août 31, 2007

VALORISONS LES RESSOURCES DE LA DIASPORA

Engager la diaspora haïtienne dans une citoyenneté plus large


A l'initiative du ministère des Haïtiens vivant à l'Etranger (MHAVE), s'est tenue une série d'activités du 24 au 26 août 2007 au Cercle Bellevue de Port-au-Prince. L'objectif est de renforcer les relations interhaïtiennes.


Le ministre des Haïtiens vivant à l'Etranger, Jean V. Généus, et le directeur du Centre international de documentation et d'information haïtienne, caribéenne et afro-canadienne (CIDIHCA), Frantz Voltaire, ont signé dimanche un accord de partenariat lors de la clôture d'une série d'activités réalisées au Cercle Bellevue de Port-au-Prince. Cet accord porte sur les domaines d'intervention suivants : l'information, la documentation, l'animation scientifique et culturelle, l'édition, la production audiovisuelle et l'éducation générale.

A cette occasion, une centaine d'ouvrages ont été remis à la mairie de Pétion-Ville en vue de la création d'une bibliothèque municipale dans cette commune. Des panneaux thématiques et des films ont été également remis à la Bibliothèque nationale d'Haïti et à la Télévision nationale d'Haïti.

Pour améliorer les relations interhaïtiennes, le ministre Généus annonce le lancement pour cette semaine d'un site internet. Ce qui donnera au ministère la possibilité de réaliser des « visio conférences » au profit de la communauté haïtienne.

M. Généus s'est réjoui de l'amélioration du climat sécuritaire dans le pays. « Le MHAVE est l'un des ministères les plus fragiles, car il n'a que la diaspora pour partenaire incontournable. Quand il y a des troubles dans le pays, les efforts de coopération avec la diaspora tombent à l'eau. Il y a actuellement une amélioration du point de vue sécuritaire, donc il faut encourager les compatriotes à investir dans le pays », affirme le ministre. Continuer >

Au cours d'une conférence-bilan, Frantz Voltaire se dit satisfait des rencontres. « Nous sommes satisfaits, car nous avons pu nous entretenir avec le recteur de l'université d'Etat d'Haïti, Pierre Marie Paquiot, et d'autres recteurs des universités privées du pays. Nous travaillons en vue de contribuer au progrès social et économique du pays. Nous ne sommes pas des donneurs de leçons, nous venons apprendre, entretenir des dialogues avec nos confrères. Dans ce monde de globalisation, il faut que nous ayons des perspectives touchant toute la dimension de nos problèmes sociaux », assure le directeur des Editions CIDIHCA.

L'un des responsables de la mairie de Pétion Ville, Clark Eric, s'est réjoui de ce don de livres fait à sa commune. « Nous sommes heureux de recevoir ce lot d'ouvrages en vue de la construction d'une bibliothèque municipale au profit de la communauté pétion-villoise. Notre commune en a tant besoin et nous avons déjà entrepris certaines démarches auprès d'autres partenaires», déclare-t-il, l'air souriant.

De son côté, ouvert au dialogue et dynamique, Rodney Saint-Eloi plaide en faveur d'un développement durable et réel du pays. « Il faut engager la diaspora haïtienne dans une citoyenneté plus large dépassant le territoire national. Chaque Haïtien doit comprendre qu'il fait partie de la crise du pays. Il revient à chacun de nous de s'unir pour apporter une contribution réelle au développement du pays, car personne d'autre ne peut changer Haïti », confie le directeur général des Editions Mémoire d'encrier.

Jean Max Bourjolly, membre de l'Association des ingénieurs et scientifiques haïtiano-canadiens (AIHC), croit que la tenue des échanges entre les Haïtiens vivant au Québec et ceux d'Haïti est un pas dans la bonne direction. Il souhaite que d'autres communautés soient prises en considération, notamment les Haïtiens vivant en République dominicaine, en France et aux Etats-Unis.

Pour la circonstance, Merès Wèche, critique d'art et romancier, a signé son ouvrage sur Jean-Claude Garoute (Tiga). Un ouvrage qui permet de revisiter la vie et l'oeuvre de Jean-Claude Garoute.

Au menu de ces trois journées d'activités, il y a eu projections de neuf documentaires, tables rondes sur les enjeux spécifiques liés au domaine de l'audiovisuel, de la pédagogie dans l'enseignement de l'histoire et du livre haïtien, vente-signature d'ouvrages d'auteurs haïtiens vivant au Canada, exposition d'ouvrages édités au Canada sur Haïti. Une belle exposition de panneaux thématiques sur l'histoire d'Haïti a fait honneur au public.

INSTITUT SUPÉRIEUR D'ÉTUDES ET DE RECHERCHES EN SCIENCES SOCIALES (ISERSS)

ISERSS ci-devant IERAH : le pari de l'UEH

Le rectorat de l'Université d'Etat d'Haïti (UEH) a des idées à profusion. Pour que son bilan prenne un certain poids, il a misé sur la solution de la crise de l'Institut d'Etudes et de Recherches Africaines (IERA), transformé en ISERSS (Institut Supérieur d'Etudes et de Recherches en Sciences Sociales). Histoire, Géographie, Histoire de l'Art, Sciences Politiques, Archéologie, Tourisme, Patrimoine et Philosophie : autant de départements mis en place pour mieux exploiter la renommée de cette nouvelle structure universitaire. Mais la partie est loin d'être gagnée. Car le budget nécessaire à la réalisation de ce projet est encore dans l'impasse...


«Le choix du programme d'études a été fait à partir d'une analyse ayant indiqué que ces domaines n'étaient pas en duplication avec ce qui était déjà offert par l'UEH», explique le président de la Commission de Restructuration de l'IERA, Dr Michel Philippe Lerebours lors d'un entretien avec le journal. Il admet toutefois qu'il y a des cours de géographie, d'histoire, de Sciences Politiques et de Philosophie dispensés à l'UEH à travers différentes facultés, mais les préoccupations sont autres dans le cadre de ce programme. «La géographie économique, les sciences politiques sont exigées à l'institut National de Gestion et des Hautes Etudes Internationales (INAGHEI). Au niveau de l'Ecole Nationale des Arts (ENARTS), ce sont des cours de formation de base que l'on offre à ceux qui apprennent la pratique de l'art, tandis qu'à l'École Normale Supérieure (ENS), les diplômés sont formés pour enseigner au niveau secondaire les matières apprises comme l'histoire, la philosophie, la géographie», fait remarquer Dr Lerebours qui se propose à l'ISERSS de former des géographes, des historiens, bref un nouveau type d'individus que l'UEH n'a pas encore formés.

Un cursus bien articulé

Un groupe de nouveaux professeurs intervient, avec un profil académique approprié et une compétence reconnue, pour appliquer ce programme basé sur une approche méthodologique impliquant des travaux sur le terrain et des cours sur place, de sorte que les travaux de mémoire soumis par les étudiants soient basés sur des situations concrètes. « Actuellement, la première année constitue un tronc commun à tous les départements. Et le premier semestre est pratiquement à sa fin », indique Dr Lerebours qui annonce la tenue des examens au début du mois de septembre.

Pour sa part, le vice-président de la Commission de Restructuration de l'IERAH/ ISERSS, le professeur Hervé Sylvain souligne que ce programme est basé sur un système de crédits; et il faut à peu près 120 crédits pour l'obtention d'une licence.

« Les cours de concentration seront dispensés dans les 2e, 3e et 4e années et c'est au début de sa deuxième année que l'étudiant est habilité à s'inscrire à l'un des départements », fait savoir M. Sylvain en vantant le mérite du cursus articulé selon une approche méthodologique qui permette la préparation des mémoires qui a toujours constitué un goulot d'étranglement à l'obtention de la licence.

« A l'ISERSS, l'étudiant termine normalement son mémoire à la fin de la 4e année, grâce à la mise en place d'un système d'encadrement formé de professeurs à temps plein, de tuteurs et autres », assure M. Sylvain en faisant état des cours de rattrapage et de mise à jour organisés en vue d'améliorer le niveau des étudiants.

« Mais les profs qui dispensent ces cours depuis plusieurs mois n'ont jamais reçu de salaire. Et cela n'empêche nullement qu'ils se sont toujours présentés à leur travail », apprécie le numéro 2 de la Commission qui voit l'urgence d'aborder la question budgétaire relative au fonctionnement de l'ISERSS.

Une faculté moderne

Installé au début du mois d'août 2006, avec Michel Philippe Lerebours, (président), Hervé Sylvain (vice-président), Franck Ricot et Lucien Jean-Bernard (membres), tous deux anciens doyen et vice-doyen de l'IERA, le nouveau conseil intérimaire n'a trouvé pratiquement aucun moyen en dehors du reliquat des frais d'inscription des étudiants pour faire marcher l'Institution à en croire le numéro 2 du Conseil qui a raison de s'inquiéter de l'avenir du projet de restructuration de l'IERA, devenu ISERSS, au seuil de la rentrée universitaire 2007-2008.

Hervé Sylvain qui n'a pu être en reste quant à la vision du Conseil par rapport à l'ISERSS, dit avoir introduit dans le cursus des cours de langues (français et créole) obligatoires, car les mémoires peuvent être rédigés dans l'une ou l'autre langue. Un petit laboratoire informatique a également été mis en place en vue d'initier les étudiants aux nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC).

« Nous voulons faire de l'ISERSS une structure universitaire moderne, cohérente avec des programmes répondant aux exigences des universités internationales», s'enthousiasme M. Sylvain plutôt inquiet des considérations faites par rapport au nouveau budget de l'ISERSS qui est encore dans l'impasse.

Budget qui est passé de 9.500.000.00 (neuf millions cinq cent mille) gourdes en 2006-2007 à 23.000.000.00 (vingt-trois millions) de gourdes pour l'année 2007-2008. « La nouvelle dynamique à l'ISERSS risque d'être en péril si, au niveau du nouveau budget de fonctionnement, nous n'obtenons pas satisfaction », juge Hervé Sylvain qui s'est dit très motivé pour son travail même si les membres de la commission n' ont pas été rémunérés depuis trois (3) mois.

L'IERAH, à l'origine...

Créé en 1980, suite à une visite en Haïti du président sénégalais Léopold Sédar Senghor en 1976, l'IERA visait à mettre en place un institut appelé à tisser des liens avec des pays du continent africain. L'idée était de développer des recherches sur les Haïtiens en général et ceux descendant d'Afrique en particulier.

« Le sujet des recherches africaines n'est pas une discipline scientifique, mais un domaine de recherche », reconnait le vice-président du conseil de restructuration de l'IERA, déterminé à engager l'institution sur la voie de la formation. Le diplômé de l'IERAH obtenait un certificat de fin d'études africaines après 4 ans.

Mais une fois son mémoire présenté, il décrochait une licence. « Mais, compte tenu du fait qu'il n'y a pas de débouchés réels immédiats pour les diplômés et, conscients que la formation ne répondait pas à un besoin spécifique du milieu: formation sur laquelle il a été soulevé tellement de questions, étant donné qu'on ne peut former des chercheurs en quatre ans, des étudiants ont pris position et sollicité une prise en charge de l'institution.

« Finalement, en 2006-2007, le rectorat a mis en place un groupe de réflexions pour étudier les problèmes et formuler des recommandations », fait remarquer M. Sylvain, tout heureux de souligner que c'est sur la base de ces recommandations qu'a été conçu le programme. En fonction des nouvelles orientations.

Pour une grande faculté des Sciences sociales et humaines

« Les termes de référence de la Commission de Rénovation ont proposé l'application du décret de 1984 qui prévoit une fusion des Facultés de linguistique, des Sciences humaines, d'Ethnologie et de l'IERA en perspective de la création d'une grande faculté des Sciences Sociales et Humaines », précise le vice-recteur aux affaires académiques, Wilson Laleau, dont les idées réformistes au sujet de l'UEH, la vision d'un enseignement supérieur rénové et restructuré exhalent un parfum d'ambiance.

Après l'INAGHEI, l'ISERSS est le miroir des actions concrètes du rectorat de l'UEH - qui ne plaide que par ce projet. Pour saisir les occasions manquées de la réforme des structures publiques de l'université, il faut prendre son temps pour écouter M. Laleau qui ne manque point d'idées généreuses portant sur l'avenir de l'UEH.

«Depuis des années, nous essayons de monter un bureau du Registraire permettant de discipliner le fonctionnement actuel de l'UEH », fait valoir M. Laleau qui reconnait le peu de cas que l'Etat fait de l'enseignement supérieur en Haïti.

« Pour l'instant, l'UEH, c'est une fiction » murmure avec amertume le vice-recteur aux affaires académiques qui s'étonne du sort fait au budget de fonctionnement et d'investissement de l'ISERSS logé provisoirement au local du Collège Métropolitain en attendant la fin des travaux du nouvel immeuble à l'Avenue Christophe.

« Je crois possible le service social généralisé pour tous les étudiants à l'UEH », avance Wilson Laleau qui répondait à une question relative à une éventuelle implication de l'UEH dans la recherche d'une solution au problème d'analphabétisme en Haïti. Idée qu'il n'a cessé de défendre et à laquelle le Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD) adhère volontiers.


Robenson Bernard

PLAIDOIRIE CONTRE LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES

Plaidoirie contre les violences faites aux femmes
Amos Cincir
cincir2005@yahoo.fr

En Haïti comme un peu partout à travers le monde, les femmes sont victimes de violences. Bon nombre de celles infectées par le VIH/Sida ne sont pas prises en charge. Cette problématique est au coeur des discussions au cours d'un atelier de travail organisé à Moulin-sur-Mer les 28 et 29 août 2007. L'occasion pour les participants de plaider en faveur d'une meilleure prise en charge des femmes victimes et vivant avec le VIH/SIDA.


La violence sexuelle constitue un problème de société assez grave en Haïti, en dépit des efforts des associations de promotion des droits humains et des autorités gouvernementales, ce phénomène continue d'allonger quotidiennement la liste des victimes », s'est indignée la responsable de la section de droits humains au sein de Action aid international, Rose-Anne Auguste. Elle s'exprimait mardi lors de la cérémonie d'ouverture d'un atelier de travail de deux jours réalisé par les responsables de Action aid international (AAI) autour du thème : « Les femmes sont au coeur de la vie, combattons la violence et le VIH/SIDA avec les femmes organisées ».

Selon Mme Auguste, cet atelier s'inscrit dans le cadre d'une campagne internationale de sensibilisation, lancée depuis 2006 par AAI, dans la lutte contre les violences faites aux femmes et la discrimination contre les PVVIH. Cette campagne a pour objectif de formuler et d'améliorer les programmes et les politiques qui entendent combattre le VIH/SIDA et de réduire le taux des violences faites aux femmes.

L'année dernière, Fonds Mondial et PEPFAR ont fournis 60 millions de dollars américains pour lutter contre la pandémie du sida en Haïti. Mme Auguste souhaite que ces fonds soient bien utilisés au profit des personnes nécessiteuses.

Elle a également fait savoir que cette campagne est le début d'une longue bataille. « Il faut du temps et la collaboration de toutes les couches de la population haïtienne pour arriver à combattre cette problématique dans toutes les sphères de la société », a-t-elle ajouté.

Intervenant lors de la première journée, Alejandra Scampini Franco, représentante de Action Aid International au Brésil, a précisé que cette activité a aussi pour but de mettre sur pied un plan national de financement et de lutter contre la stigmatisation dont sont souvent victimes les femmes vivant avec le VIH/Sida.

Mme Auguste a, par ailleurs, soulevé les actes de sauvagerie et de barbarie sur des femmes en prenant l'exemple des pénis trafiqués par les violeurs, des pénis transformés en gourdin en y incrustant des billes en or et en plomb. Continuer >

La responsable de la section des droits humains à AAI, se plaint du fait qu'en dépit de l'ampleur de ce fléau seulement 33 institutions à travers tout le pays soient en mesure d'apporter une assistance aux personnes qui en sont victimes. De plus, elle déplore du fait que l'Université d'état d'Haïti (UEH) étant centre de formation et de recherche ne soit pas en mesure d'effectuer des recherches approfondies et soit incapable d'intensifier des débats à ce sujet.

De nombreux témoignages de personnes séropositives, dont une jeune mère de deux enfants voulant garder l'anonymat, ont marqué l'ouverture de cet atelier. « Je n'ai pas honte d'être séropositive », a-t-elle martelé. Elle a plaidé en faveur d'un engagement actif dans toutes les sphères de la société des PVVIH. Elle invite toutes les personnes de la société à faire un test de dépistage du SIDA en vue de savoir son statut sérologique afin de mieux se comporter.

Mme Auguste a toutefois annoncé que, pour les prochains six mois AAI compte organiser 5 journées de sensibilisation de masse dans plusieurs villes de province notamment Jacmel, Lascahobas, Thiotte, Jérémie et Port-au-Prince. Et du même coup encourager la construction de coalition, établir un partenariat de solidarité avec les organisations de PVVIH au niveau local, national, régional et international afin de définir une politique nationale de sensibilisation en faveur des femmes victimes.

D'autres projets comme : 12 émissions radio Télédiffusées contre la stigmatisation et les violences faites aux femmes, fabrication de 15 grands panneaux publicitaires et l'organisation d'une grande journée de sensibilisation le 30 Novembre 2007 seront prochainement lancés .

Lors des travaux en ateliers, les participants ont fait plusieurs propositions en vue d'améliorer leur sort. « Faire la promotion des droits et des devoirs des femmes victimes de violences et du VIH /SIDA, adopter des mesures contre toutes formes de discrimination et de violences dont elles sont victimes, Créer plus de centres spécialisés pour prendre en charge les personnes séropositives et celles qui sont victimes de violences » sont quelques-unes des propositions faites en la circonstance.

Ont pris part à cette cérémonie, les représentants des institutions suivantes : l'OEA, ONUSIDA, le Ministère à la condition féminine et aux droits des femmes (MCFDF), l'USAID, le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP), le Réseau femmes candidates pour gagner (RFCG), pour ne citer que celles-là.

Les cas de viol sont dans le quotidien des femmes et des filles en Haiti.
-l'Association solidarité des femmes haïtiennes (SOFA), au cours d'un recensement de six mois des centres douvanjou organisé en décembre 2006, a rapporté qu'elles avaient enregistré 396 cas de viol
-Plus d'une cinquantaine de viols ont été enregistrés durant le carnaval 2007.

Amos Cincir
cincir2005@yahoo.fr

DEUX CO- AUTEURS DE L'ASSASSINAT DU JOURNALISTE JACQUES ROCHE ONT ÉTÉ CONDAMNÉS...

Deux des meurtriers condamnés à vie
Alain Gaillard (Nouvelliste)

Deux individus impliqués dans le meurtre de Jacques Roche écopent de la prison à perpétuité. Ces derniers tombent sous le coup du décret du 13 mai 2005.


Jugés par le tribunal siégeant sans assistance de jury pour le meurtre du journaliste, poète et diseur Jacques Roche, les nommés Alby Joseph et Chéry Beaubrun ont été condamnés, ce jeudi, aux travaux forcés et à la prison à perpétuité lors de la session criminelle sans assistance de jury qui se déroule au Palais de justice de Port-au-Prince.

Agé de 22 ans et membre d'un gang qui opérait à Solino, Alby Joseph a reconnu avoir reçu en compagnie de Chéry Beaubrun de l'argent pour surveiller le journaliste lors de sa séquestration. Il a cité les noms des nommés "Gaetan", Tiaboute" et "Bibi" -actuellement en prison - comme les co-auteurs de ce crime.

Au cours des débats généraux, Joseph Fanfan Gédulien, substitut du commissaire du gouvernement, a demandé au tribunal de rendre le verdict condamnant les ravisseurs à effectuer des travaux forcés à perpétuité en vertu des articles 224, 225, 226, 227, 289, 292 du Code pénal, de l'article 293 bis du décret du 13 mai 2005 et de l'article 297 du Code d'instruction criminelle, ce qui a été effectivement retenu par le tribunal présidé par le juge Jean Claude Rigeur et assisté du greffier Charles Robens.

Soulignons que la défense a été assurée par Me Placide Joani

Menottes aux poignets et le corps couvert de marques de torture et de traces de balles, Jacques Roche, 44 ans, a été retrouvé mort le 14 juillet 2005 dans une rue de la capitale, quatre jours après son enlèvement à Nazon. Le journaliste a été exécuté en dépit d'intenses négociations de ses proches avec les ravisseurs; ces derniers exigeaient la rondelette somme de $50.000 en échange de sa libération.

En relation avec ce meurtre, le père Gérard Jean Juste avait été appréhendé le 22 juillet 2005 par la police judicaire. Le prêtre activiste avait été libéré par la suite pour raisons de santé et autorisé à se rendre aux Etats-Unis pour y recevoir des soins. Ce dernier est rentré au pays au cours de ce mois d'août.
Alain Gaillard

LECOMMISSAIRE DU GOUVERNEMENT RENCONTRE LE COMITÉ JUSTICE DU SÉNAT...

Une bombe désamorcée !


Le commissaire du gouvernement, Claudy Gassant, dont la révocation a été réclamé, a répondu, ce jeudi, à la convocation de la Commission justice et sécurité du Sénat. Sa présence, ajoutée à une série de rencontres engageant le chef de l'Etat et les présidents des deux chambres, désamorce une polémique entre l'Exécutif et le Parlement.


Calvitie prononcée, cellulaire collé à l'oreille...Claudy Gassant a patienté plus d'une heure dans un espace attenant à la salle de séance du Sénat. Dans le même « tribunal » où sa révocation a été réclamée, il y a de cela une semaine, le commissaire du gouvernement est rentré en scène comme pour jouer un rôle dans un feuilleton à rebondissements. Le chef du Parquet de Port-au-Prince s'est mis à l'écoute de Youri Latortue, le président de la commission Justice et Sécurité du Sénat qui, dans une allocution de dix minutes a dit avoir placé les intérêts de la Nation au-dessus de toute polémique.

« Le Sénat est une assemblée de sages, des hommes qui peuvent se montrer à la hauteur... », a dit le sénateur Latortue, tout en expliquant le sens de la séance plénière "boudée" par le commissaire Gassant et au cours de laquelle des parlementaires avaient convenu d'interpeller le Premier ministre Jacques-Edouard Alexis. Le chef de file de "Latibonit an aksyon", parti régional ayant deux membres au Sénat, a déploré certaines accusations relatives à l'opposition de quelques-uns de ses collègues à la lutte contre la corruption, la contrebande et le trafic de la drogue menée tambour battant par l'administration Préval/Alexis.

« Je peux affirmer que tous les sénateurs appuient la lutte contre la contrebande. C'est un chantier qui doit aller au-delà des quelques interpellations qui ont fait la une des journaux », a déclaré le parlementaire qui a récemment pris le contre pied des déclarations du chef sortant de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti, M. Edmond Mulet. Ce dernier avait vertement demandé aux parlementaires de ne pas faire le jeu des trafiquants de drogue et des contrebandiers en exigeant le renvoi de Claudy Gassant, le chef de la poursuite judiciaire.

« Nous sommes prêts à accorder le bénéfice de l'urgence en votant des projets de loi relatifs à la lutte contre la corruption », a rassuré le président de la Commission justice et sécurité du Sénat qui s'exprimait en présence du ministre de la Justice, René Magloire, et celui chargé des relations avec le Parlement, Joseph Jasmin, qui se faisaient accompagner du commissaire Gassant. « Nous ne perdons pas la face. Nous évitons une crise au pays », a ajouté le parlementaire qui a implicitement désamorcé cette polémique entre l'Exécutif et le Sénat qui menaçait d'interpeller le Premier ministre Jacques-Edouard Alexis sommé la semaine dernière de révoquer le commissaire du gouvernement pour insubordination.

L'incident est clos ...

« Nous pouvons dire que l'incident est clos. Nous allons travailler dans le sens des intérêts de la Nation », a enchaîné, de manière plus explicite, le président du Sénat, Joseph Lambert. La veille, il avait annoncé un dénouement heureux du conflit alimenté depuis une semaine. Le chef de l'Etat, René Préval, quelques jours après la séance qui a abouti au principe d'interpellation du gouvernement de coalition, avait convoqué une série de réunions avec les présidents de la Chambre des députés et de celle du Sénat.

« Personnellement, je crois qu'il y a eu une mésinterprétation », a indiqué Joseph Lambert, qui récemment, considérait Gassant comme un « monstre en devenir », le fait que le chef du Parquet n'avait pas répondu à la première invitation de la Commission justice et sécurité du Grand corps. Joseph Lambert a tenu a salué l'engagement du commissaire du gouvernement, celui du chef de l'Etat et du Sénat qui évitent au pays « une crise dont les conséquences seraient incalculables ». Un discours convaincant pour ses collègues qui ont participé à la séance convoquée par la Commission justice et sécurité du Sénat, mais pas assez pour calmer la colère du sénateur Fritz Lebon Carlos. « La demande d'interpellation du Premier ministre est un acte constitutionnel. Nous ne pouvons pas faire autrement », a-t-il rétorqué lors d'une conférence tenue parallèlement à la séance.

Gassant dompte le Sénat

Le contentieux vidé, les sénateurs, le ministre convoqué et le commissaire du gouvernement sont rentrés dans le vif du sujet. Dix minutes ont suffi à celui considéré par certains comme agaçant pour emballer l'assemblée, y compris le tonitruant Gabriel Fortuné. « J'ai toujours voulu répondre à la convocation de la commission Justice et Sécurité du Sénat. Malheureusement, il y a eu des barrières. Il y a une différence entre le Magistrat et le simple citoyen que je suis », a expliqué Claudy Gassant.

« Autrefois, on disait que ce sont les juges qui libèrent les kidnappeurs. Aujourd'hui, on prétend que je suis le principal responsable du regorgement des prisons », a dit Gassant qui s'exprimait sur la problématique des détentions préventives prolongées. Quelque 6076 personnes sont entassées dans les dix-neuf centres de détention du pays. Seulement 1079 de la population carcérale ont été condamnés, selon des chiffres cités par le ministre de la Justice qui n'admet pas le concept de « surpopulation carcérale ». Haïti, dit-il de préférence, fait face à un surpeuplement de certains centres d'incarcération.


Claude Gilles
gonaibo73@yahoo.f

août 27, 2007

LA FIN D'UN COLLOQUE DE 4 JOURS SUR LA CORRUPTION EN HAITI...

Haïti-corruption: fin d'un colloque de 4 jours organisé par l'ULCC

L'Unité de la lutte contre la corruption a cloturé jeudi un colloque scientifique de 4 jours pour tenter de mettre en place une stratégie nationale contre le phénomène...

De nombreux spécialistes haïtiens et étrangers, anciens ministres, responsables d'organismes d'état et fonctionnaires publics ont participé à ce colloque qui s'est achevé par une déclaration finale comportant des recommandations faites par les participants.

Ces recommandations faites lors de travaux en atelier portent sur des réformes à entreprender au sein de l'état afin de mieux articuler la stratégie de lutte contre la corruption.

Les intervenants qui pendant 4 jours ont passé en revue le fonctionnement de l'administration publique sont arrivés à la conclusion que l'absence de structures, le manque d'éthique et le non respect des règles légaux établis encourageaient la corruption au sein de l'Etat haïtien.

En dehors des pratiques de corruption, de détournement de fonds et d'enrichissement illicite qui sont pratiqués au sein de la fonction publique, les intervenant ont fait le constat d'une absence totale de politique rigoureuse de "réddition de compte" par les fonctionnaires.

Des participants dont le député de Pétion-ville Steven Benoit ont ouvertement critiqué les instances étatiques préposées à lutter contre la corruption et ne font pas leur travail. Le député s'est interrogé sur le rôle de la Cour des comptes et du contentieux administratif qui en plus de 50 ans n'a rien fourni comme travail que 3 arrêts au cours de ces dernières années oubliant sa tâche constitutionnelle de contrôle des des dépenses de l'état et de la gestion des fonctionnaires.

Si participants et intervenants sont d'accord que la corruption règne au sein de la fonction publique (les corrompus), ils ont aussi reconnu que cette pratique était répandue dans d'autres milieux dont le secteur privé des affaires (les corrupteurs).

La société civile, l'école, "la corruption gagne du terrain En Haïti, il faut le combattre ensemble", a invité le directeur de l'ULCC Amos Durosier qui avait organisé le colloque.

Une enquête réalisée dans le pays en 2005 a révélé le degré de perception de la population de la corruption faisant des entreprises publiques comme la DGI, la douane, la Téléco, la justice et la police comme les institutions les plus corompues.

Mais pour le sociologue Laenec Hurbon, "la corruption se développe dans l'Etat avec la complicité et la participation active du public ou du citoyen en général."

L'écrivain a interrogé les ancrages culturels de la corruption dans la mesure où "les pratiques de corruption demeurent liées à une conception particulière de l'Etat en Haïti et à une représentation des modes d'enrichissement fondée non sur le travail mais sur la chance et la mentalité magico-religieuse."

août 14, 2007

LES ASSISES CRIMINELLES SE POURSUIVENT, DÉJÀ 25 CONDAMNÉS ...

Plus de vingt-cinq condamnés

Les assises criminelles avec ou sans assistance du jury, débutées le 23 juillet 2007, se poursuivent au Palais de Justice de Port-au-Prince avec un maximum de trois (3) cas entendus par jour. Ces assises sont marquées notamment par des cas d'enlèvement, de vol, de viol, de voie de fait et d'escroquerie.

Du 23 juillet au 7 août, plus d'une quarantaine d'affaires ont été entendues par le tribunal criminel siégeant avec et sans assistance du jury, a constaté Le Nouvelliste. De ces affaires, le tribunal criminel a déjà prononcé vingt-cinq (25) condamnations. Près d'une dizaine d'accusés ont été acquittés alors que deux cas ont été renvoyés à une date ultérieure.

Aux audiences de ce mardi 7 août 2007, trois accusés ont été appelés à la barre. Il s'agit des affaires Ministère public contre le nommé Jude Jean François accusé de meurtre au préjudice de Vilbrun Norzil ; Ministère public contre le nommé Luckner Josaphat, accusé d'enlèvement au préjudice de la mineure Luchina Viau et enfin Ministère public contre le nommé Jean Ramond accusé d'association de malfaiteurs et de vol à main armée avec circonstances aggravantes.

Jusqu'au moment d'aller sous presse, la première affaire était encore en audience et les membres du jury interrogeaient le nommé Jude Jean François qui faisait montre d'une très grande lucidité face à ses différents interrogateurs. Il a été arrêté le 14 juin 2004 par des policiers en civil. Il faisait l'objet de recherche par la police pour le meurtre dont il est accusé.

Celle relative à l'accusé Luckner Josaphat jugé pour enlèvement au préjudice de la mineure Luchina Viau, le tribunal criminel siégeant sans assistance du jury a ordonné le dépôt des pièces afin de pouvoir délibérer ultérieurement. Jean Ramond pour sa part a été condamné à trois (3) ans d'emprisonnement.

A signaler qu'une nette amélioration dans l'organisation des assises criminelles a été constatée encore cette année. Tous les jurés ont répondu présents à l'appel nominal. Le barreau de Port-au-Prince a également apporté une forte collaboration cette année au tribunal criminel.

LA RÉFORME DE LA JUSTICE EST SOUMISE AUX PARLEMENTAIRES...

La réforme de la justice soumise à l'examen du Parlement

Il n'y a pas que les organisations des droits humains, les paysans, les ouvriers...à se plaindre du mauvais fonctionnement de la justice haïtienne. Les coutumes désuètes et certaines pratiques qui ne font pas honneur aux toges poussent l'administration Préval/Alexis à soumettre à l'examen du Parlement des textes nécessaires à la réforme de la justice.

L'acceptation par le Sénat de deux des trois projets de loi sur la réforme de la justice haïtienne, a fait jubiler Ban Ki-moon. Un grand pas vers la réforme de la justice, sourit le Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies aux côtés du président René Préval qui a claironné, il y a de cela sept ans, que cette justice est « pourrie ». Ce vote -une première victoire pour l'administration Préval/Alexis-, rend aussi confiant le sénateur Youri Latortue dans le processus devant aboutir à la réforme judiciaire. « Depuis 1994 aucune loi sur la réforme de la justice haïtienne n'a été votée au Parlement », souligne le président de la commission Justice et Sécurité du Sénat.

L'un des deux projets de lois ratifiés par les sénateurs prévoit la création du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, « l'organe d'administration, de discipline et de délibération de ce pouvoir. » L'une des principales missions de ce conseil est de formuler « un avis concernant les nominations de magistrats du siège et met à jour le tableau de cheminement annuel de tout magistrat. Ce conseil qui devra être composé, entre autres, du président de la Cour de cassation, d'un juge de la même Cour, du Commissaire de gouvernement près de la Cour de cassation, d'un juge de la Cour d'appel, d'une personnalité de la société civile et d'un bâtonnier dispose d'un pouvoir général d'information et de recommandation sur l'état de la magistrature. Si ce projet de loi est voté par la Chambre des députés, les huit membres du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire seront nommés par arrêté présidentiel sur présentation par le ministre de la Justice et de la Sécurité publique. Continuer >





Cette réforme prônée par le gouvernement de coalition de Jacques-Edouard Alexis envisage l'indépendance économique du pouvoir Judiciaire qui devra « gérer et administrer le budget de fonctionnement alloué aux Cours et Tribunaux. » Pour y parvenir, le projet de loi dans l'attente du vote de la Chambre des députés prévoit la mise en place d'un secrétariat technique pour « gérer les ressources matérielles et financières du pouvoir judiciaire ; concourir à l'élaboration du projet de budget du pouvoir judiciaire ; exécuter le budget du pouvoir judiciaire ; signer les chèques... » Le salaire de misère des juges a toujours été évoqué comme étant l'une des causes de la corruption dans l'appareil judiciaire. Les juges de paix, surtout présents dans les villes et les bourgs de l'arrière-pays sont les plus mal lotis. Ils doivent trouver le moyen de vivre avec moins de 200 dollars américains le mois. « Pas toujours facile de tenir tête aux notables locaux, habitués à faire la pluie et le beau temps au sein de populations analphabètes », considère Syfia International. A la longue, souligne l'agence, beaucoup se font conciliants et exigent une « compensation » pour lancer une enquête ou émettre un mandat.

« Toute personne estimant avoir été victime du comportement d'un magistrat susceptible d'engager sa responsabilité disciplinaire », selon l'article 22 du projet de loi, pourra saisir la Conseil supérieur du pouvoir judiciaire. Une plainte motivée, avec accusé de réception, sera déposée auprès du ministère de la Justice et de la Sécurité publique par le biais des Parquets dans un délai ne dépassant pas soixante-douze heures. Le ministère, précise le document, transmet la plainte au Conseil supérieur du pouvoir judiciaire et en informe, par voie de notification, le plaignant. Si, passé un délai de quinze jours francs après le dépôt de sa plainte, le plaignant n'a pas reçu notification de cette transmission, il peut alors saisir directement le Conseil.

« En cas d'urgence et quel que soit le mode de saisine, indique l'article 34 du projet de loi, sur proposition du ministère de la Justice et de la Sécurité publique, le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire peut interdire l'exercice de ses fonctions au juge faisant l'objet de poursuites disciplinaires jusqu'à ce qu'il ait été définitivement statué sur son cas. » Le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, selon le projet de loi voté par les sénateurs, dispose d'un pouvoir général d'information sur toutes les questions relatives à la justice, notamment celles qui ont trait à son indépendance et à son mode de fonctionnement.


Claude Gilles
gonaibo73@yahoo.fr

IL FAUT PROTÉGER LES DROITS DE NOS ENFANTS...

A quand la fermeture de la prison des mineurs ?

Quelque 159 enfants en conflit avec la loi sont écroués à la prison des mineurs à Delmas 33 et à Pétion-Ville. Jugée leur détention illégale, la Commission consultative sur la détention préventive prolongée exige la fermeture de la prison ainsi que le transfert des mineurs au Centre d'accueil de Carrefour.

« Fermeture immédiate de la prison de Delmas 33 et le transfert des détenus mineurs des deux sexes au Centre d'accueil de carrefour conformément à la loi; transformation et la reconversion de la prison de Delmas 33 en centre de transit», telles sont, entre autres, les recommandations faites par la Commission consultative sur la détention préventive prolongée au gouvernement Alexis.

Selon les membres de la commission qui ont présenté, lundi, dans les locaux du ministère de la Justice, un rapport partiel sur la problématique de la détention préventive prolongée des mineurs dans la juridiction du tribunal de première instance de Port-au-Prince la détention des mineurs en conflit avec la loi est une violation de leurs droits. « Contrairement au vœu de la loi du 7 septembre 1967, les mineurs en conflit sont en détention préventive prolongée », déclare Jean Frédéric Bénèche, président de la commission chargée de travailler sur la détention des mineurs.

Comme les adultes, les mineurs sont placés en détention préventive prolongée. Sur les 130 mineurs incarcérés à Delmas 33, seulement six sont déjà jugés. Certains de ces mineurs comptent plus de trois ans de détention. Selon ce que révèle la commission dans son 2e rapport présenté, en présence du ministre de la Justice, Me René Magloire.
« 12 cas de détention préventive prolongée allant de 850 à 1135 jours ; 19 cas allant de 600 à 778 jours, 25 cas allant de 421 à 575 jours, 35 cas de 201 à 391 jours et 21 de 73 à 161 jours ».

Si la prison de Delmas 33 est strictement réservée aux mineurs, tel n'est pas le cas à Pétion-Ville. « La commission a constaté que la DAP n'a fait aucune séparation entre mineures et majeures dans la prison des femmes de Pétion Ville, déplorent les membres de la commission avant d'ajouter: Aucune séparation n'est également effectuée en fonction de la nature des infractions commises et des condamnations prononcées. Le nombre de personnes en détention serait le double de la capacité de la prison. »

Les mineurs emprisonnés sont âgés entre 11 et 17 ans. La plupart sont accusés de vol à main armée, de viol, tentative d'assassinat, séquestration... D'autres, cependant, sont gardés en prison pour des délits mineurs. « Un mineur de 13 ans a été condamné par un juge de paix de Delmas, le 13 juillet 2007, à deux mois d'emprisonnement pour vol de cigarettes », rapporte Me Jean Frédéric Bénèche.

Par rapport à la situation d'enfer qui existe dans les centres de détention pour les adultes, les membres de la commission constatent que les conditions d'incarcération sont moins sévères à Delmas 33. « Les conditions de détention sont moins sévères, note la commission dans son deuxième rapport. Il semble exister une prise en charge des mineurs dans divers domaines. Un poste de télévision est placé dans chacune des trois cellules. » La commission estime malgré tout que beaucoup reste à faire en vue d'une prise en charge effective des enfants en conflit avec la loi.

« Un groupe de travail va être créé afin d'appliquer les recommandations de la commission », a annoncé le ministre de la Justice Me Magloire qui se montre sensible au sort des mineurs emprisonnés.

Péguy André Joseph et
Wanzor Beaubrun

ARRESTATION ET GRÈVE À LA DOUANE DE PORT-AU-PRINCE

Arrestation et grève à la Douane de Port-au-Prince

Les fonctionnaires de la Douane de Port-au-Prince ont observé une journée de grève, ce jeudi, en signe de solidarité avec deux de leurs collègues arrêtés sur les lieux de travail mercredi après-midi aux environs de 3 heures. Cette situation a, depuis, paralysé tous les services de cette institution.

Les terminaux de La Saline ont cessé de travailler après l'arrestation de l'assistant-directeur de la douane de Port-au-Prince, M. Timothée, et d'un employé répondant au nom de Billy affecté au service de Contrôle de Qualité des marchandises, jetant ainsi la pagaille dans les rangs des responsables et usagers du port de Port-au-Prince ce jeudi.

Des responsables de l'Administration générale ont tenté en vain au cours de la matinée de convaincre les employés à reprendre leur boulot.

Les informations révèlent que les deux douaniers auraient été arrêtés dans le cadre de l'affaire des Brandt - Fritz et David - inculpés pour falsification de bordereaux de douane dans le cadre de l'achat d'un véhicule. Contrairement à certaines informations, l'un des avocats des Brandt, Me Eveillard, rejette les allégations selon lesquelles ses clients avaient fait des aveux au cours de leur interrogatoire.

Pour le moment ces deux fonctionnaires sont incarcérés au Pénitencier national après leur audition par le juge instructeur Durin Duret Junior.

Un calme apparent... suspect

Sur la cour et dans les couloirs de la Douane de Port-au-Prince les employés regardent d'un air passif les visiteurs. Aucun d'entre eux n'entend rien piper à la presse suite à cette arrestation et à cet arrêt de travail observé. Il était pratiquement impossible de rencontrer le directeur de la douane de Port-au-Prince afin d'approfondir la question.

Les grévistes manifestent visiblement leur intention de maintenir le mouvement de solidarité si rien n'est fait pour élargir leurs confrères douaniers, appréhendés, disent-ils, dans de conditions obscures. « Les procédures internes n'avaient pas été suivies avant l'arrestation. Nous ne voulons pas que l'arrestation de nos camarades soit un précédent pour ainsi violer nos droits en mettant donc dans l'insécurité les gens qui travaillent dans cette institution », lâche l'un des inspecteurs.

A faire remarquer que dans le cadre de ce dossier, des fonctionnaires de la Douane, de l'APN et des employés de la Compagnie haïtienne de moteurs avaient été auditionnés lors d'une enquête préliminaire. L'inspecteur de la Douane qui a donné la dernière signature pour la sortie du camion de marque International, type remorqueur a été appréhendé et en suite relâché. Les employés préposés au contrôle du placement des commandes de véhicules jusqu'à la dernière minute n'ont pas ce dossier dans leurs archives, avait fait remarquer un juge de paix.

On n'arrête pas de parler de la mort du broker utilisé dans les opérations de dédouanement de ce véhicule. Ces deux douaniers viennent s'ajouter à la liste des inculpés de cette affaire mettant en cause Fritz et David Brandt et leur chauffeur, Jean Anthony Duponcy écroués au Pénitencier national.

Le Parquet, dirigé par Me Claudy Gassant, avait annoncé les couleurs le 26 juillet, date de l'arrestation des Brandt, en promettant qu'il allait mettre sous les verrous toutes les personnes impliquées dans ce dossier.

Une affaire qui risque de jeter de la poussière dans les relations des douaniers et du gouvernement avec son programme de lutte contre la contrebande et la corruption.

Entre-temps, la réponse des employés grévistes aux questions des journalistes n'est autre que : « attendons voir. Demain, nous passerons à l'action. La Douane ne peut pas fonctionner selon les caprices d'un groupe ou d'un homme. Elle a ses lois internes, et nous voulons qu'on les suive avant d'y mener n'importe quelle opération. »

M. BRANDT A COMPARU DEVANT LE CABINET D'INSTRUCTION

Deuxième comparution de David Brandt au cabinet d'instruction


Sept jours après la comparution de Fritz et de David Brandt au bureau du juge d'instruction Durin Duret Junior, ce mardi 7 août, seul David a été invité, dans le cadre du dossier faux et usage de faux, d'association de malfaiteurs. Il a passé environ 1 heure à répondre aux questions du juge Duret.

Ordinairement, à mesure que l'instruction évolue, les questions du juge se déroulent sur les faits nouveaux. Les réponses données, au moment de l'interrogatoire, vont nécessairement servir au juge pour les besoins de la cause. Dans le cadre de ce dossier, plusieurs fonctionnaires de la Douane, de l'APN, de la Compagnie haïtienne de moteurs ont été auditionnés, lors d'une enquête préliminaire. L'inspecteur de la Douane qui a donné la dernière signature pour la sortie du camion de marque International, type remorqueur a été appréhendé, selon une source généralement bien informée. Les employés préposés au contrôle du placement des commandes de véhicules jusqu'à la dernière minute n'ont pas ce dossier dans leurs archives, a fait remarquer un juge de paix.

Selon cette même source, le brocker qui a été utilisé dans cette opération n'est pas celui de la Compagnie haïtienne de moteurs.

JUSTICE POUR JEAN DOMINIQUE ET JEAN-CLAUDE LOUISSAINT

Dany Toussaint devant le cabinet d'instruction

L'ancien sénateur de la République, Dany Toussaint a répondu ce vendredi 10 août 2007 à l'invitation du juge d'instruction Fritzner Fils-Aimé, dans le cadre du double assassinat de l'ancien président directeur général de Radio Haïti Inter, l'agronome Jean Léopold Dominique et de Jean-Claude Louissaint, gardien de la station. Son audition, qui est la première, a duré environ 60 minutes.

Accompagné de son avocat, Me Jean-Gérard Eveillard, l'ancien sénateur de l'Ouest affirme à la presse locale qu'il a été invité à titre de témoin, dans le cadre de cette instruction.

Au cours de son mandat de sénateur(2000-2004), Dany Toussaint avait été inculpé par le juge Claudy Gassant qui instruisait l'affaire. Il était question d'enlever son immunité parlementaire pour le mettre sous les verrous. Entre temps, ce juge d'instruction avait laissé le pays. Et le dossier avait été confié à un autre juge.

Après de nombreux parcours difficiles (appel, cassation), le dossier a finalement attéri au cabinet du juge Fritzner Fils-Aimé.

L'instruction de ce dossier se poursuit. Cependant, il reste la propriété de la Cour d'appel de Port-au-Prince qui, par commission rogatoire (délégation de pouvoir pour faire des actes d'instruction à sa place) avait chargé le juge Fritzner Fils-Aimé de faire des instructions, selon une source généralement bien informée.

Rappelons qu'avant le juge Fils-Aimé, des ordonnances ont été rendues, des pouvoirs ont été exercés et des appels interjetés. Dans le cadre de cet appel, la Cour a délégué le juge Fils-Aimé par le truchement de l'administrateur du tribunal de Première instance, le doyen Rock Cadet, pour faire cette instruction.

Il faut noter également qu'avant la mise en examen du dossier de l'assassinat du journaliste et PDG de Radio Haïti Inter, Jean Léopold Dominique, des actes administratifs intermédiaires ont été posés : des correspondances adressées au ministre de la Justice, Me René Magloire, au responsable de la prison de Port-au-Prince, au président de la Cour d'appel, et au commissaire du gouvernement près le Parquet du tribunal civil de Port-au-Prince, a indiqué une source.

La volonté suffit-elle pour mener à bien des enquêtes ?

« J'ai beaucoup de volonté comme les autres juges pour travailler, cependant les moyens nous font défaut », a déclaré le juge instructeur Fritzner Fils-Aimé. « Pas de véhicule, pas de frais de fonctionnement pour mener les enquêtes, pas de frais de carburant. Il y a seulement trois policiers à bord d'un véhicule dont l'état de fonctionnement laisse à désirer », a lancé le juge.

« En dépit de tout, mes demandes réitérées en ce qui a trait aux moyens n'ont jamais été agréées. Je continue de travailler pour une justice saine et équitable», a-t-il conclu.



Trente bandits arrêtés, une grenade confisquée



Plus de 30 bandits ont été appréhendés au cours de la semaine écoulée, lors des opérations menées conjointement par la Police nationale d'Haïti (PNH) et les Casques bleus de la MINUSTAH. Dans son point de presse hebdomadaire, hier jeudi à l'hôtel Christopher, le porte-parole des militaires de la mission onusienne, M. François Bruges, a félicité la collaboration active de la population qui a conduit à l'arrestation de ces bandits.

Parmi les individus arrêtés, figure le chef de gang Guillaume Kesnel qui régnait en maître et seigneur à Grand Ravine. Ce dernier est accusé dans de nombreux actes répréhensibles contre de paisibles citoyens.

Par ailleurs, le porte-parole de la UNPOL, Fred Blaise, confirme que 12 armes à feu ont été remises volontairement aux forces de l'ordre des Gonaïves. M.Blaise a, de plus, souligné que sept membres d'un gang à Bon Repos ont été épinglés à la suite d'une enquête de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ). Parallèlement dans le Plateau Central, des résidents ont remis une grenade aux autorités policières.

La DCPJ a également procédé à l'arrestation de Jean Frauzaire Barjon, le présumé assassin du policier Chelene Jean Charles. Deux suspects dans l'assassinat du publiciste François Latour ont été appréhendés, selon M. Frantz Lerebours, porte-parole de la PNH.

Beanet wagnac

LE MINISTÈRE DE LA SANTÉ AGIT POUR PROTÉGER LA POPULATION...

Qui respecte les règles du jeu ?

Dans quelle mesure les agences peuvent-elles contribuer vraiment à garantir cette assurance de qualité des produits sur le marché haïtien ? Comment peuvent-elles contribuer concrètement à la mise en application du principe légal interdisant la vente de médicaments aux pharmacies non reconnues et aux vendeurs ambulants ? Autant de questions débattues au cours d'une rencontre au Karibe entre les représentants du ministère de la Santé publique et ceux des agences de produits pharmaceutiques.

Seulement 42 agences sont autorisées à fonctionner dans le pays par le ministère de la Santé publique. 36% des agences locales ne respectent pas le circuit formel de dédouanement. 14 sur 39 respectent les règles du jeu. Certaines d'entre elles reconditionnent des produits pharmaceutiques sans autorisation. Ce procédé est formellement interdit par la Direction de la Pharmacie du Médicament et de la Médecine traditionnelle (DPM/MT).

En ce qui a trait au renouvellement des produits enregistrés, seulement 16 sur 42 ont suivi le processus exigé. Autant d'écarts à la règle relevés et présentés au public par la DPM/MT, le mardi 9 août au Karibe Convention Center, lors d'une rencontre avec les représentants d'agences de produits pharmaceutiques et d'autres acteurs du secteur de médicaments.

Une enquête révélatrice


Selon le résultat d'une enquête présenté au cours de cette rencontre, la Direction de la Pharmacie a relevé plus de 25 types de cyproheptadine, plus de 61 Ibuprofen, plus de 112 paracetamol et plus de 122 autres molécules provenant de laboratoires différents.

Ces molécules fabriquées dans plusieurs pays sont représentées par une même agence, a constaté la Direction de la Pharmacie. L'une d'entre elles a commandé le même type de molécules sous 10 noms commerciaux différents. C'est le cas pour la cyproheptadine. « Quel est donc l'intérêt ? », se demande la responsable de la Direction de Pharmacie, Mme Magalie Rosemond.

Pour avoir une assurance sur la qualité des médicaments, l'Etat doit avoir le contrôle sur tout ce qui rentre dans le pays. « Mais si les représentants d'agences de produits pharmaceutiques court-circuitent les étapes formelles, on ne pourra pas dire à ce moment-là que c'est le ministère de la Santé publique qui ne fait pas son travail », déclare-t-elle tout en insistant sur l'importance du certificat d'analyse dont le rôle est de contrôler la fiabilité des médicaments en circulation.

Débat autour de la question

« Le secteur du médicament est vital dans la prestation de service de soin de qualité à la population. Le médicament qui ne porte que le nom ne contribue pas à la guérison de nos patients et peut aussi constituer des cas de décès évitables. C'est dans cette double vision d'efficacité et de protection de la santé de la population que le ministère de la Santé publique et de la Population, à travers la Direction de Pharmacie, de Médicaments et de Médecine traditionnelle avait jugé bon de vous convier à cette rencontre de partage d'expérience qui va nous permettre de trouver des solutions durables à la question du médicament », a argumenté le directeur général du MSPP, le Dr Gabriel Thimothé.

En plein débat, Dr Thimothé a demandé au Dr Philippe Larco de l'agence PROFALAB dans quelle mesure les agences peuvent-elles contribuer vraiment à garantir cette assurance de qualité des produits sur le marché haïtien ?

Succintement, le Dr Larco a répondu que PROFALAB traite avec des fournisseurs reconnus qui garantissent une certaine qualité sur les produits distribués.

Abondant dans le même sens, le président de l'Association Nationale des Importateurs de Produits pharmaceutiques (ANIPP), M. Ralph Edmond, a ajouté que « les agences qui ont directement accès à la source même des fabricants ont déjà cette garantie de sécurité dans le circuit de distribution de médicaments. »

Après cette réponse, d'autres questions sont agitées sur le tapis. Jouant le rôle d'animateur de débats, le Dr Thimothé a voulu savoir comment les agences peuvent contribuer concrètement à la mise en application du principe légal interdisant la vente de médicaments aux pharmacies non reconnues et aux vendeurs ambulants.

Point de vue du PDG de 4 C

Le président directeur général des Laboratoires 4 C, M. Maurice R. Acra, a assuré, sans ambages, que le secteur public a le soutien inconditionnel du secteur privé, car il juge que l'assainissement du marché du médicament se fait dans l'intérêt de tout un chacun. Cependant, il n'appréhende pas la question des petits marchands de la même manière que le ministère de la Santé. « Le marchand ambulant, ce n'est pas un problème récent. Il a toujours existé. C'est vrai que le problème n'était pas aussi étendu. Toutefois, en province, le marchand ambulant est une nécessité parce que le paysan ne peut pas faire dix kilomètres à pied pour aller acheter des médicaments », a-t-il fait remarquer.

Nuançant son propos, M. Acra a souligné que Port-au-Prince a suffisamment de pharmacies pour que le ministère applique sa politique. Plus loin, il a suggéré l'idée pour le ministère d'investir dans la formation des marchands ambulants afin d'aider la population de l'arrière-pays. « Il faut les entraîner, les former pour qu'ils puissent débiter des médicaments dans les endroits reculés. Ce problème est complexe, il faut résoudre d'abord les problèmes connexes qui permettent à la population de s'approvisionner en médicaments de base. Si les choses sont arrivées là, c'est parce qu'il y avait un laisser-aller pendant ces dernières décennies », a-t-il mentionné.

Controverses


Les voix du ministère de la Santé ont pris le contre-pied des propos du PDG de 4C. Le directeur général du MSPP a fait savoir que « c'est dangereux de capitaliser sur la notion de distance. (...) Quand, par exemple, des ONG distribuent de la nourriture, ces gens parcourent des kilomètres ». Par ailleurs, il a informé que le pays est actuellement découpé en 11 unités communales de santé (UCS) prioritaires et 6 pilotes qui sont approvisionnées en médicaments essentiels. De plus, les partenaires de santé du ministère, au nombre de 420, contribuent dans une certaine mesure à l'accès aux produits pharmaceutiques. « Les médicaments essentiels sont disponibles. De plus, il existe des dépôts périphériques. Les gens sont plutôt sous l'effet d'un marketing agressif », a-t-il argué.


Le titulaire de la Direction de Pharmacie a, pour sa part, signalé que si le marché se régularise, les agents engrangeront plus de bénéfices : « Les gagnants, si le marché se régularise, ce seront vous, les agents. Ce que l'on vous demande, c'est de respecter les normes. » Par la même occasion, elle est passée à pieds joints sur l'opération coup de poing du MSPP, avant d'ajouter que « l'Etat a pour devoir de freiner cette pratique. »

Toutefois, les représentants d'agences de produits pharmaceutiques reconnaissent que certaines pharmacies légales ont pris l'habitude d'acheter pour des pharmacies illégales. Le Dr Thimothé, de son côté, reconnaît qu'il faut mettre de l'ordre dans le ministère de la Santé afin que la problématique du médicament soit bien traitée.

Pour appuyer le travail qui se fait dans le secteur du médicament M. Ralph Edmond a soutenu que « l'ANIPP représente le secteur formel du médicament. En tant que tel, nous appuyons fermement toutes les démarches entreprises par le ministère pour régulariser le secteur de médicament. »


Claude Bernard Sérant
serantclaudebernard@yahoo.fr

LE COMITÉ DÉPARTEMENTAL DE L'OUEST SERA MIS EN PLACE

Pour la mise en place du comité départemental de l'Ouest

La délégation départementale de l'Ouest, de concert avec la direction de la protection civile du MICT a organisé, les 2 et 3 août 2007, à l'hôtel Le Plaza, un atelier de travail visant la création officielle du comité départemental de la protection civile de l'Ouest. Cet atelier était destiné essentiellement aux directeurs des services déconcentrés des ministères, au directeur régional de la Croix-Rouge, aux directeurs des organismes autonomes, aux ONG engagées dans le développement et à rayonnement départemental, au maire de Port-au-Prince et aux représentants de la société civile.

Cette séance de travail était organisée sous forme d'exposés appuyés par des projections sur PowerPoint. Le but de cet atelier était de parvenir à étendre davantage le réseau de protection civile de façon à améliorer la capacité du système national de gestion des risques et des catastrophes naturelles.

Parmi les hautes personnalités présentées à cette session de formation figuraient : le délégué départemental de l'Ouest, Me Michel A. Bernardin, le directeur général du ministère de l'Intérieur et des Collectivités territoriales, M. Paul Harry Voltaire, le maire de Port-au-Prince, M. Yves Muscadin Jason, le vice-délégué de l'arrondissement de Port-au-Prince, Me Malherbe Leconte, ainsi que la directrice de la protection civile, Mme Alta Jean-Baptiste.

En effet, c'est avec le discours du délégué départemental de l'Ouest, Me Bernardin, que la session a commencée.

Dans ses propos de circonstance, il a rappelé les événements catastrophiques dans le pays, ayant coûté la vie à des milliers de personnes sans compter le nombre des rescapés enregistrés : « Haïti a été victime de 56 catastrophes reconnues internationalement, provoquées par l'impact de phénomènes d'origine climatique, dont 19 cyclones et tempêtes, 28 inondations majeures. Ces catastrophes ont fait 18,403 victimes et plus de 6 millions de sinistrés », a déclaré Me Bernardin.

Selon le représentant de l'Exécutif, Haïti, de par sa position géographique, est un pays en situation de grande vulnérabilité : « Haïti est un pays en situation d'extrême vulnérabilité face aux aléas naturels et de croissantes menaces complexes. Elle est située dans une zone menacée par les cyclones tropicaux et dans une zone sismique qui, historiquement a provoqué des séismes majeurs celui du Cap-Haïtien en mai 1842 », a-t-il souligné.

Le délégué départemental de l'Ouest a aussi mentionné l'intérêt accordé par le président de la République et le Premier ministre pour une véritable gestion des « Risques et Désastres » dans le pays.

Pour sa part, le directeur général du MICT a mis l'accent sur les principales causes de la vulnérabilité d'Haïti (dégradation accélérée de l'environnement, coupe anarchique des arbres, mauvaises pratiques agricoles, constructions anarchiques) tout en mentionnant le rôle que doivent jouer les différents secteurs dans la prévention des désastres.

Le vice-délégué, quant à lui, a assuré le rôle de maître de cérémonie.

Face au haut niveau de risque auquel le département de l'Ouest est exposé, un comité départemental a finalement été créé aux fins de prévenir la population à l'annonce d'une menace et de venir en aide en toute urgence en cas de besoin.

Ce comité est appelé à encadrer les comités communaux et locaux, et aussi à coordonner l'action humanitaire dans le département en cas de catastrophes. Il est placé sous la tutelle de la délégation départementale de l'Ouest ayant à sa tête le délégué de l'Ouest, Me Michel A. Bernardin, à titre de coordonnateur, assisté du secrétaire général de ladite délégation départementale, professeur Dieudonné Lhérisson.

Gonel Bernardin
Chargé de presse
De la délégation départementale de l'Ouest

LA COUR SUPÉRIEURE DES COMPTES COMMÉMORE SES 50 ANS D'EXISTENCE...

La Cour des Comptes cinquantenaire

« Valoriser la mémoire des pionniers, rehausser et projeter une nouvelle image de l'institution », tels sont, entre autres, les objectifs d'un vaste programme de sensibilisation et de vulgarisation lancé à l'occasion du 50e anniversaire de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux administratif (CSC/CA).

Instance responsable constitutionnellement du contrôle a posteriori des recettes et des dépenses de l'Etat, la Cour supérieure des Comptes a été créée en 1957 par décret présidentiel. Elle fêtera son 50e anniversaire le 23 septembre prochain.

Pendant ses 50 ans d'existence, la Cour des Comptes a déjà parcouru un long chemin. « Ses principales réalisations ne sont pas cependant connues de la population haïtienne », ont jugé les membres du comité chargé de commémorer les 50 ans de l'institution, lors d'une rencontre avec la presse ce jeudi. Un ensemble d'activités seront organisées jusqu'au 23 septembre afin de vulgariser son travail.

« Campagne de sensibilisation dans la capitale et dans les villes de province, journée portes ouvertes, conférence-débats, interventions dans les médias », sont quelques-unes des activités retenues pour marquer cette date. Selon le président du comité, Paul Yves Joseph, les responsables de la Cour des Comptes de certains pays francophones dont celui du Bénin, de la France et du Maroc pourront assister aux festivités.

Placée sous la tutelle de l'Exécutif, la Cour Supérieure des Comptes était considérée jusqu'en 1983 comme une chambre d'auto-contrôle. Un décret publié le 4 novembre 1983 a d'abord organisé son fonctionnement. Puis, la Constitution de 1987 a fait d'elle une institution indépendante et autonome chargée du contrôle administratif et juridictionnel des dépenses et des recettes de l'Etat, ainsi que de la vérification de la comptabilité des entreprises d'Etat et des collectivités territoriales. «C'est précisément à ce moment que le Contentieux administratif prend tout son effet et épouse sa forme actuelle», a indiqué Mme Guerda Etienne, vice-présidente du comité chargé des activités commémoratives des 50 ans de la CSC/CA.

La Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux administratif a la lourde responsabilité de veiller à la régularité, à l'efficience et à l'efficacité de l'usage des fonds publics. « Dans ce domaine, elle a trois interlocuteurs : le gouvernement qu'elle contrôle et qu'elle conseille, le Parlement qu'elle assiste et le citoyen qu'elle doit, de plus en plus, informer au moyen de publications », a fait remarquer Mme Etienne comme pour résumer le travail de la Cour.

Pour bien remplir sa mission, la CSC/CA travaille de concert avec d'autres institutions nationales et internationales. Elle participe activement, ont informé les membres du comité, aux travaux des organisations internationales telles que : International organisation of supreme audit institution (INTOSAI), Association des institutions supérieures de contrôle ayant en commun l'usage du français (AISCCUF) et la Caribbean organization of supreme audit institutions (CARIOSAI).


Jean Pharès Jérôme
Wanzor Beaubrun

HAITI ADHÈRE À L'ACCORD PETROCARAIBE


Adhésion d'Haïti à l'accord global Petrocaribe



Le président René Préval est rentré satisfait de sa visite au Venezuela. Il a annoncé la mise en branle de plusieurs projets notamment au niveau énergétique.

« Haïti a signé son adhésion à l'accord global de coopération énergétique pétrocaribe », le président René Préval en a fait l'annonce dimanche, à son arrivée, à l'aéroport international Toussaint Louverture. Le chef de l'Etat venait de participer au 3e Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement des pays bénéficiaires du programme de vente de pétrole vénézuélien à un prix préférentiel, organisé à Caracas à l'initiative de son homologue vénézuélien Hugo Chavez.

Haïti et le Nicaragua ont donc emboîté le pas aux 14 pays de la région faisant partie du programme. Haïti n'était jusque-là signataire que du volet pétrolier du PetroCaribe.

M. Préval a, par ailleurs, affirmé que ce sommet a été l'occasion pour les pays producteurs de pétrole et de gaz de la région et ceux qui en consomment de discuter sur le traité de sécurité énergétique contenu dans le programme petrocaribe. Un pôle pétro-caribéen de raffinage dont la fonction principale sera de réduire la dépendance des pays de la région vis-à-vis des acteurs internationaux et de réduire l'impact du coût de l'augmentation des produits pétroliers pour ces Etats. « Le raffinement des produits bruts permettra d'économiser 20 dollars par baril. Haïti doit recevoir 15 mille barils par jour, ce qui fait une remise de 300.000 mile dollars par jour », a-t-il expliqué.

Il a également fait état de l'établissement d'un plafond de 10% d'éthanol réservé à l'enrichissement de la gazoline. Selon le numéro un haïtien, cette initiative permettra d'éviter que la production de biocarburant n'affecte pas trop la production agricole dans la région.

Par ailleurs, le président Préval a annoncé que les travaux de construction de deux usines électriques pouvant fournir 15 Mégawatts chacune, au Cap-Haïtien et aux Gonaïves ont déjà démarré. Il a confié que des équipements ont été commandés en Corée et ces deux usines pourraient être fonctionnelles d'ici décembre 2007 ou janvier 2008. Il n'a néanmoins pas avancé de date pour la construction de l'usine de 30 Mégawatts prévue à Port-au-Prince dans le cadre de la coopération avec le Venezuela.

Concernant enfin la construction et l'aménagement d'aéroports au Cap-Haïtien, à Port-au-Prince et à Jérémie, prévus toujours dans le cadre de la coopération avec le Venezuela, René Préval annonce que les études pour ce projet qui coûtera 57 millions de dollars sont terminées.

Le président a annoncé, pour ce lundi, une rencontre entre des membres du gouvernement et les représentants des compagnies pétrolières fonctionnant en Haïti. Ces négociations portent notamment sur le transport, le stockage et la distribution des produits pétroliers. Il a précisé que ces compagnies paieront à l'Etat 100% du coût du pétrole. 60% de cette valeur seront immédiatement versés au Venezuela, la portion restante, soit 40%, devant être payés sur 25 ans, à un taux d'intérêt de 2%.

L'accord énergétique Petro caribe, intervenu le 14 mai 2006 entre l'Etat haïtien et le gouvernement vénézuélien, a été ratifié par le Parlement haïtien en août de la même année. Au terme de cet accord, le Venezuela s'est engagé à garantir à 13 pays de la Caraïbe (plus Haïti en 2006) un approvisionnement pétrolier à des conditions préférentielles. Environ 200 mille barils de pétrole au total sont fournis quotidiennement aux États bénéficiaires de ce programme.

LE MINSITRE DANIEL ÉLIE A REMIS SA DÉMISSION

Daniel Elie remet sa démission au président Préval

Son Excellence
Monsieur René PREVAL
Président de la République d'Haïti
Palais National.-

Monsieur le Président de la République,

Dans l'esprit de l'article 172 de la Constitution, je vous présente ma démission comme Ministre de la Culture et de la Communication suite au vote adopté par la Chambre des Députés le mardi 31 juillet dernier.

Je vous souhaite, Monsieur le Président de la République, de continuer à approfondir l'exercice d'ouverture et d'apaisement que vous avez réussi à imposer à la classe politique haïtienne, traditionnellement aux aguets de toutes sortes de motifs de dissensions. Malheureusement, l'interpellation du 31 juillet n'a pas réussi à se placer au-delà de l'ordre affectif et des intérêts particuliers. J'espère, par cette démission, pouvoir contribuer, en contrepartie, à l'occurrence d'un climat politique plus serein pour vous permettre de maintenir le cap sur cette pédagogie du dialogue que vous avez entrepris d'animer, tout en continuant à satisfaire à l'exigence de réformer nos structures politiques et administratives.

Cela étant, Monsieur le Président de la République, moi, Daniel Elie, citoyen, n'accepte pas, pour avoir consenti à servir mon pays comme Ministre, que des individus, sous couvert de leur fonction parlementaire, se permettent avec autant de légèreté, de mettre en cause mon intégrité et mon honnêteté. Je n'accepte pas, que dépourvu de la moindre preuve et abusant de l'immunité que leur confère la Constitution, des Députés m'affluent des accusations de «détournement de fonds» (points 3 et 4 de leur argumentaire), de conduite assimilable à la « négation de toute probité administrative» (point 2 de leur argumentaire).

C'est la raison pour laquelle, Monsieur le Président de la République, je vous remercie d'avoir, avec célérité, diligenté les enquêtes systématiques de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif et de l'Unité de Lutte contre la Corruption que j'avais réclamées dans ma lettre du 2 août.

En tant que Ministre de la Culture et de la Communication, j'ai assumé ma fonction avec rigueur et sans asservir ma gestion à des intérêts d'un quelconque parti ni coterie. Je n'ai administré aucun quota de postes au bénéfice d'aucun parti politique, je n'ai octroyé de contrats à aucun individu ou à aucune société que dans le strict respect des procédures administratives en vigueur et sur la base de la seule compétence et du savoir-faire. C'était, Monsieur le Président de la République, ma façon de contribuer à la mission que vous vous êtes donnée et aux efforts que vous déployez pour mettre fin à la corruption dans l'administration publique haïtienne et soustraire le bien public à l'appétit traditionnel des partisans et des amis du Pouvoir.

C'est au nom d'une telle conviction et pour soutenir la lutte que vous menez contre la corruption, que je veux disposer, à mon tour, des outils nécessaires, pour assurer avec les moyens que me donne la Loi, la défense de mon intégrité et de mon honnêteté.

En vous remerciant de m'avoir donné l'occasion de servir mon pays, je vous prie de croire, Monsieur le Président de la République, à l'assurance de ma très patriotique considération.

Daniel Elie
Ministre

LE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE PASSERA DE 7 à 8 CHIFFRES EN MARS 2008

Le plan national de numérotation passera de sept à huit chiffres


Après concertation avec les opérateurs de réseaux et les fournisseurs de services téléphoniques, la Direction générale du Conseil national des Télécommunications (CONATEL) informe le public en général et les intéressés en particulier que le plan national de numérotation relatif aux services de télécommunication en Haïti passera de sept à huit chiffres à compter du 1er mars 2008.

1.- Le Plan national de numérotation (PNN) actuel est un plan fermé à sept (7) chiffres. Sa structure date de mars 1999. A l'époque, le nombre d'utilisateurs de services téléphoniques était relativement peu élevé.

L'apparition de nouveaux opérateurs et de services en particulier et la dynamisation du secteur en général ont conduit à une augmentation significative des consommateurs et à une évolution rapide du marché de la téléphonie.

2.- Le Plan national de numérotation actuel a atteint les limites de la saturation et ne répond plus à la taille du marché. Une disponibilité insuffisante de numéros risque de ralentir, voire même, bloquer l'évolution normale de l'offre de services de télécommunications.

3.- En plus, il faut aujourd'hui s'attendre à une augmentation significative de la demande due à l'extension des réseaux existants, l'arrivée de nouveaux opérateurs, l'introduction de nouveaux services, etc...

4.- Il est donc impératif de procéder rapidement au c+hangement du plan national de numérotation. Les objectifs visés sont les suivants :

- Mettre en place un plan national de numérotation basé sur les standards internationaux;

- constituer une réserve de numéros afin de permettre l'expansion des services existants et l'émergence de nouveaux services;

- rendre le PNN plus convivial au moyen d'une technique d'identification aisée des services de télécommunications et des tarifs y relatifs;

- promouvoir un traitement non discriminatoire et transparent de tous les acteurs concurrents;

- ajuster la durée de vie du PNN et anticiper sur ses facteurs d'évolution : évolution technologique, évolution démographique, évolution des services etc.

Par ailleurs, le comité de suivi mis en place par le CONATEL, réunissant l'ensemble des opérateurs téléphoniques et chargé de mener à bien ce processus, a tenu, le 31 juillet 2007, sa première réunion. Il a été convenu que le Conatel, en accord avec les opérateurs, mettre en place un vaste plan de communication pour accompagner et faciliter ce changement dans l'intérêt des consommateurs.

Une présentation du Nouveau plan de numérotation destinée aux journalistes et à toute la presse est prévue pour le vendredi 17 août 2007 au local du Conatel à 10 :00 a.m à Port-au-Prince. D'autres communications prévues dans les neuf (9) départements géographiques du pays seront annoncées ultérieurement.

Ces rencontres seront l'occasion de partager les informations relatives au changement de plan à un large public, de recueillir les dernières observations et de démarrer la campagne de communication nécessaire pour accompagner ce grand changement dans le secteur des Télécommunications en Haïti.

La Direction générale du Conatel remercie tous les acteurs du secteur qui ont participé à ce processus initié depuis plus de six mois en étroite collaboration avec les principaux intéressés et réaffirme sa volonté de continuer à œuvrer pour un meilleur accompagnement de la croissance du nombre d'utilisateurs, du développement des services de télécommunications afin de garantir aux consommateurs haïtiens une meilleure qualité de service.


Montaigne MARCELIN
Directeur Général

UNE COMMISION D'APPUI INDÉPENDANTE POUR FAIRE ENQUÊTES...

Lancement d'une commission indépendante d'appui

Une Commission indépendante d'appui aux enquêtes relatives aux assassinats des journalistes (CIAPEAJ) sera installée le vendredi 10 août 2007 lors d'une cérémonie qui aura lieu à 11 :00 A.M., au local de SOS Journalistes-Haïti, au 76 de la route du Canapé-Vert (en face de l'hôpital), en présence de la veuve de Jean Dominique, Michèle Montas, de hautes autorités de l'État, de personnalités de la presse, de représentants de la communauté internationale et de la société civile.

Cette commission, composée de 9 journalistes, a été créée à l'initiative du président de la République, M. René Préval, et de SOS Journalistes en vue de contribuer à l'avancement des enquêtes sur les assassinats des journalistes et ainsi contribuer à la lutte contre l'impunité.

Cette commission indépendante a pour mission de :

1- veiller à l'avancement des enquêtes sur les cas des journalistes assassinés ou victimes d'autres actes attentatoires à leur sécurité personnelle;
2- solliciter et obtenir, de toutes les instances concernées, des informations sur la marche des enquêtes sur les assassinats des journalistes, dans les limites du secret de l'instruction;
3- intervenir auprès des autorités compétentes pour obtenir que d'éventuels obstacles au bon déroulement des enquêtes soient levés;
4- attirer l'attention sur les points de blocage et faire rapport périodique, aux fins de publication, sur l'état d'avancement des dossiers en fonction des informations recueillies auprès des instances concernées.

La Commission est composée de 9 journalistes pratiquants, issus de médias de tendances diverses, dont les noms suivent :

1- Euvrard Saint-Amand, Radio Caraibes FM
2- Anne Marguerite Auguste, Radio Solidarité
3- Dieudonne Saincy, Radio Métropole
4- Idson Saint-Fleur, Signal FM
5- Louis Gary Cyprien, Journal Le Nouvelliste
6- Valéry Numa, Radio Vision 2000
7- Jean Wilner Morin, Tropic FM/TELEMAX
8- Marie Nick Marcelin, Radio Ibo
9- Joseph Guyler C. Delva, Mélodie FM

Les membres de la commission s'engagent à titre individuel et n'engagent pas forcément, dans le cadre de cette commission, les médias pour lesquels ils travaillent.

8 journalistes ont été assassinés depuis 2000 et plusieurs autres personnalités des médias, dont François Latour, ont également été violemment tués dans des circonstances non encore élucidées.

Cette commission indépendante cherchera systématiquement à connaître et identifier les obstacles qui empêchent les enquêtes sur les assassinats des journalistes d'aboutir et elle fera en sorte que ceux-là qui détiennent les solutions des problèmes agissent avec célérité.

« Avec cette commission, le Président Préval nous offre une chance pour faire une différence dans les efforts visant à faire le jour sur les cas des confrères lâchement assassinés », a déclaré Joseph Guyler C. Delva, secrétaire général de SOS Journalistes, partie prenante de l'initiative.

« Cette chance, nous la saisirons pour nous assurer que toute la rigueur de la loi sera appliquée contre les assassins des journalistes et pour la sécurité actuelle et future des membres de la corporation », a encore martelé Guyler C. Delva qui salue l'engagement du Chef de l'État à jouer sa partition dans le cadre des efforts visant à faire aboutir les dossiers des journalistes assassinés.

IL FAUT PROTÉGER LA SANTÉ DE LA POPULATION...

UN RÈGLEMENT QUI BOULEVERSE

La présidente de l'Association des Pharmaciens haïtiens avoue que la décision de placer les pharmacies à 300 mètres distant est un règlement interne du ministère de la Santé publique. Ce règlement a surpris beaucoup de pharmaciens.

Au moment où la Direction de la Pharmacie, du Médicament et de la Médecine traditionnelle (DPM/MT) prépare minutieusement la liste des pharmacies autorisées à fonctionner, la grogne monte. Des pharmaciens et propriétaires de pharmacies balaient d'un revers de main les décisions du ministère de la Santé publique qu'ils jugent absurde.

« Des pharmacies à 300 mètres de distance ! Cette mesure n'a aucune logique. Finalement avec cette mesure, combien de pharmacies vont rester dans le secteur ? Peut-être deux ? », se demande un pharmacien propriétaire de pharmacie. Un peu agacé, il lâche, après une suite d'explications : « Ils n'ont aucune notion de distance, ceux qui prennent les décisions dans ce pays ».

Il ne comprend pas pourquoi une pharmacie ne peut pas fonctionner à côté d'une autre. Une pharmacie, selon lui, est une entreprise commerciale comme tout autre. « Pourquoi on n'applique pas ces mesures pour les bureaux d'ingénierie, les cliniques de médecins et d'avocats ? »

Un véritable ballet de négociations se fait entre la DPM/MT et les responsables de pharmacies taxées d'illégales.

D'après les dernières mesures du ministère de la Santé publique, une pharmacie ayant pignon sur rue ne doit pas être située dans une zone saturée. Distance réclamée entre chaque débiteur de produits pharmaceutiques : 300 mètres. Ces zones sont clairement indiquées : Delmas 33, de la Télévision nationale d'Haïti au rond point de Gérald Bataille, les rues Mgr Guilloux, St-Honoré, Bloc stade Sylvio Cator, Grand-rue jusqu'à Mariani, la rue L au Cap-Haïtien et celle qui passe devant l'Hôpital de Léogâne.

Il est aussi exigé qu'une pharmacie occupe une superficie de 25 mètres carrés, et ayant également un pharmacien attaché à son service.

Opinion de la présidente de l'APH

Les pharmaciens ont-ils été pris de court par cette mesure qui réclame les 300 mètres de distance ? « J'ai l'impression que la plupart de nos pharmaciens n'étaient pas au courant de certaines mesures. Cela les surprend, ils sursautent et ils sont bouleversés », déclare la présidente de l'Association des Pharmaciens haïtiens (APH), Mme Yanick Foucher Desmangles. Elle espère qu'à l'avenir, ceux qui exercent cette profession s'en informeront davantage.

Selon la présidente de l'APH, « La décision de placer les pharmacies à 300 mètres de distance est un règlement interne du Ministère de la Santé publique ».

Il y a trop de pharmacies à l'Ave Mgr Guilloux! avoue-elle, avant d'ajouter : « Le ministère de la Santé publique est en droit de décider qu'une zone n'est pas favorable pour investir. »

Derrière un comptoir de pharmacie, en face de l'Hôpital général, un pharmacien fulmine contre la décision du ministère de la Santé et avoue avoir été longtemps au courant : « On connaissait cette mesure, mais on n'était jamais d'accord parce qu'on la trouvait absurde. »


Péguy André Joseph
Peguy_andre@yahoo.fr
Claude Bernard Sérant
serantclaudebernard@yahoo.fr

QUELLES SONT LES FONCTIONS DE NOS MISSIONS DIPLOMATIQUES...

Vie Parlementaire

Pour une remise en question des missions diplomatiques


Aucun changement significatif n'a été opéré dans la diplomatie haïtienne depuis l'arrivée au pouvoir de l'administration Préval/Alexis. Tous les ambassadeurs et consuls nommés par les gouvernements antérieurs gardent toujours leur poste. Mécontents, les députés de la 48e législature crient au scandale.

« Seul le président de la République a le pouvoir de nommer ou de révoquer les ambassadeurs et consuls », a répondu mardi le ministre des Affaires étrangères et des Cultes, Jean Rénald Clérismé, aux membres de la commission des Affaires étrangères de la Chambre basse, le critiquant pour n'avoir opéré aucun changement dans les représentations diplomatiques haïtiennes.

Le ministre a, toutefois, reconnu qu'il y a une lenteur au niveau de son ministère dans la gestion des dossiers relatifs à diplomatie haïtienne. Cependant, il a fait état d'une évaluation en cours sur la situation des ambassades et consulats d'Haïti à l'étranger. « Seules les représentations diplomatiques de l'Afrique, de l'Asie et de quelques pays de l'Amérique latine ne sont pas touchées », a informé le ministre Jean Renald Clérismé.

Les premiers constats laissent éclater au grand jour de nombreux problèmes auxquels font face les missions diplomatiques haïtiennes notamment l'exiguïté des locaux et une carence en ressources humaines qualifiées. Le chancelier haïtien qui s'était fait accompagner du directeur général du ministère a annoncé que des mesures seront prises pour moderniser la diplomatie haïtienne.

« Nous voulons une diplomatie orientée vers l'économie haïtienne », a-t-il indiqué aux parlementaires. M.Clérismé dit, par ailleurs, opter pour un redéploiement du personnel diplomatique en fonction des besoins du pays.

Le pays, selon des informations fournies par les responsables du ministère des Affaires étrangères, dispose de 39 missions diplomatiques et consulaires à travers le monde. La plupart d'entre elles font face à d'énormes difficultés. Ce qui les empêche de jouer pleinement leur rôle consistant à défendre les intérêts du pays.

« Notre diplomatie a atteint son niveau le plus bas », a jugé le député Joseph Mercier Isidor avant de remettre en question la compétence de certains de nos diplomates. « Notre diplomatie est sur la bonne voie », a rétorqué Nickenson Myrtil, directeur général du ministère des Affaires étrangères. Même son de cloche du côté du ministre Clérismé : « La diplomatie haïtienne cherche sa voie ».

Jean Pharès Jérôme
Sherline Chanlatte Duplan

ORGANISONS LA SOCIÉTÉ CIVILE...

L'Initiative de la Société Civile exprime ses préoccupations

Les Institutions membres et partenaires de l'Initiative de la Société Civile expriment leur vive inquiétude face au retard considérable mis par le Conseil Électoral Provisoire et le Pouvoir Exécutif pour organiser les élections indirectes devant conduire à la formation des Assemblées Municipales et Départementales, des Conseils Départementaux et du Conseil Interdépartemental, alors que les élections municipales et locales ont eu lieu, depuis déjà huit mois, soit le 3 décembre 2006.

Comme conséquence de ce retard, aucun des trois niveaux de Collectivité Territoriale, à savoir la Section Communale, la Commune et le Département, ne peut encore fonctionner selon les prescrits de la Constitution, étant donné que les résultats des élections des ASECS et Délégués de ville ne sont pas encore publiés officiellement. Un tel retard n'est pas acceptable, surtout lorsqu'on sait que, pendant deux siècles, les Collectivités locales ont été laissées à l'abandon par le Pouvoir Central.

Plus grave encore, la non tenue des élections indirectes entraîne un retard dans la formation du Conseil Électoral Permanent et, par voie de conséquence, dans l'organisation des élections pour le renouvellement du tiers du Sénat. Cette situation nous rappelle que, dans un passé récent, un laxisme similaire des dirigeants politiques avait provoqué la caducité du Parlement et plongé le pays dans une grave crise politique.

Le pays en a assez des crises politiques aux conséquences économiques et sociales désastreuses. Le peuple haïtien aspire aujourd'hui à la normalité constitutionnelle afin de se concentrer sur la réduction de la pauvreté, la croissance, le développement économique et la fourniture des services à la population.
Aussi, l'Initiative de la Société Civile invite-t-elle le Pouvoir Exécutif, en particulier le Président de la République, garant du bon fonctionnement des institutions, à intensifier la collaboration avec le Pouvoir Législatif et le Conseil Électoral Provisoire, en vue de prendre, au plus vite, les dispositions légales et administratives devant permettre la tenue des élections indirectes et des élections visant à renouveler le tiers du Sénat, ceci, en conformité avec les prescrits et les délais constitutionnels.

Pour authentification :

Rosny Desroches
Directeur Exécutif

août 05, 2007

DEUX OTAGES SONT LIBÉRÉS, SEPT BANDITS ARRÊTÉS À PÉTION-VILLE.

Deux otages libérés, sept bandits arrêtés


Suite à l'enlèvement au cours du week-end à Pétion Ville du pasteur Gérard Hérard et de l'ingénieur Serge Ligondé, les agents de la Police nationale d'Haïti ont procédé lundi dernier au démantèlement d'un gang qui opérait à morne Ménard (Pétion Ville). Huit individus, selon le porte-parole de la PNH, Frantz Lerebours, ont été arrêtés lors de la descente des lieux de la police.

« La DCPJ a ouvert une enquête autour de la question. Elle a abouti à l'arrestation de ces individus », a informé le commissaire Lerebours au cours du point de presse hebdomadaire de l'institution policière. Les deux otages ont été aussi libérés au cours de l'intervention menée conjointement par la Brigade de recherches et d'intervention (BRI) et la Cellule contre enlèvement.

Parallèlement, Beker Marckenson, l'un des présumés assassins du policier Joseph Emmanuel tué en juin 2005 à Limonade a été appréhendé au Cap-Haïtien par des agents de la PNH. Beker Marckenson, selon Frantz Lerebours, est aussi responsable de plusieurs cas d'enlèvement dans le département du Nord.

Le fonctionnement des compagnies de sécurité à travers le pays préoccupe les responsables de la PNH. Une note émanant de la Secrétairerie d'Etat à la Sécurité publique fait injonction aux responsables des agences de sécurité de soumettre un ensemble de pièces pour un meilleur contrôle du secteur.

Le porte-parole de la PNH qui a renouvelé la volonté de la PNH de maintenir un climat sécuritaire sûr et stable à travers le pays, a dressé un bilan positif du travail de l'institution policière pour le mois de juillet. 1146 arrestations ont été opérées pour 926 affaires traitées. Parmi les personnes arrêtées figurent 15 présumés kidnappeurs.

AUTRES RENSEIGNEMENTS
Les pièces à soumettre à la secrétairerie d'Etat à la sécurité Publique :
Une copie de l'acte constitutif, le statut de l'agence et règlements internes dûment enregistrés au ministère du Commerce et de l'Industrie
Une copie du quitus fiscal valide
Une copie du passeport de propriétaire de l'agence

Une copie de l'autorisation de fonctionnement délivrée par le ministère de l'Intérieur et des collectivités territoriales.

Une copie des 3 derniers rapports trimestriels adressés au MICT

Liste des membres du personnel et numéro de la carte d'identité fiscale.

Certificat de bonne vie et moeurs pour les dirigeants et le personnel

Liste des armes et leurs spécifications.

Les agences ont jusqu'au 14 août 2007 pour déposer ces documents. Passé ce délai, elles seront considérées comme illégales.

Péguy André Joseph
peguy_andre@yahoo.fr

PLUS DE 200 PERSONNES ONT ÉTÉ LIBÉRÉES CETTE SEMAINE...

Plus de deux cents personnes libérées



Selon une source proche du Parquet du Tribunal civil de Port-au-Prince, plus de deux cents personnes ont été libérées, conformément aux lois haïtiennes, aux conventions et traités internationaux ratifiés par Haïti, déclarant que toute personne arrêtée doit être présentée devant son juge dans les 48 heures au plus tard qui suivent son arrestation et jugée dans un délai raisonnable.

La plupart de ces personnes ont déjà passé le temps maximal de leur peine en détention préventive prolongée. D'autres ont été libérées pour des raisons d'ordre humanitaire. La majorité des cas, après avis médical établissant l'incompatibilité de leur situation sanitaire par rapport au milieu carcéral, méritait une attention spéciale (remise en liberté), a indiqué la même source.

Parmi ces bénéficiaires, nombre d'entre eux sont affectés du virus du sida, par la tuberculose... Il y a des femmes enceintes, des mineures en conflit avec la loi et des personnes arrêtées sur de fausses accusations dans le cadre des rafles souvent effectuées par la Police nationale d'Haïti. Il y en a également qui avaient bénéficié d'une décision de mise en liberté, mais qui étaient toujours gardés en prison, a-t-on appris.

Pendant que cette opération continue, le Parquet est en train de mettre en place le processus de comparution immédiate à l'intérieur de cette institution, pour les affaires correctionnelles. A cet effet, une salle d'audience a été aménagée avec des accessoires modernes, pour entendre tous les cas y relatifs.

Comment éviter la multiplication de ces cas?

« Il faudrait que les arrestations massives se fassent de manière légale pour éviter que la multiplication des cas mineurs soient l'objet de détention préventive prolongée, dont parfois la peine est inférieure à la durée de la détention », a fait remarquer un homme de loi.

Si le Parquet est informé à temps au moment de l'arrestation, pour donner les réquisitoires nécessaires, tel qu'il est requis par le code d'instruction criminelle (CIC), cette situation se serait présentée différemment, a poursuivi ce juriste.

L'ASSISE CRIMINELLE A DÉBUTÉ À PORT-AU-PRINCE CETTE SEMAINE

Début de la session criminelle avec assistance de jury


C'est dans un Palais de Justice rempli comme un oeuf qu'a débuté, ce lundi, la session criminelle avec assistance de jury. Toutefois, à 1 heure PM, les séances prévues pour 10 heures n'avaient pas encore démarré.

Selon le doyen du tribunal civil de Port-au-Prince, Me Rock Cadet, 20 audiences criminelles avec assistance de jury seront tenues au cours de cette session. Il a confié que toutes les mesures sont prises pour assurer la réussite de ces assises. « Tous les magistrats, greffiers, huissiers sont mobilisés afin d'assurer la bonne marche de ces assises. Tous les dossiers seront traités avec rigueur », a-t-il déclaré.

Toujours selon Me Cadet, les personnes sélectionnées pour faire partie du jury durant ces audiences ont été choisies par des juges de paix des tribunaux de la section nord, sud, des communes de la Croix-des-Bouquets et de Delmas. Il a ensuite indiqué qu' une commission composée du commissaire du gouvernement, du maire de Port-au-Prince dont il a assuré la présidence s'était entendue sur le nombre de jurés devant participer aux assises criminelles.

200 personnes ont été choisies pour être éventuellement membres du jury. Durant cette première journée 68 s'étaient présentées à la première chambre du Palais de justice. Après l'appel nominal, 14 jurés étaient retenus pour statuer sur l'affaire de Bain Joseph Michael accusé de meurtre au préjudice de Kelly Joseph et Yves Descardes.

L'article 182 du Code d'instruction criminelle prévoit des assises criminelles avec assistance de jury au moins tous les 6 mois. « Il y aura une session criminelle au moins tous les six mois pour les affaires relevant du jury ; mais les affaires qui doivent être soumises au tribunal criminel siégeant sans l'assistance du jury seront appelées et jugées au jour fixé par ordonnance du doyen. »

Ainsi, nous avons retenu une audience criminelle sans assistance de jury au cours de laquelle l'accusé Eddy Mario Deliska serait entendu pour trafic illicite de stupéfiants.

AU PALAIS DE JUSTICE CETTE SEMAINE

Au Palais de Justice


La troisième journée de la session criminelle avec et sans assistance de jury a débuté ce lundi au Palais de Justice de Port-au-Prince sur les chapeaux de roue. Au total, 8 cas dont trois avec assistance de jury ont déjà été traités. Cependant, les séances peinent à débuter à l'heure annoncée c'est-à-dire 10 h. Ainsi, à la première chambre, l'appel nominal des jurés requis au procès de Laventure Prosley accusé de meurtre sur la personne de Max François n'a eu lieu qu'à 12h30

Vie des chambres

Cour d'appel: audiences sans assistance de jury

Jugé par le tribunal siégeant sans assistance de jury pour association de malfaiteur et de détention illégale d'arme à feu , le tribunal présidé par le juge Napéla Saintil et assisté du greffier n'a retenu aucune charge contre l'accusé Sainvilus Dieumaitre.

Même cas de figure pour Jode Junior et Mackenson Salomon . Mardi, le tribunal siégeant sans assistance de jury, présidé par le juge Jean Carvès na retenu aucune charge contre eux . Ces derniers étaient arrêtés en 2005 au carrefour de l'aéroport dans une manifestation pour association de malfaiteurs

D'autre part, Delorge Jean Pierre comparu pour usurpation de titre et faux en écriture publique a été condamné, lundi 30 juillet, à 5 ans d'emprisonnement. Le tribunal était présidé par le juge Denis Cyprien. Ce dernier

Première chambre:audiences avec assistance de jury

Lundi Bain Joseph Michael jugé pour meurtre au préjudice de Kelly Joseph et Yves Descardes a été acquitté.

Mardi 31 juillet, Devilma Théones jugé pour le meurtre de Patrick Civil a été acquitté, Le tribunal criminel dirigé par le juge Durin Duret n'a retenu aucune charge contre l'accusé.

Deuxième chambre

Agé de 29 ans et arrêté le 2 septembre 05 Jean Gary Amazan a été accusé d'être membre de gangs opérant à Delmas 6 et à Turbé (Croix-des-Bouquets). Il a été jugé pour vol à main armée et association de malfaiteurs Cependant après la plaidoirie de son avocat Paul Antoine, le juge Denise Papillon dit avoir retenu contre lui les faits de vol de nuit et l'a condamné à une peine de 4 ans selon l'article 324, 328 et 19 du code pénal.

ARRESTATION DE PLUSIEURS CHAUFFEURS SUR LA ROUTE NATIONALE # 1

Arrestation de plusieurs Chauffeurs

La police nationale d'Haïti (PNH) a appréhendé au cours de cette semaine, sur la route nationale #1, des chauffeurs qui circulaient avec de fausse fiche de contravention. Selon Yves Louis, un agent de la circulation, la PNH travaille d'arrache pied en vue de mettre un peu d'ordre au niveau de la circulation et aussi de rétablir la sécurité sur la route nationale #1.

ARRESTATION DE VINGT UNE PERSONNES PAR LA POLICE LE 20 JUILLET 2007

Arrestation de 21 personnes


21 personnes ont été arrêtées dans différentes régions du département de l'Ouest, le 20 juillet 2007, par la Police nationale d'Haïti (PNH) en collaboration avec la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH). Selon le porte-parole de la UNPOL, Fred Blaise, quatre suspects ont été appréhendés à Martissant dont une jeune fille de 22 ans accusée de kidnapping d'un enfant de 14 ans, deux autres l'ont été à la Croix-des-Bouquets plus précisément à Fontaine Duvivier pour des cas de vol et de viol.

Par ailleurs, M. Blaise a fait savoir que les 15 autres personnes ont été arrêtées à Petit-Gôave pour association de malfaiteurs

LE BANDIT EVENS JEUNE EST COMPARU AU CABINET D'ÌNSTRUCTION

Nouvelle comparution d'Evens Jeune au cabinet d'instruction


L'ex-chef de gang de Cité Soleil, Evens jeune dit « Ti Kouto », a été une fois de plus entendu, vendredi dernier, au cabinet d'instruction sur les graves accusations de meurtre, kidnapping et viol qui pèsent contre lui. Son audition a été consacrée à l'assassinat d'un citoyen français, selon Me Stevenson Moléon, l'un de ses trois avocats. C'est pour la troisième fois que « Ti Kouto » est auditionné par le cabinet d'instruction depuis son arrestation en mars dernier.

LA ZONE FRONTALIÈRE EST PLUS SÉCURITAIRE

Nouvelles dispositions de sécurité dans la zone frontalière

Des mesures de sécurité seront adoptées par l'armée dominicaine sur la frontière Haitiano-dominicaine, du 1er au 4 août 2007. Cette initiative s'inscrit dans le cadre du trafic de stupéfiant, d'armes et de voyage clandestin a déclaré hier lundi, le porte-parole de l'institution militaire, le colonel Francisco Fernandez. D'après le porte-parole militaire, les interventions prévues n'affecteront nullement les activités des populations des régions concernées ni les soldats qui y sont déployés. Le colonel Francisco ajoute que ces manoeuvres de routine de l'armée sont nécessaires au maintien du contrôle de la bande frontalière long de 400 kilomètres qui sépare la République d'Haïti de la République dominicaine.