avril 29, 2010

LA MISSIONNAIRE ACCUSÉE DE VOL D'ENFANTS SERA JUGÉE EN HAITI

"Enfants volés": la missionnaire américaine sera jugée en Haïti


La missionnaire américaine Laura Silsby, arrêtée fin janvier à la frontière dominicaine pour "vol d'enfants", sera jugée en Haïti pour "voyage irrégulier", a annoncé lundi à l'AFP l'un de ses avocats.

"L'ordonnance du juge d'instruction a été communiquée ce lundi au parquet de Port-au-Prince, maintenant Laura en prison pour qu'elle soit jugée par le tribunal correctionnel pour voyage irrégulier en Haïti", a déclaré Me Louis Ricardo Chachoutte.

Mme Silsby est présentée comme la chef d'un groupe de 10 baptistes américains inculpés début février dernier d'enlèvement de mineurs" et d'"association de malfaiteurs" après avoir été arrêtés fin janvier avec 33 enfants haïtiens sans papiers à la frontière dominicaine. Les neuf autres personnes avait été libérées courant mars.

L'ordonnance du juge d'instruction demande également de juger le pasteur haïtien Jean Saint-Ville, qui réside actuellement aux Etats-Unis, a ajouté l'avocat.

Selon ce dernier, le pasteur Saint-Ville "s'occupait d'un orphelinat qui a eu des contacts avec Laura Silsby". Si M. Saint-Ville refusait de se présenter à la justice haïtienne, il sera jugé par contumace, a poursuivi Me Chachoutte.

Au moment de leur arrestation, les 10 Américains avaient expliqué avoir agi avec de bonnes intentions, croyant que les enfants étaient orphelins, mais certains parents ont déclaré de leur côté qu'ils avaient conclu avec eux un accord pour les confier leurs enfants.

Les 33 petits Haïtiens ont depuis retrouvé leurs familles après avoir séjourné dans un orphelinat de l'ONG américaine Save the c

LES ORGANISATIONS DE DROITS HUMAINS EXPRIMENT LEURS INQUIÉTUDES...

Des organisations de droits humains en Haiti expriment leurs inquiétudes ...


Les organisations signataires ne cachent pas leur étonnement, leurs inquiétudes et leurs préoccupations sur les failles multiples qui ont caractérisé les différentes étapes du vote de la loi dite d'urgence et sur les problèmes que ce vote ne manquera pas de créer dans un avenir proche et lointain, si on n'applique pas les correctifs qui s'imposent.

Il s'agit en fait d'un vote d'une légitimité douteuse, faisant appel à une Chambre des députés dont le mandat a expiré depuis le 7 janvier 2010, alors que la Constitution établit clairement que « en aucun cas le mandat des députés et des sénateurs ne saurait être prolongé.» Quant au Sénat, il lui manquait dix voix à cause des élections reportées. Cette procédure bancale a quand même été utilisée pour confier les responsabilités a un exécutif dont le mandat se termine dans huit mois.

Les débats n'ont pas réussi à faire la lumière sur les termes légaux fondamentaux, et ont laissé planer une confusion entre Etat d'urgence et Etat de siège et sur l'étendue des pouvoirs de chaque institution pendant cette période. Cela représente une menace permanente sur les droits des citoyens. C'est avec une légèreté déconcertante que la décision a été prise de dégager pour cette période des voies et des moyens qui échappent à toute juridiction et à tout contrôle des instances institutionnelles haïtiennes.

Cette loi inclut aussi la création de la Commission Internationale de Reconstruction (CIR). Dans la perspective de grands moyens qui seront nécessaires dans les dix ans qui viennent pour remettre sur pied le pays, la question des procédures pour conduire des chantiers et des projets n'est pas clairement établie : qui sera en contrôle, qui portera la responsabilité des dépenses ? Le passé nous a démontré avec quelle légèreté on a pu procéder dans des circonstances analogues. Pour la création d'un organisme original, dont l'action se répercutera sur plusieurs décades, on ne peut pas comprendre qu'elle repose sur un exécutif dont le mandat se termine le 7 février 2011. Les droits des personnes peuvent être menacés aussi bien que le destin du pays lui-même.

Vu l'importance des opérations qui doivent s'étendre sur plusieurs décades, vu les dégâts que l'avidité et la corruption peuvent causer, les organisations soussignées lancent un appel urgent pour la formation d'une plate-forme de vigilance et de plaidoyer incluant les associations de la société civile, les organes de presse et les instances internationales concernées pour que le peuple haïtien soit protégé par la réalité d'un Etat de Droit.

Port-au-Prince, le 25 avril 2010

Jean-Claude Bajeux, CEDH; P. Jan Hanssens, JILAP ; Jean Lhérisson, HSI

LES VIETNAMIENS CONTRÔLENT LA TÉLÉCO EN HAITI

Les Vietnamiens prennent le contrôle de la TELECO...

La Banque de la République d'Haïti (BRH), principal actionnaire de la Télécommunication d'Haïti S.A.M (TELECO) signe ce jeudi au local du Conseil de Modernisation des Entreprises Publiques (CMEP), les documents qui vont permettre a la compagnie vietnamienne Viettel d'entrer dans le capital de la TELECO.

L'apport de 59 millions de dollars américains des Vietnamiens va leur permettre de prendre le contrôle de 60 % de la compagnie qui fut dans le temps l'une des principales entreprises du pays.
Les négociations entre la BRH et Viettel sous l'égide du CMEP ont pris du temps et ont connu des rebondissements spectaculaires. A un certain moment, plusieurs analystes pensaient que l'intérêt de la firme de l'Asie du Sud-Est pour la TELECO s'était émoussé. La signature d'un premier accord avait même été renvoyée sine die.

Après le tremblement de terre du 12 janvier qui a mis à terre la TELECO, de nombreux bâtiments- dont le siège historique de l'institution au Boulevard Jean Jacques Dessalines s'est effondré- et des installations importantes ont été détruites, tout le monde pensait que c'en était fini de cette troisième privatisation après celle de la Minoterie et du Ciment d'Haïti.

Les responsables haïtiens ont persévéré et ce jeudi verra la signature d'un accord qui marque un tournant dans le secteur des télécommunications, avec l'arrivée d'un quatrième joueur, sur un marché dominé par la Digicel, Voila et la Haitel.
Selon une source digne de foi, l'accord de ce jeudi est cependant grevé d'une hypothèque : Viettel exige que la TELECO redevienne opérationnelle pour que l'affaire soit dans le sac. C'est le propriétaire de la TELECO qui apportera les fonds frais nécessaires au redémarrage de la compagnie.
Viettel qui signera seulement à ce moment son chèque de 59 millions de dollars acquerra la compagnie qui avait été promise avant le tremblement de terre, croit savoir notre source.

La société de télécommunication vietnamienne Viettel, contrôlée par l'armée vietnamienne selon une dépêche de l'agence Viêt Nam News, a vu ses bénéfices augmenter après quelques investissements dans la région asiatique ces derniers mois. Elle négocie actuellement pour acheter une part de 60% dans le réseau de téléphonie mobile de Bangladesh, Teletalk et 70 à 60 % (le pourcentage diffère selon que l'information provienne des Vietnamiens ou des Haïtiens) du réseau des Télécommunications d'Haïti SA. Le coût total de l'investissement pour ces deux affaires est estimé à 359 millions de dollars.

Viettel a lancé au mois de février de l'année dernière le réseau de service mobile de Metfone au Cambodge. Un mois plus tard, elle a lancé de concert avec la compagnie téléphonique asiatique du Laos le réseau de téléphonie mobile Unitel au Laos. Actuellement, Unitel est le plus grand fournisseur de services de télécommunication du Laos.

PEUT-ON PARLER D'ÉLECTIONS OU D'ASSEMBLÉE CONSTITUANTE

Haïti: Elections ou Assemblée constituante ?


A quelques jours de la fin du mandat de la Chambre des députés et d'un tiers du Sénat, soit le 10 mai prochain, le président de la République ne cesse de solliciter l'appui des institutions internationales dans le cadre de l'organisation des prochaines joutes électorales. Ecartant toute possibilité d'une nouvelle période de transition, René Préval s'est engagé lors de sa dernière conférence de presse, au Palais national, à créer les conditions nécessaires pour l'organisation des prochaines compétitions électorales. Lundi à Brasilia, lors du sommet Brésil/CARICOM, le chef de l'Etat a renouvelé sa demande d'appui à l'organisation des élections.

Sur le terrain, cette question ne fait pas l'unanimité au sein de la classe politique. Si la plupart des organisations politiques demandent le remaniement du Conseil électoral provisoire comme condition de leur participation au scrutin, d'autres rejettent l'idée d'aller aux élections sous l'obédience de la loi d'urgence.

Contre toute attente, le chef du gouvernement a vendu la mèche lundi en déclarant à la presse que des consultations auprès de différents secteurs de la vie nationale se feront sous peu, dans la perspective de la mise en place d'une Assemblée Constituante.

Comment peut-on parler à la fois d'élections et d'Assemblée constituante ?

Interrogé à ce sujet, le président de la Chambre des députés, Levaillant Louis-Jeune, n'y voit aucun inconvénient, dans la mesure où selon lui la Constitution de 1987 comporte trop d'anomalies. D'autres députés sont d'un avis contraire, notamment le député de l'OPL, Eloune Doréus.

L'idée de remplacer la Constitution de 1987 par une autre a été évoquée en 2007 par un ancien chef civil de la MINUSTAH, qui avait déclaré que l'actuelle Charte Fondamentale d'Haïti est une source d'instabilité. Quelque mois après, dans un discours prononcé à l'occasion d'une fête nationale, le président René Préval devait répéter la même litanie.

Comment René Préval parviendra-t-il à introduire un dossier aussi tendancieux au sein des secteurs vitaux du pays ? Les partis politiques, les organisations de défense des droits humains, les associations d'étudiants et les associations d'enseignants représentent déjà quatre parmi les secteurs vitaux du pays qui réprouvent la gestion du président René Préval. Le secteur des affaires, certaines organisations paysannes ainsi que les différents types de syndicats seraient certes plus malléables. Mais la fédération des Barreaux d'Haïti, le mouvement féministe et d'autres organisations pourront mettre leur poids dans la balance.

Une Assemblée Constituante implique une nouvelle Constitution, de nouvelles institutions, de nouveaux types de rapports entre gouvernés et gouvernants. Bref un nouveau régime politique. De quelle couleur sera le nouveau régime?
____________________________________________________________________


Les députés démobilisés


Haïti: Des députés démobilisés


La séance relative au vote d'un ensemble de propositions et de projets de loi à caractère social a encore été une fois de plus boudée par les députés qui devront partir le 10 mai prochain. La rencontre de football en ligue des clubs champions entre Barcelone (Espagne) et Inter de Milan (Italie) serait pour beaucoup dans la démobilisation de la plupart des parlementaires absents.

Des députés en pleine séance

Pour la deuxième fois consécutive, la séance relative au vote des projets de loi à caractère social n'a pas eu lieu ce mercredi à la Chambre des députés. Faute de quorum comme c'était le cas hier mardi. « Les députés semblent se mobiliser de préférence aujourd'hui pour le match de football [mettant aux prises] Barcelone/Inter Milan », a déclaré ironiquement Gérandale Thélusma, présidente de la commission des affaires sociales à la Chambre basse, aux journalistes qui attendaient en vain cette séance. Après sans doute des heures d'attente, c'est une Gérandale Thélusmas contrariée et déboussolée qui a pris sa valise pour rentrer chez elle, souhaitant que ses collègues comprennent la nécessité d'assumer leurs responsabilités.

Quelques rares parlementaires se sont en effet présentés à l'Académie de Police à Frères, où siège le Parlement depuis le séisme meurtrier et dévastateur de janvier dernier. La présence des députés comme Faustin Poly (Miragoâne), Frantz Robert Mondé (Anse-à-Veau) et Guy Gérard Georges (Torbeck-Chantal) a été entre autres remarquée sur les lieux. Tandis que le président de la Chambre basse a brillé jusqu'à 1h00 p.m. par son absence. Levaillant Louis-Jeune, qui plaide actuellement en faveur d'une Assemblée constituante, serait en mission dans la commune de Desdunes, avons-nous entendu dire dans l'entourage du Parlement. « Mais son absence ne devrait pas empêcher la tenue de cette séance puisqu'il y a deux vice-présidents de séances à la Chambre basse », a rappelé Mme Thélusma, auteur d'environ quatre propositions de loi en attente d'être votées.

Convoqués hier mardi, ils n'étaient qu'une dizaine à se présenter à cette séance programmée encore une fois pour ce jeudi 29 avril. Le mandat de la 48e législature prendra fin définitivement le 10 mai prochain. En attendant, une dizaine de propositions et de projets de loi portant entre autres sur l'établissement du statut des fonctionnaires parlementaires et sur la lutte contre la corruption, devront être votés par les députés. Mais, à douze jours du départ du Corps législatif, ces derniers semblent plutôt accorder plus d'importance à leurs activités personnelles.

Entre-temps, le député Levaillant Louis-Jeune, membre fondateur de la plate-forme présidentielle « INITE », a annoncé pour bientôt le bilan de la 48e législature. Il intervenait ce mercredi sur les ondes de Magik 9. Comme un fonctionnaire ayant le sentiment d'un devoir accompli, le parlementaire a rappelé que 58 lois ont été sanctionnées par les deux Chambres. Pour l'instant, certaines lois, dont celle relative au fonctionnement des partis politiques, sont en souffrance au Sénat, à en croire M. Louis-Jeune. Reste à savoir si la séance va enfin se dérouler ce jeudi.

Victor Jean Junior
victorjeanjunior@lenouvelliste.com

LE TRAFIC D'ENFANTS CONTINUE À MIREBALAIS

Trois personnes arretées à Mirebalais pour trafic d'enfants...


Trois personnes soupçonnées de trafic d'enfants ont été arrêtées, ce mardi 27 avril, dans la zone de Mirebalais, a annoncé la Police du Bas-Plateau Central. Les suspects, qui revenaient apparemment de l'Artibonite, étaient accompagnés de 24 enfants, dont des nourrissons, ont été appréhendés par la police alors qu'ils s'apprêtaient à se rendre à Port au prince à bord d'un véhicule.

Alertée par les habitants de la localité qui avaient remarqué le comportement suspect des présumés trafiquants d'enfants, la police a réagi, et pour l'instant les 24 enfants, et ont été pris en charge par un responsable du ministère à la Condition féminine du département du Centre.
Noël Eliphete, président de la commission des droits de l'enfant de la Chambre basse, s'est rendu sur les lieux et en a profité pour demander aux parlementaires d'adopter une loi permettant de lutter contre ce genre de trafic qui prend de l'ampleur depuis la catastrophe du 12 janvier.

Il faut signaler qu'au lendemain du séisme, 10 Américains soupçonnés de trafic d'enfants avaient également été appréhendés à la frontière haitiano-dominicaine.

LA REPRISE DE L'AIDE ÉCONOMIQUE EN HAITI EST À L'ÉTUDE AU CONGRÈS AMÉRICAIN

Projet de loi au Congrès américain pour la reprise de l'aide économique en Haïti
Des élus des deux chambres du Congrès américain ont déposé mercredi un projet de loi pour favoriser la reprise économique à Haïti, dévasté par le tremblement de terre du 12 janvier, ont-ils indiqué dans un communiqué.

Le projet de loi vise à créer des emplois en Haïti en facilitant les exportations haïtiennes vers les Etats-Unis pour certains produits textiles, en pratiquant des exemptions de droit de douane.

Le texte prévoit d'étendre et de reconduire jusqu'en 2020 la politique commerciale déjà en place entre les Etats-Unis et Haïti, au bénéfice du pays sinistré.

"Le tremblement de terre dévastateur à Haïti a pris les vies de centaines de milliers de nos voisins haïtiens, et ils ont besoin de notre aide pour reconstruire leur pays", écrit dans le communiqué le sénateur démocrate Max Baucus.

M. Baucus s'est associé à son collègue démocrate de la Chambre des représentants Sander Levin et aux républicains Chuck Grassley du Sénat et Dave Camp de la Chambre pour déposer ce projet de loi.