novembre 09, 2007

LE CONFLIT ENTRE LA TÉLÉCO ET HAITEL : DEUX COMPAGNIES DE TÉLÉPHONIE...

Haitel et Téléco : les discussions continuent

Haitel et Téléco, dont la lutte ouverte pénalise des dizaines de milliers d'abonnés à la téléphonie cellulaire, reprendront leurs pourparlers mercredi prochain.

Annoncée à l'issu de la rencontre du mardi ,« Cette réunion s'inscrit dans l'objectif de trouver une entente à l'amiable entre les deux partis », a souligné le directeur de la Conatel, Montaigne Marcelin.

Selon le directeur de l'organe régulateur en matière des télécommunications, la décision prise vendredi dernier par la Téléco d'interrompre ses liaisons d'interconnexion avec la Haitel à qui elle réclame 46 millions de dollars américains « constitue une pénalité pour les abonnés qui, en réalité, n'ont rien à y voir ».

Le Conatel déplore les mesures de la Téléco

La Direction Générale du Conseil National des Télécommunications (CONATEL) s'empresse d'aviser le public en général et les utilisateurs des réseaux téléphoniques en particulier, qu'elle a été notifiée, par la Téléco de sa décision d'interrompre ses liaisons d'interconnexion avec le réseau de la Haïtel dans le cadre de mesures de rétorsion à forcer la Haitel à honorer les engagements pris dans le cadre du contrat du 25 juin 1998 signé entre les deux sociétés.

Cette Direction déplore que la Téléco s'est cru obliger d'en arriver à une telle extrémité. D'autant plus que cette mesure pénalise des utilisateurs de réseaux téléphoniques qui n'ont aucune responsabilité dans ledit conflit et met en danger le principe de l'universalité du réseau téléphonique parce qu'elle empêche à certains utilisateurs de joindre par téléphone certains autres.

Consciente de ses responsabilités envers les opérateurs autorisés à fonctionner sur le territoire et envers chacun de leurs abonnés, la Direction Générale du CONATEL informe tous les intéressés que, fort de ses attributions légales et, suite à la réception d'une proposition écrite de la Haitel après l'interruption desdites liaisons d'interconnexion, elle a pris la décision de réunir en urgence les deux opérateurs concernés autour de la table de négociation afin de trouver une entente et mettre fin à ce litige dans le plus bref délai.

Fait à Port-au-Prince, le 29 octobre 2007.


Après l'interconnexion, la déconnexion

13 mois après la fameuse affaire d'interconnexion qui a secoué la téléphonie haïtienne, la Téléco a interrompu vendredi ses liaisons d'interconnexion avec la Haitel pour une question de dette. Une situation qui complique déjà la vie des abonnés des deux compagnies offrant le service de téléphonie fixe en Haïti. Cette situation risque également de mettre dans leurs petits souliers les responsables du Conseil national des Télécommunications (Conatel), après les péripéties de 2006.

La Haitel, qui s'est engagée envers la Téléco dans un contrat signé entre les deux compagnies le 25 juin 1998, n'a pu honorer ses obligations envers la Téléco, laquelle joue le rôle de régulateur à la place du Conatel pour des raison non élucidées. Interrogé à ce sujet, Montaigne Marcelin, directeur du Conatel, a d'ailleurs dit « ne pas souhaiter réveiller de vieux démons. »

L'universalité du réseau téléphonique et le droit des consommateurs sont pour le moment les priorités du Conatel, qui doit réunir demain Haitel et Téléco autour de sa table d'arbitrage. Le directeur général du Conatel est plus qu'optimiste. « Cette réunion doit ouvrir la voie à des solutions dès demain », dit M. Marcelin qui n'entend pas cautionner la position de la Téléco, qui pénalise directement les consommateurs.

L'Ingénieur Marcelin déplore que la situation ait dégénéré. « On n'aurait jamais dû en arriver à ce point », renchérit-il. Nous allons faire le nécessaire de manière à ce que, dans un très bref délai, les abonnés des deux compagnies obtiennent le droit de communiquer entre eux. »

Le montant que réclame la Téléco à la Haitel atteint les 46 millions de dollars américains pour huit ans d'exploitation de cette licence octroyée illégalement à la Haitel par la Téléco.

En dépit de ce coup porté à la téléphonie par cette anomalie, Montaigne Marcelin est déterminé et clair : « le régime réglementaire se doit d'être harmonieux, dit-il. La Haitel ne peut pas être liée avec la Téléco tandis que les autres au Conatel. C'est une anomalie qui doit être corrigée. »

Lima Soirélus

Aucun commentaire: