gouvernement haïtien.

Des étudiants de l'ENS ont occupé pendant plusieurs jours les locaux du rectorat de l'UEH, pour forcer les dirigeants de l'Université à revenir sur une décision adoptée par l'ensemble du Conseil de l'Université. Mercredi, des étudiants de la Faculté des Sciences humaines (FASCH) ont incendié un véhicule de la MINUSTAH à l'entrée de cette entité, parce que ses occupants n'avaient pas obtempéré à l'ordre qui leur avait été « intimé » par des étudiants.

Le Conseil de l'Université d'Etat d'Haïti (CUEH), avait pour sa part condamné énergiquement les actes d'agression physique dont le professeur John Picard Byron avait été l'objet, le jeudi 5 mars 2009, de la part des étudiants de l'ENS. A la suite d'une intervention radiophonique sur la crise à l'ENS, ce professeur a été agressé par des étudiants qui s'en sont pris à sa voiture, cassé ses lunettes et lui ont proféré des menaces de mort.

« Des instructions ont donc été passées aux autorités compétentes pour qu'elles prennent toutes les dispositions permettant de préciser les circonstances de ce délit et qu'en conséquence, justice soit rendue », a indiqué la Primature, dans un communiqué rendu public jeudi soir et signé du directeur du cabinet particulier du Premier ministre, Daniel Henrys.

Tout en condamnant « fermement » ces actes, la Primature dit avoir « ordonné l'ouverture d'une enquête » en vue d'identifier les coupables et de les punir avec toute la rigueur de la loi. La Primature, dont la titulaire Michèle D. Pierre-Louis, occupe aussi le poste de président du Conseil supérieur de la PNH, se dit consterné par ces événements et entend poursuivre les fauteurs de troubles jusque dans leurs derniers retranchements.

Le mercredi 11 mars 2009, des barricades enflammées ont été dressées aux abords du rectorat, des vitres de plusieurs véhicules endommagés et des citoyens paisibles ont été atteints par les jets de pierres lancés par un groupe d'étudiants de l'Ecole normale supérieure (ENS), qui avaient occupé de force les locaux de la plus haute instance de l'Université d'Etat d'Haïti (UEH).

Ils exigeaient que le rectorat revienne sur sa décision de partager la dispense du programme dans les sciences de base avec deux autres entités de l'UEH. Finalement, un terrain d'entente a été trouvé entre les étudiants protestataires et les responsables du rectorat, dont le fonctionnement était paralysé depuis le 26 février dernier.

Le même jour, un véhicule des Nations Unies qui, de sources estudiantines, allait déposer une ancienne étudiante de la FASCH dans « l'enceinte inviolable » de cette entité a été incendié à l'Avenue Christophe par des étudiants de ladite faculté.

Dans son communiqué, la Primature « appelle à la responsabilité de tous et de toutes pour que cesse la violence sous toutes ses formes ». « Seuls la loi et le respect mutuel nous permettront de construire ce pays que nous voulons habiter », poursuivit le communiqué.

Dans la même lignée, le ministre de la justice, Me Jean Joseph Exumé, qui avait préalablement dénoncé les violences commises lors de la mobilisation des étudiants, a annoncé des poursuites judiciaires contre des individus identifiés parmi ceux-là qui ont, incendié la jeep de la Minustah. Soulignons que la mission onusienne avait elle-même demandé à la Police nationale de diligenter une enquête sur cette affaire.

Elizias Joseph
josephelizias@yahoo.fr

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