novembre 16, 2007

UNE AUTRE COMPAGNIE DE TÉLÉPHONIE SUR LE MARCHÉ HAITIEN...

América Móvil tourne les yeux vers le marché haïtien


Le géant des télécommunications América Movíl, propriétaire de Codetel et Claro en République dominicaine a ses yeux fixés sur le marché haïtien et a déjà engagé des discussions avec l'Administration Préval dans le cadre du processus de privatisation de la Téléco, devançant d'autres compétiteurs ayant aussi leurs yeux sur la seule compagnie filaire d'Haïti.

Dans une entrevue au journal dominicain Listin Diario, le président de Codetel et Claro en République dominicaine, Oscar Peña, a confirmé cette information. Il a révélé son intéret à offrir de meilleurs services aux abonnés de la Téléco s'il parvient à acquérir la compagnie téléphonique publique en apportant d'importantes améliorations dans le réseau. « Nous aimerions entrer sur le marché haïtien afin d'apporter de meilleurs services aux Haïtiens par rapport à ce qu'ils ont aujourd'hui », a-t-il déclaré.

En marge de cette rencontre, le directeur de Linstin Diario, Miguel Franjul, a demandé à Oscar Peña si América Movíl est déjà présente en Haïti. "Pas encore", a-t-il répondu en lui expliquant que la direction de l'entreprise pense qu'il peut contribuer au développement économique d'Haïti avec une infrastructure de télécommunication de bonne qualité.

Notre intérêt est d'entrer sur le marché concurrentiel d'Haïti a indiqué le président de Codetel et Claro. Ce dernier a affirmé avoir réalisé des études sur le marché haïtien. D'après les renseignements obtenus au cours de ces étude, les Télécommunications d'Haïti comptent à peine 110.000 lignes actives pour une population de plus de neuf millions d'Habitants.

Les statistiques de l'Union Internationale des Télécommunications (UIT), selon Peña montrent qu'Haïti dispose de moins d'une ligne de téléphones fixes pour chaque cent habitants et moins de onze téléphones cellulaires pour chaque milles personnes. De fait, ajoute-t-il, la plupart des appels vers ou partant d'Haïti se réalise à partir du réseau de télécommunication dominicaine en raison de la faiblesse des infrstructures de communication en Haïti.

La communication se fait à travers une route qui part de Port-au-Prince et arrive dans une montagne appelée Petaca (République Dominique) d'où l'on communique avec la ville de Barahona, explique Oscar Peña soulignant que les télécommunications depuis Barahona n'arrivent pas jusqu'en Haïti. Ce n'est qu'un moyen de relier Haïti au reste du monde.

La chute de la tour appartenat à Codetel et Claro dans cette ville méridionale de la République dominicaine, causée par la tempête Noel vont affecter les communication dans cette région et dans le pays voisin (Haïti).

A la fin du mois de juin dernier, lit-on dans l'article du Listin Diario, le président René Préval a annoncé que l'entreprise publique Télécommunications d'Haïti serait privatisée. Depuis, environ 2800 employés ont été mis à pied.

Pendant plusieurs décennies, les bailleurs de fonds internationaux et les grandes firmes multinationales pressent Haïti d'adopter un programme de privatisation. Les vagues de licenciements sont le premier pas dans cette direction.

D'un autre côté, a fait remarquer Listin Diario, le nombre de téléphones mobiles a cru rapidement et les plaintes concernant le mauvais services offerts par la Teleco à clients détenteurs de lignes fixes, deviennent monnaie courante.

Le journal dominicain a encore recouru aux déclarations du président René Préval pour justifier la privatisation: la Haitel compte 500 employés pour desservir 350.000 abonnés; Comcel de son côté a 630 employés pour 650.000 clients; Digicel dispose de 700 employés 1.400.000 abonnés. Tandis que la Téléco emploie 3293 pour seulement 150.000 clients.

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