juin 04, 2007

VALDO, LE PRÉSUMÉ ASSASSIN DE GINOUE MONDÉSIR...

Valdo Jean devant la Cour d'appel


« Je n'ai pas frappé Ginoue au point de la tuer. Quand l'action s'était produite, j'étais dans un moment de frayeur, je n'ai pas pu savoir ce qui se passait», a déclaré Valdo Jean, jeudi matin, à la Cour d'appel de Port-au-Prince.
Voulant faire jaillir la vérité, l'un des juges de la Cour d'appel s'est référé au rapport de l'autopsie pour dire à Valdo: Qui a donné la mort à Ginoue ? Valdo répond : elle est morte à l'hôpital. Il revient à la justice de déterminer qui a tué Ginoue, a soutenu Valdo.
Je n'étais pas conscient au moment, où je frappais Ginoue, a poursuivi l'inculpé Valdo Jean. Durant les minutes de l'interrogatoire, Valdo Jean a nié avoir donné la mort à sa concubine Ginoue Mondésir. Cependant, il a souligné qu'il y a eu des scènes de violences dans la voiture avant le drame. Valdo dit avoir perdu connaissance après qu'il eut butté sur un dos d'âne. Sa tête violemment frappée l'avait mise dans un état d'inconscience pendant des heures. « C'est à mon réveil que je me suis vu entre les mains de la justice », a indiqué Valdo Jean qui répondait aux questions des avocats de la partie civile (cabinet Augustave). Le procès se poursuit la semaine prochaine.

Rappel des faits

Le samedi 24 décembre 2005, aux environs de 6h30 du matin, Mme Ginoue Mondésir, accompagnée de son concubin Valdo Jean, à bord d'un véhicule de marque Terios, immatriculé au # B 1285, revenait de La Chapelle chez les parents de Ginoue aux fins d'emmener Jameson Phébé, fils de la victime, passer les vacances de Noël.
Contrainte par Valdo de laisser La Chapelle à 3 h du matin, le voyage a eu lieu à 4 h du matin.
Arrivés à Carriès, Valdo emprunta la route conduisant à Kaliko Beach, à environ 350 m de la Nationale #1. Valdo stoppa la Terrios au côté gauche de la route, il se mit à frapper sa concubine à coups de cric. Essayant de s'enfuir, Valdo Jean a été retenu par la population de la zone à 2 m du lieu du crime et a été remis à la police de St-Médard (quartier de l'Arcahaie). Ginoue encore en vie a été transportée d'urgence au centre de santé de l'Arcahaie où peu de temps après elle rendît l'âme.
Après les informations préliminaires du juge de paix de l'Arcahaie, Valdo a été déféré à la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) pour les suites utiles. Il fut transféré par la suite au parquet du tribunal de ce ressort.
Soulignons que le ministère public, dans son réquisitoire, avait demandé à la cour de maintenir l'ordonnance du juge d'instruction, renvoyant Valdo devant la cour criminelle, siégeant avec assistance de jury.

Valdo avait comparu devant le cabinet du juge instructeur. Après instruction ouverte du juge, une ordonnance a été rendue, renvoyant l'inculpé Valdo Jean devant le tribunal criminel siégeant avec assistance de jury. C'est de cette ordonnance que Valdo a interjeté appel.

Conditions de détention de Valdo

La sécurité de Valdo est assurée au pénitencier national. Le traitement n'est pas véritablement bon, mais appréciable, dit-il.
Pendant 8 mois, il était seul dans une cellule. Avec les changements intempestifs qui s'opèrent au niveau de la prison, il partage sa cellule avec d'autres prisonniers. Heureusement, les relations sont bonnes, a déclaré Valdo.
Celui-ci dit avoir confiance en Dieu et attend que la justice tranche en sa faveur.
« On dit beaucoup de choses de moi qui sont fausses : je suis un diable, j'ai battu Ginoue à plusieurs reprises », a lancé Valdo.
Ce sont des déclarations mensongères qui ne méritent pas d'être prises en compte, a fait remarquer Valdo.
Il souhaite que ce procès soit un procès modèle et moderne. « Je ne vais pas me retrancher derrière le mensonge pour échapper à la justice. C'est moi qui étais avec Ginoue, c'est moi qui dois des explications à la justice », a conclu Valdo Jean.

Jean-Robert Fleury

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