novembre 09, 2007

OUTIL D'ARBITRAGE POUR LES GENS D'AFFAIRES...

Le monde des affaires doté enfin d'un outil d'arbitrage


Les entrepreneurs haïtiens ne sont plus obligés de recourir constamment aux tribunaux pour résoudre certains conflits commerciaux. Désormais, ils peuvent les régler à l'amiable, grâce à la mise sur pied de la Chambre de commerce et d'arbitrage d'Haïti (CCAH).

La Chambre de Commerce et d'industrie d'Haïti (CCIH) a inauguré la semaine dernière la Chambre de commerce et d'arbitrage d'Haïti (CCAH), une entité qui a pour objectif de jouer un rôle de facilitateur entre les commerçants, de façon à leur éviter de recourir aux tribunaux pour la résolution de leurs différends.

Le nouveau centre n'entend en aucun cas se substituer à la justice. Il est appelé simplement à jouer un rôle de médiateur dans la gestion des conflits commerciaux.

En présence d'une pléiade d'invités, le représentant de la BID en Haïti, M. Philippe Dewez, a souligné l'importance de ce centre dans l'amélioration de l'environnement des affaires dans lequel évoluent les entreprises : « L'ouverture de ce centre marque un point dans le processus d'amélioration du climat des affaires, a-t-il déclaré. Et bien que le centre ne soit pas tout à fait opérationnel, son existence physique constitue un signal fort envoyé aux hommes et femmes des affaires d'ici et d'ailleurs. »

La Banque interaméricaine de développement et l'Union européenne ont souscrit un million de dollars (BID)pour la mise sur pied de la Chambre de conciliation et d'arbitrage. La gestion et l'opération de celle-ci a été confiée à la CCIH par l'Etat haïtien à travers une loi publiée dans Le Moniteur en juin 1935, soit 72 ans après sa première mention dans un texte de loi haïtien. Le Centre de médiation et d'arbitrage de Paris a fourni un support technique pour le fonctionnement de cette institution.

« Cette chambre constitue un outil donné au monde des affaires haïtien pour être plus dynamique », a dit Francesco Gosetti, représentant de l'Union européenne en Haiti.

Pour Jean Palème Mathurin, représentant du Premier ministre à la cérémonie d'inauguration, la création de ce centre est « un signal fort qu'Haïti se donne des moyens pour se construire ». Selon lui, cet instrument va permettre au gouvernement de convaincre un certain nombre d'investisseurs, sceptiques quant à la capacité du secteur privé à emboîter le pas.

Un espace fraîchement aménagé dans l'immeuble qui abrite la CCIH est prêt à accueillir les techniciens de la CCAH.

Alain Gaillard

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