avril 27, 2007

LE BILAN DE L'ACTUALITÉ JUDICIAIRE DE LA SEMAINE

Au Palais de justice

L'audience criminelle siégeant sans assistance de jury qui devrait se tenir ce matin, à la première chambre civile du Palais de justice, n'a pas eu lieu. Tout le tribunal a été constitué. Cependant, les accusés du massacre du 24 février 2005 survenu au Village de Dieu ne s'étaient pas présentés, en dépit de l'ordre d'extraction émis par le substitut du commissaire du gouvernement chargé du dossier.

Comment peut-on qualifier l'absence des accusés ? Obstacle à la justice ou déni de justice ? Dans les deux cas, pour la partie civile, il s'avère d'un dysfonctionnement caractéristique systématique régnant en maître dans l'appareil judiciaire en Haïti. La partie civile, aussi bien que les accusés ont droit à la justice dans un délai raisonnable au regard de la Constitution haïtienne et du pacte international sur les droits civils et politiques.

Ce qui a étonné le tribunal et surtout la partie civile, aucune information de cette absence n'a été communiquée au tribunal. N'y a-t-il pas relation entre les informations faisant état de nouvelles évasions au Pénitencier National avec l'absence des accusés à l'audience de ce matin ou s'agit-il tout simplement d'une justice en mal de décollage ?

Vie des chambres

Quatrième chambre

Audience du lundi 23 avril 2007

Affaires entendues

- Me Serge Henry Vieux contre Société Immetale, représentée par Antoine Acar; cette affaire est mise en continuation à l'audience de quinzaine;

- Arthur François Emmanuel Archer contre veuve Marie Thérèse Morpeau Archer; le tribunal a déclaré la cause entendue, ordonné le dépôt des pièces;

- M. et Mme Yves François Thomas contre Gérard Nevienne; dépôt des pièces;

- Jean Mérisier Luxama contre Jean Adolphe Murat; mise en continuation à huitaine;

- Jean Mérisier Luxama contre Adolphe Murat; elle est également mise en continuation à l'audience de huitaine fixée au mardi 30 avril 2007;

- Mme Edith Jean Germain contre Nirva Dessein; l'affaire est mise en continuation tout en ordonnant à la partie demanderesse de communiquer toutes ses pièces généralement quelconque à la partie défenderesse;

- M. et Mme Mathurin Inel et consorts contre Schella Providence; mise en continuation à huitaine.

Composition


Lionel R. Dimanche: Juge
Substitut: Sonel Jean François
Greffier: Philippe Vincent

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Chambre des référés

Audience du lundi 23 avril 2007

Affaires entendues

- Voici Espérance contre Lisette Dorvil (pension alimentaire), mise en continuation à huitaine;

- Jean Nicker Théus contre Acrée Azar. Il s'agit d'une affaire de fermeture d'établissement scolaire par M. Acréé Azar.
Le juge des référés, Me Mimose A. Janvier a rendu une décision séance tenante ordonnant de rouvrir les portes de l'école et d'ordonner également la comparution personnelle des nommés cités à l'audience.

Décision rendue

Sur l'affaire Mme Roddy Bourciquot née Roselène St-Fleur contre la Sogebank, la décision suivante a été rendue.

Le juge des référés a ordonné à la Sogebank, à verser à Mme Marie Roselène St-Fleur les livrets d'épargne appartenant à feu Roddy Réginald Boursiquot.

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Cour de cassation (1ère section)

Audience du mercredi 18 avril 2007 au cours de laquelle plusieurs affaires ont été évoquées et des arrêts rendus.

Affaires évoquées


- Elf Total contre Edouard Laguerre; le ministère public représenté par Me Kesner Michel Thermési,conclut à l'irrecevabilité du pourvoi en la forme et en cas de rejet par impossible de prononcer la déchéance du pourvoyant;

- Guerrier Jérôme contre le chef du Parquet du tribunal civil de Port-au-Prince; le ministère public estime qu'il y a lieu d'accueillir le pourvoi en la forme, au fond dire et déclarer que le premier juge a fait une oeuvre méritoire; maintenir le jugement querellé dans toute sa forme et teneur pour produire son plein et entier effet.

Arrêts


- Sergot Olibrice, Frantzy Gilles Geurrier et Wilbert Laura contre Phanord Décémus et consorts; la Cour casse et annule le jugement du 28 juillet 2005 rendu par le tribunal de Première instance des Gonaïves, siégeant en ses attributions criminelles avec assistance de jury entre Sergot Olibrice, Frantzy Gilles Guerrier, Wilbert Laura et le ministère public; renvoie la cause et les parties; les accusés demeurant en état d'arrestation devant le même tribunal de première instance des Gonaïves pour y être fait ce que de droit; dit que la cause sera soumise à un nouveau jury dont ne fera partie aucun des jurés de la composition précédente;

- Décius François contre Jean-Claude Blanchard; la Cour casse et annule l'arrêt rendu le 3 mai 2005 par la Cour d'appel de Port-au-Prince entre les parties, ordonne la remise de l'amende consignée renvoie la cause et les parties devant la Cour d'appel de Hinche pour y être statué ce que de droit; condamne le défendeur aux dépens liquidés;

- Antoine Fleury contre Jean-Robert Louis; la Cour prononce la nullité de la déclaration de pourvoi faite par Antoine Fleury contre le jugement rendu entre les parties le 13 mai 2005 par le tribunal de Première instance de Port-au-Prince et comme il n'est plus dans le délai pour renouveler sa déclaration, la Cour déclare Antoine Fleury déchu de son pourvoi; dit acquise à l'État l'amende consignée.

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Audience du lundi 23 avril 2007

Affaires évoquées


- Adeline Aldophe contre Sanon Bastien et Hilda Elysée, le ministère public conclut à la recevabilité du pourvoi en la forme, casse le jugement querellé sans renvoi;

- Marie Philippe Victor Chatelain contre Karine Rocourt; le ministère requiert à la Cour d'accueillir le pourvoi contre l'ordonnance du juge des référés en date du 26 février 2007, casser l'ordonnance, fait oeuvre nouvelle en ce qui a trait au droit de visite du père;

- Vilaline Mathieu contre Simone Mathieu; le ministère public conclut à la déchéance des pourvoyantes.

Composition


Georges Moïse, vice-président de la Cour de cassation, remplissant la fonction de président de cette composition ayant pour assesseurs Menan Pierre-Louis, Rénold Jean-Baptiste Pierre, Josué Pierre et Bien-Aimé Jean (juges).

Me Emmanuel Dubreuil, commissaire du gouvernement près cette Cour avec l'assistance de Me Pluviose Silien.

Cour d'appel (1ère section)

Placée sous la présidence du juge Anel A. Joseph, la Cour d'appel de Port-au-Prince, compétemment réunie a entendu plusieurs affaires, ce lundi 23 avril 2007.

- Guy Gachelin contre David Phanor; communication des dossiers au ministère public;

- Mme Jeanne Taylor contre Marie Alma Blain; même cas de figure;

- Mme Mancette Frédérick contre Serge Colin; mise en continuation à huitaine.
Le capitaine de Lazarus sous les verrous
(Extrait du Nouvelliste 26 avril 2007)


Les autorités judiciaires de Jérémie ont procédé jeudi à l'arrestation de Luckner Jean-Louis, capitaine du bateau Lazarus, dans le cadre d'une enquête sur l'accident meurtrier de navigation survenu mardi soir non loin du Wharf. Le commissaire du gouvernement de Jérémie, Me Levelt Joseph Decharles, pourrait interpeller d'autres personnalités de la ville afin de les interroger sur leurs responsabilités dans cette tragédie qui plonge le département de la Grand'Anse dans la consternation.

Le dernier bilan communiqué par les autorités de Jérémie fait état de 16 morts et de plusieurs dizaines de blessés. Jusque dans l'après-midi du jeudi, les rescapés de la catastrophe n'avaient toujours pas les moyens pour regagner leur demeure. Les promesses d'aide d'urgence faites par les membres de la délégation de haut niveau qui a visité la ville ne sont pas encore concrétisées.

Aucune date n'est encore fixée pour les funérailles des victimes. Une délégation composée de parlementaires, de représentants de la Primature, du ministère de l'Intérieur et d'autres organismes étatiques, a promis de prendre en charge les obsèques et de porter assistance aux parents des personnes tuées.

Concernant la restauration du Wharf, aucune promesse concrète n'a été faite par les représentants du pouvoir central, a indiqué au journal Joseph Louis Offrande, directeur du bureau de l'Autorité portuaire nationale de Jérémie. Il en a profité pour démentir les informations diffusées dans la presse faisant croire qu'il a cité les dirigeants de l'APN comme les principaux responsables de la catastrophe maritime qui endeuille les Jérémiens. Il n'a pas nié pourtant que l'état de délabrement du Wharf est la cause principale de la tragédie. Construit depuis près de 25 ans, le quai de Jérémie n'a jamais été curé. Tandis que les conditions d'embarcation laissent à désirer.

Dans une note de presse publiée mercredi, le Service maritime et de Navigation d'Haïti (SEMANAH), organisme chargé de réglementer le trafic maritime, a invité les armateurs et les capitaines de bateaux à respecter les normes et règlements en matière de sécurité maritime. Cependant, aucune mesure pouvant empêcher d'autres tragédies n'a été annoncée.

LE BILAN DE L'ACTUALITÉ JUDICIAIRE DE LA SEMAINE

< Décès tragique du magistrat Hugues St Pierre
(extrait du Nouvelliste du 24 avril 2007)

L'arrêt définitif de la Cour d'appel des Gonaïves sur le procès du massacre de La Scierie n'est pas pour demain. Le président de ladite cour a été tué dans un accident.


Hugues Saint-Pierre, président de la Cour d'appel des Gonaïves, est mort, hier soir, dans un accident de la circulation à Port-au-Prince. Juriste, évangéliste et professeur à l'École de Droit et des Sciences économiques des Gonaïves, Me Saint-Pierre n'aura pas eu le temps de rendre l'arrêt définitif de l'instruction du massacre présumé de plusieurs partisans de l'opposition à La Scierie -quartier de Saint-Marc-, peu avant la démission et le départ pour l'exil de l'ex-président Jean-Bertrand Aristide en février 2004.Hugues Saint-Pierre, 75 ans, aurait fait une chute en montant à bord d'un véhicule de transport en commun qui a démarré à la va-vite dans un quartier de Delmas, le soir même de son arrivée à Port-au-Prince.

Le président de la Cour d'appel de la principale ville du département de l'Artibonite, selon Dieufort Jean-Charles qui intervenait sur les ondes de Mélodie FM, a été invité à participer à une importante réunion dans la capitale haïtienne. L'arrêt définitif de l'instruction du « Massacre de la Scierie », dit-il, devrait être à l'ordre du jour de cette réunion convoquée par les autorités judiciaires. Depuis un an, les avocats de plusieurs inculpés dans le dossier du massacre dit de « La Scierie » avaient interjeté appel. Un procès a été intenté par des parents de victimes contre des officiels de l'ancien régime dont l'ex Premier ministre Yvon Neptune et Amanus Mayette, député de la 47e législature contestée.

Des audiences publiques tenues en mai 2006 ont abouti à la libération de Jocelerme Privert, ancien ministre de l'Intérieur et des Collectivités territoriales. Une cinquantaine de personnes, selon le Réseau national des droits de l'Homme (RNDDH), ont été tuées dans une manifestation organisée par l'opposition à Saint-Marc, deux semaines avant la chute de l'ex-président Jean-Bertrand Aristide. La mort tragique du président de la Cour d'appel des Gonaïves, juriste et éducateur plein de mérite, toujours en costume-cravate, jette la ville dans la consternation. « Maître Hugues Saint Pierre représentait l'un des derniers remparts sinon le dernier rempart de l'intégrité dans la distribution de la justice aux Gonaïves », déclare Jean Robert Constant, considéré comme l'historien de la ville endeuillée.

Né en 1932, Hugues Saint-Pierre qui dirigeait une importante église a fait son entrée en 1971, dans la Magistrature haïtienne comme substitut du Commissaire de Gouvernement. Une fonction qu'il a occupée jusqu'en 1974. A cette période, se rappelle l'écrivain Constant sans fouiller trop fond dans sa mémoire, Hugues Saint-Pierre a eu à prendre une position courageuse contre l'arrestation de Me Robert Auguste, alors que ce dernier exerçait la fonction de Commissaire du Gouvernement aux Gonaïves. Il a été mis à pied pour être nommé en 1977, juge d'instruction. Marié et père de trois enfants, Hugues Saint Pierre a été professeur et directeur de l'École de Droit des Gonaïves. Il a été tour à tour substitut à la Cour d'Appel, Commissaire du gouvernement et Doyen du Tribunal civil des Gonaïves. Cet éminent juriste, se rappelle encore Jean Robert Constant, à été écarté de la Magistrature lors du Procès du Massacre de Raboteau organisée entre septembre et novembre 2000. Doyen du Tribunal civil, il a été remplacé par Me Napela Saintil qui a dirigé le procès. Un an après, Me Saint Pierre a été nommé président de la Cour d'appel des Gonaïves. Il laisse derrière lui, une ville en consternation, mais aussi un brûlant dossier ouvert. Celui du « Massacre de la Scierie »!

LE PARTI POLITIQUE JOUE SON RÔLE AUPRÈS DE SES ÉLUS MUNICIPAUX HAITIENS...

Quand l'OPL prend en charge l'encadrement de ses maires
(Extrait de Nouvelliste 20 avril 2007)

Les responsables de l'Organisation du Peuple en Lutte (OPL) réalisent au siège social du parti une session de formation les vendredi 20 et samedi 21 avril 2007, à l'intention des membres des 16 cartels municipaux élus sous la bannière du parti. « Gestion administrative et financière des collectivités communales, les avancées vers la mise en oeuvre du projet constitutionnel de la décentralisation, vision globale de la décentralisation et cadre légal de gestion des collectivités », sont quelques-uns des thèmes qui seront débattus au cours de ces deux journées.

Le ministre de l'Education nationale, Gabriel Bien -Aimé, le 2e Sénateur de la Grand'Anse, Andris Riché, des députés de la 48e législature, des cadres et membres du parti du feu Gérard P. Charles ont assisté à la cérémonie d'ouverture du programme qui vise à doter les maires de l'OPL d'outils théoriques et pratiques leur permettant d'accomplir leur mission.

« Le directoire de l'OPL veut accorder les violons, c'est pour cela que nous sommes ici aujourd'hui », a indiqué le ministre Bien-Aimé avant de mettre les élus en garde contre la division qui d'habitude mine les administrations communales. Il a par ailleurs rappelé aux nouveaux maires la lourde responsabilité qui les attend dans leur commune respective. « En qualité de ministre de l'Education, je vous invite à vous impliquer dans l'éducation de votre région », a dit le représentant de l'OPL, membre du gouvernement de Jacques-Edouard Alexis.

Le 2e sénateur de la Grand'Anse, Andris Riché, a, pour sa part, conseillé aux maires de l'Organisation du Peuple en Lutte de doter leur commune d'une administration solide. « Vous devez employer les gens les plus compétents de votre région même s'ils ne sont pas de la même tendance politique que vous, a-t-il précisé. Vous avez aussi à travailler en commun accord avec vos collègues des autres partis politiques. »

De son côté, le président du bloc OPL à la Chambre basse, le député Rigaud Bélizaire a attiré l'attention des maires présents à la première journée de formation sur le travail immense qu'ils auront à effectuer pendant leur mandat. « Votre mission ne consiste pas seulement à réaliser des fêtes patronales, mais aussi à créer des infrastructures pouvant améliorer le sort des habitants de votre commune. »

Cette première session de formation à l'intention des maires élus sous la bannière de l'Organisation du Peuple en Lutte sera animée par des spécialistes dans le domaine des collectivités territoriales, des universitaires et des cadres du parti.

LA COOPÉRATION DES ÉLUS MUNICIPAUX HAITIENS ET LA VILLE DE MONTRÉAL

Vers la réactivation du protocole de Montréal

Une délégation de sept (7) membres présidée par le maire Muscadin Jean Yves Jason laisse le pays le mardi 24 avril 2007 à destination de Montréal où elle aura à rencontrer le maire de la ville, M. Marcel Tremblay. Le but de ce voyage est de réactiver le dossier de jumelage de Port-au-Prince et de Montréal selon un protocole signé depuis le 6 juin 1995 entre M. Evens Paul (ex-maire de Port-au-Prince) et le maire d'alors de Montréal, M. Pierre Bourque.

Dans le cadre de cette coopération, les domaines visés étaient les suivants :
- assistance technique
- échanges culturels
- échanges interinstitutionnels

Au vu du rapport et des discussions engagés entre les deux (2) villes, il ressort que les axes prioritaires de travail ci-après énumérés seront définis dans un adendum au protocole d'accord :
- la démocratie locale ;
- la formation des élus et agents communaux ;
- la gestion administrative et la programmation du développement communale ;
- l'éducation et la formation des jeunes ;
- la prévention et la promotion de la santé ;
- la promotion des échanges culturels et intergénérationnels ;
- la modernisation de l'administration et la gestion municipale ;
- la protection de l'environnement, l'assainissement ;
- les politiques de développement social ;
- les échanges culturels, artisanaux et sportifs ;
- le développement économique.

Le maire Jason profitera de son séjour pour poursuivre ses démarches en vue de jeter les bases d'un partenariat actif et solide sur des liens d'amitié et de solidarité mutuelle. Cette délégation regagnera le pays le 28 avril en cours.

Le maire Jason a profité de cette rencontre avec la presse à l'annexe de la mairie de Port-au-Prince à l'hôtel Le Plaza pour débattre de certains points importants.

En tout premier lieu, il a parlé de l'assainissement de la rue Mgr Guilloux, voisinage du stade Sylvio Cator, de l'hôpital général, de la rue Saint-Honoré et de l'aire du Champ de Mars. Il dit avoir priorisé le dialogue en vue de permettre à ces gens de prendre conscience et de participer à la campagne dont le slogan est «Yon lòt Pòtoprens posib si nou vle»

Selon le maire Jason, les marchands de Lalue ont été relocalisés sur le terrain d'un particulier en attendant de trouver les fonds nécessaires à la construction d'un marché.

Dans le cadre de l'assainissement de l'aire du stade Sylvio Cator, un brigadier de la mairie a été attaqué et agressé par le joueur Descollines dans le cadre de ses activités. Il doit répondre des coups et blessures infligés au brigadier. De même, dit-il, un chauffeur de tap-tap a agressé un autre brigadier. L'aire du stade Sylvio Cator est interdit au stationnement. Ces mesures sont prises, selon le maire, en vue de répondre aux attentes des responsables du football qui pourraient voir le stade radié de toute compétition internationale.

D'ici demain, poursuit-il, l'aire du Champ de Mars sera libérée des marchands de poulets.

Dans la foulée, il a parlé de l'ancien hôtel Simbie Continental pour lequel il nourrit des projets et du protocole d'accord de coopération avec la Fondation Haitel. Il a également annoncé l'installation de nouveaux responsables au Service des décès du cimetière de Port-au-Prince.

Concernant la mairie de Port-au-Prince, le maire a parlé de l'inventaire des lieux qui devait être finalisé aujourd'hui et du film présentant la mairie dans tous ses aspects que le public aura la possibilité d'en juger à partir de certaines chaînes de télévision.

Parlant d'arriérés, le maire Jason a relaté le montant de 45 millions de gourdes d'arriérés de salaire dus de l'administration de Rassoul Labuchin à celle de Carline Simon. Pour la Téléco, il y a une dette de 3 millions de gourdes.

Le Théâtre national, le Bois de chêne ont retenu également l'attention du maire. Le problème des bouteilles en plastique ainsi que les sachets sont prioritaires et doivent trouver des solutions si l'on veut rendre à la capitale son visage d'antan.

Le maire a parlé également de l'entente entre la présidence et la mairie, de l'appui de la PNH et des autres secteurs en vue de contribuer à l'assainissement de la capitale.

Il a remercié l'assistance de sa présence tout en l'invitant à participer pleinement au programme : «Une autre Port-au-Prince est possible. Construisons-la ensemble».


Fred McGuffie

LE CAPITAINE DU VOILIER NAUFFRAGÉ À JÉRÉMIE EST ARRÊTÉ PAR LA POLICE

Le capitaine de Lazarus sous les verrous
(Extrait du Nouvelliste 26 avril 2007)


Les autorités judiciaires de Jérémie ont procédé jeudi à l'arrestation de Luckner Jean-Louis, capitaine du bateau Lazarus, dans le cadre d'une enquête sur l'accident meurtrier de navigation survenu mardi soir non loin du Wharf. Le commissaire du gouvernement de Jérémie, Me Levelt Joseph Decharles, pourrait interpeller d'autres personnalités de la ville afin de les interroger sur leurs responsabilités dans cette tragédie qui plonge le département de la Grand'Anse dans la consternation.

Le dernier bilan communiqué par les autorités de Jérémie fait état de 16 morts et de plusieurs dizaines de blessés. Jusque dans l'après-midi du jeudi, les rescapés de la catastrophe n'avaient toujours pas les moyens pour regagner leur demeure. Les promesses d'aide d'urgence faites par les membres de la délégation de haut niveau qui a visité la ville ne sont pas encore concrétisées.

Aucune date n'est encore fixée pour les funérailles des victimes. Une délégation composée de parlementaires, de représentants de la Primature, du ministère de l'Intérieur et d'autres organismes étatiques, a promis de prendre en charge les obsèques et de porter assistance aux parents des personnes tuées.

Concernant la restauration du Wharf, aucune promesse concrète n'a été faite par les représentants du pouvoir central, a indiqué au journal Joseph Louis Offrande, directeur du bureau de l'Autorité portuaire nationale de Jérémie. Il en a profité pour démentir les informations diffusées dans la presse faisant croire qu'il a cité les dirigeants de l'APN comme les principaux responsables de la catastrophe maritime qui endeuille les Jérémiens. Il n'a pas nié pourtant que l'état de délabrement du Wharf est la cause principale de la tragédie. Construit depuis près de 25 ans, le quai de Jérémie n'a jamais été curé. Tandis que les conditions d'embarcation laissent à désirer.

Dans une note de presse publiée mercredi, le Service maritime et de Navigation d'Haïti (SEMANAH), organisme chargé de réglementer le trafic maritime, a invité les armateurs et les capitaines de bateaux à respecter les normes et règlements en matière de sécurité maritime. Cependant, aucune mesure pouvant empêcher d'autres tragédies n'a été annoncée.

LA POPULATION DE LA GRAND'ANSE PLEURE SES MORTS À LA SUITE DU NAUFFRAGE D'UN VOILIER...


Jérémie pleure ses morts et disparus
(Extrait du Nouvelliste 25 avril 2007)


« 15 morts, une centaine de disparus, des dizaines de blessés », tel est le bilan provisoire enregistré lors d'un accident de navigation survenu à Jérémie à une centaine de mètres du Wharf. Avec l'aide de la MINUSTAH, les autorités poursuivent les recherches en vue de retrouver d'autres victimes de cette nouvelle catastrophe maritime.


Huit nouveaux cadavres ont été découverts mercredi à Jérémie. Ce qui porte à 15 le nombre de morts dénombrés suite à l'inclinaison, mardi soir, du bateau Lazarus à quelque cent mètres du wharf de la ville d'Etzer Vilaire. Entre temps, les blessés se font soigner à l'hôpital Saint-Antoine, le plus grand centre hospitalier public de Jérémie.

On ignore jusqu'ici le nombre exact de passagers se trouvant à bord du bateau utilisé habituellement pour transporter du ciment. Certains avancent le nombre de 200. Il n'existe aucun registre permettant de confirmer cette information. Selon le délégué de la Grand'Anse, Jean Christin Joassaint, le nombre de passagers pourrait se rapprocher de 1000. Sans compter les blessés, au moins 225 personnes ont été hébergées dans la nuit de mardi par les autorités locales.

Le drame s'est produit dans la nuit du mardi 24 avril 2007. Selon des témoins, le navire qui transportait des stocks de marchandises a brusquement penché d'un côté précipitant dans la mer un certain nombre de passagers tandis que d'autres, pris de panique, se sont jetés à l'eau. Il a fallu l'intervention d'un autre bateau dénommé Grand'Anse pour rééquilibrer le Lazarus et limiter les dégâts.

Le black-out qui bat son plein à Jérémie depuis des mois n'a pas facilité les opérations de sauvetage et de repêchage entrepris immédiatement par le Service maritime et de navigation d'Haïti (SEMANAH), la Police Nationale et la Mission de stabilisation des Nations unies (MINUSTAH). Les blessés étaient conduits à l'hôpital Saint-Antoine pour y être soignés par des médecins haïtiens et cubains.


24 heures après le drame, la ville est plongée dans la consternation. Toutes les activités fonctionnent au ralenti. Le grand commerce et la majorité des écoles ont gardé leurs portes fermées. Tandis que les bateaux qui devaient se rendre à Port-au-Prince restent accostés au wharf.

Une délégation de haut niveau composée des parlementaires de la Grand'Anse et des représentants de différentes entités étatiques est arrivée à Jérémie en milieu de journée afin de constater les dégâts. Les membres de ladite délégation promettent de faire de leur mieux pour que des fonds puissent être débloqués rapidement au profit des victimes.

Cette nouvelle catastrophe maritime pourrait déclencher une polémique entre les autorités de Jérémie et celles de Port-au-Prince. Sans détour, le directeur du SEMANAH de Jérémie, Arthur Desroche, accuse les responsables du bureau central d'être responsables de cette tragédie pour avoir autorisé le navire Lazarus à transporter des êtres humains en même temps que du ciment. Le directeur du bureau de l'Autorité portuaire nationale (APN) de la région a aussi pointé du doigt ses supérieurs hiérarchiques pour n'avoir pas procédé au réaménagement du port.

Construit vers les années 1980, le wharf de Jérémie devrait être dragué tous les 10 ans. Cependant, 25 ans après, il n'a été curé pas même une fois. Pire. Il est utilisé comme décharge. Les autorités locales réclament une intervention urgente de Port-au-Prince afin d'éviter d'autres catastrophes. Une demande qui trouve une réponse favorable auprès des membres de la délégation qui promettent de faire draguer le wharf dès cette semaine.

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Les précisions du Service Maritime et de Navigation (SEMANAH)

Le service Maritime et de Navigation d'Haïti (SEMANAH) informe le public en général et les usagers de la mer en particulier, que le mardi 24 avril 2007, le navire de charge « LAZARUS I » immatriculé au numéro Q-180 PAP affecté au transport de ciment entre la Cimenterie Nationale (CINA) et les villes situées sur la côte Sud, s'est trouvé immobilisé au wharf de Jérémie sous le poids d'un chargement qui ne lui était pas destiné.

En effet, ne pouvant pas appareiller, ledit navire a été obligé de solliciter le remorquage du M/V GRAND'ANSE II. Au cours de cette opération, certains passagers, pris de panique, se sont jetés à l'eau.

Cet évènement de mer a coûté la vie à une dizaine de nos compatriotes. Les recherches se poursuivent en vue du repérage d'autres victimes. Les blessés reçoivent actuellement des soins que nécessite leur cas.

Le SEMANAH compatit à la douleur des familles touchées par cette situation. Il invite une fois de plus les armateurs et notamment les capitaines à respecter les décisions de l'autorité Maritime en ce qui a trait aux normes et règlements en matière de sécurité maritime.

LES PROBLÈMES ENGENDRÉS PAR LE TRAFIC DE LA DROGUE EN HAITI...

Haïti et les problèmes nationaux liés à la drogue selon le Président René Préval (Texte de Pierre Raymond Dumas)

La drogue... Le trafic des stupéfiants... La criminalité y afférente... Les Haïtiens ont peur d'en parler. En proposant à ses homologues colombien, dominicain, américain, jamaïcain et la triée d'assurer leurs responsabilités en tant que pays producteur, pays de transit et pays consommateurs, en cherchant aussi à sortir de la politique purement laxiste qu'imposerait le fait accompli généralisé, l'Appel contre la drogue du président René Préval entend réaffirmer, avec un courage remarquable et une justesse pathétique, le caractère dévastateur de l'argent sale, de la corruption et du banditisme - des fléaux qui ravagent les pays concernés et Haïti en particulier parce que notre État est rabougri, sa police fragile et presque caricaturale en termes de couverture territoriale et de logistique, son appareil judiciaire inefficient, sa jeunesse livrée à elle-même, etc. etc.

Pour renforcer efficacement les bases institutionnelles de cette guerre - c'en est bien une, à plusieurs titres -, pour rendre totalement justice à la nécessité sociétale et historique de la position de René Préval, il faudrait d'ailleurs montrer comment cette « guerre », qui vise à combattre les véritables responsable du trafic des stupéfiants, c'est-à-dire les pays producteurs (Colombie) et les pays consommateurs (États-Unis, Canada, par exemple), apparaît comme l'autre face de la guerre au crime organisé avec ses retombées catastrophiques (blanchiment d'argent sale à travers les banques, les investissements privés et l'industrie, corruption des forces de l'ordre, des dirigeants politiques et des élus, perversion de la jeunesse, prostitution etc.). Prisonnière des ses malheurs, Haïti a impérativement besoin de dirigeants vertueux. Pour moi, il faut d'abord se rendre compte de l'ampleur abyssale des dégâts : l'enrichissement illicite est devenu une banalité dans notre société qui a perdu ses repères moraux et ses ressorts pénaux. Il y a là le risque pour notre président d'une bataille solitaire, faute de soldats et d'état-major, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur. Je n'ai pas peur de notifier ce constat pessimiste partagé par une large majorité.

Pourtant, René Préval, animé par un patriotisme authentique, a parfaitement raison. L'insécurité est liée étroitement au trafic juteux des stupéfiants. L'instabilité politique est une des conditions objectives à l'hégémonie des trafiquants de drogue. L'affaiblissement des institutions publiques en est une des composantes. Cette politique courageuse, assumée de façon exemplaire par le Chef de l'État haïtien, n'a pas encore reçu de réponses décisives de la part des uns et des autres. Car ces derniers ont une grande part de responsabilité dans l'autre politique, c'est-à-dire la politique laxiste.



Pierre-Raymond DUMAS
E-mail : padreramonddumas@yahoo.fr
Cel. : 557-9628