septembre 29, 2007

LA PROTESTATIONS DES HOMMES D'AFFAIRES

Certains hommes d'affaires du pays ont protesté contre les déclarations du responsable du Conseil national démantèlement, désarmement et réinsertion (CNDDR), M. Alix Fils-Aimé, déplorant leur manque de collaboration dans le programme de désarmement entrepris depuis quelque temps à travers tout le pays.

Ces hommes d'affaires estiment inacceptable qu'ils soient mis dans le même panier que les bandits. Si certains d'entre eux ont eu recours à l'armement, c'est pour protéger leurs biens et même leur vie contre les bandits qui tuent, pillent, kidnappent, semblent expliquer ces hommes d'affaires.

Parallèlement, ceux-ci souhaitent que le Conseil de sécurité de l'ONU renouvelle le mandat de la Mission des Nations unies pour la Stabilisation en Haïti, estimant que la situation sécuritaire du pays reste encore fragile. Il y a beaucoup de réalisme et de vérité dans ces déclarations de personnalités responsables en grande partie de l'économie du pays. Déclarations, certes, réalistes qui, toutefois, ne charrient aucune vision de l'avenir, aucun sens de l'organisation sociale.

Les questions de désarmement (ou d'armement) et de la présence de la MINUSTAH renvoient à la notion de souveraineté de l'Etat et doivent impliquer, au premier chef, les élites d'un pays. Comment comprendre que les hommes d'affaires ne s'intéressent pas à la création d'une autre force publique dans le pays qui doit suppléer aux défaillances de la Police nationale d'Haïti?

Ces hommes d'affaires vont-ils, tout le restant de leur vie, souhaiter un renouvellement du mandat de la MINUSTAH? Et puis, dans quel Etat des individus, fussent-ils des hommes d'affaires, peuvent s'arroger le droit de détenir des armes lourdes pour protéger leurs biens et leur vie?

Et puis...

LA FORMATIONN ACADÉMIQUE, LE PREMIER MINISTRE SE PRONONCE...

Le Premier ministre Jacques-Edouard Alexis vient tout juste d'introduire son doigt dans une plaie béante et purulente qui ronge depuis plus d'une décennie la société haïtienne. Le Premier ministre, de par sa formation académique, ancien recteur d'Université, se dit choqué par la prolifération abusive de ces universités que l'on croise à chaque coin de rue, de ces écoles supérieures qui changent de nom du jour au lendemain, et qui regorgent, malheureusement, d'étudiants qui, à défaut de trouver une place dans les universités dignes de ce nom, se réfugient, malgré eux, dans ces auberges.

Le Premier ministre a crié haro sur le baudet. Il a pris certes les devants. Avant qu'il ne soit trop tard. Tant vaut l'école, tant vaut la nation. Mais pourquoi nos dirigeants ont-ils laissé la situation empirer à ce point avant de dire un mot, le mot de la raison?

Quelle instance de l'Etat se charge d'accorder l'autorisation de fonctionnement à ces institutions? Combien d'entre elles fonctionnent légalement? Quel type de professeurs enseignent au niveau de ces prétendues universités? Quelles sont leurs qualifications?

Il est à souhaiter que le gouvernement se penche sérieusement sur ce dossier important dans la mesure où l'université ne forme que des agents de développement, des gens qui pensent, qui réfléchissent et qui agissent. L'université est le creuset, le laboratoire du développement. On ne peut se permettre de l'utiliser à des fins lucratives. A i'intérieur de ces universités, la notion de savoir et de savoir-faire est-elle considérée comme un reliquat de la chose humaine?

LE SÉNATEUR DE L'OUEST CRITIQUE LES PARLEMENTAIRES DU NORD...

L'actualité en question

Le premier sénateur de l'Ouest, Jean Hector Anacacis, a vertement fustigé les parlementaires qui ont accepté de recevoir des fonds dans le cadre d'une subvention prévue dans le budget rectificatif 2006-2007 pour la rentrée des classes. L'intervention du sénateur de la plate-forme LESPWA fait pendant aux rumeurs de malversations entourant la gestion de ces fonds par des parlementaires dans leur circonscription ou leur département.

Les incidents enregistrés jusqu'ici ne sont pas les derniers et étaient prévisibles, a indiqué le sénateur Anacacis qui a dédouané l'Exécutif dans cette affaire. Les parlementaires ont eux-mêmes inscrit ce poste dans le budget, a-t-il précisé expliquant l'empressement de certains de ses confrères par un souci de trouver des moyens de financement de leur campagne... Dans certaines zones du pays, cette histoire de millions de gourdes octroyées aux parlementaires pour subventionner des élèves économiquement pauvres donne déjà lieu à des esclandres.

Pensez-vous que c'est le seul moyen qui s'offre aux parlementaires pour venir en aide à leur population respective?

Les fonds confiés à ces parlementaires ne pourraient-ils pas être utilisés pour jeter les bases de 10 écoles ou lycées dans les départements du pays? Pensez-vous que l'Exécutif veut piéger ces parlementaires qui constitutionnellement n'ont aucun droit de gérer des fonds pour l'Etat? Même quand les parlementaires auraient géré efficacement les fonds et présenté un rapport avec des pièces justificatives à l'appui, quelle instance de l'Etat se changerait de leur donner quittance de cette gestion?

Selon vous, les parlementaires, agissant par simple ignorance des normes, sont-ils animés de bonnes intentions?

UN NOUVEAU CONSEIL D'ADMINISTRATION À LA BANQUE NATIONALE ...

Avec l'Approbation du Sénat

Le nouveau conseil d'administration de la Banque de la République d'Haïti a réussi son examen de passage par devant le Sénat de la République nous publions ci-après des extraits du rapport de la Commission Finances et Coopération externe du Grand Corps dressé à l'issue des auditions qui ont mené à la ratification du conseil.

Les débats entre les sénateurs et les membres ont été très animés. Selon le rapport dont Le Nouvelliste a pu obtenir copie,
« ils ont porté essentiellement sur :

- La nécessité pour les membres du conseil de la BRH de travailler avec les autorités gouvernementales en vue d'élaborer et de conduire une politique monétaire qui répond aux besoins de progrès et de développement du pays ;
- Le besoin crucial de crédit pour le financement de l'économie réelle particulièrement les secteurs de la production et du tourisme ;
- La nécessité d'en finir avec les bons BRH pour revenir aux bons du trésor ;
- Le besoin urgent de renforcer la supervision bancaire pour protéger les déposants et prévenir le décaissement voire la liquidation des banques.


En plus de ces préoccupations d'ordre technique, les sénateurs ont questionné les membres du conseil sur les dossiers de la Socabank et le litige opposant le citoyen Yves Germain Joseph à la Banque populaire haïtienne (BPH).

Pour ce qui est du dossier de la Socabank, les membres du conseil ont montré avec force de données que certains actionnaires de cette banque se sont arrangés avec les membres du conseil d'administration et des apparentés pour piller les avoirs des déposants jusqu'à réduire les actions de la banque à une valeur négative de deux mille quatre cent vingt (2.420) gourdes. Les avertissements répétés de la BRH n'ont pas eu la force nécessaire pour les stopper. Cette situation a conduit à la liquidation de la Socabank par la BRH au détriment de certains actionnaires qui ont vu leurs avoirs brader par des partenaires en qui ils avaient placé une grande confiance. La présence à l'une des séances d'audition d'un citoyen qui était venu prendre le contre-pied des données fournies par les membres du conseil autour de ce dossier n'a pas été de nature à convaincre la commission, dans sa majorité, du contraire.

Par ailleurs, les nombreux remous suscités par l'affaire BRH/Yves Germain Joseph ont porté la commission à recevoir ce dernier en présence de son avocat en vue de recueillir toutes les informations nécessaires et d'investiguer sur une éventuelle implication d'un ou des membres du conseil désigné à un acte qui entacherait sa moralité et sa crédibilité, situation qui entraînerait, de l'avis de la commission, une incompatibilité avec la fonction de membre de conseil d'une institution comme la BRH.

Qu'en est-il exactement ? En 1993, M. Yves Germain Joseph a mis 1.200.000 dollars américains à la BPH pour être placés à la BRH dans une opération de SWAP. Suivant les conditions de la transaction, le débouclage du SWAP devait se faire deux mois plus tard. Depuis lors, M. Joseph qui, lui aussi, a contracté des dettes envers la BPH, n'a jamais pu entrer en possession de son argent. A son avis, M. Charles Castel, qui a occupé successivement les fonctions de responsable de la direction des Affaires judiciaires de la BRH et de directeur général, serait en complicité avec M. Réginald Mondésir, un ancien directeur de la BPH pour lui faire perdre son argent. Son avocat a plutôt parlé de suspicion de complicité.

La commission, dans sa majorité, n'a pas pu déceler cette suspicion de complicité du gouverneur désigné qui, de concert avec les autres membres du conseil désigné, s'est formellement engagé, advenant la ratification du conseil par le Sénat, à travailler à un traitement à l'amiable de ce dossier avec M. Joseph au cas où ce dernier l'aurait accepté.

L'engagement du conseil désigné par devant la commission ne s'est pas arrêté à ce point. Ils ont pris les engagements additionnels qui suivent pour la durée de leur mandat :
-Participation à la mise en oeuvre et au suivi du programme financier de facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance ;
- Poursuite de la politique monétaire visant, entre autres, la baisse progressive du taux d'inflation (actuellement à 9%) et un financement monétaire nul ;
- Elargissement des bons BRH puis conduite d'une politique visant leur remplacement progressif par des bons du Trésor ;
- Actions visant à contenir la dollarisation de l'économie ;
- Une meilleure coordination des politiques monétaires et fiscales ;
- Renforcement de la supervision bancaire ;
- Travailler de concert avec le Parlement à l'adoption d'une nouvelle loi sur les banques en vue de moderniser le secteur bancaire ;
- Assurer la supervision des coopératives et des caisses d'épargne et de crédit en vue de prévenir des crises telles que celles qui ont marqué les trois dernières années ;
- Assurer la promotion du crédit ;
- Poursuivre le processus de modernisation du système de paiement ;
- Renforcer la gestion et la formation des ressources humaines de la BRH ;
- Travailler régulièrement avec le Sénat en vue d'améliorer les performances de la Banque.

septembre 22, 2007

VISITE D'UNE DÉLÉGATION DE PARLEMENTAIRE EN HAITI

Une délégation de parlementaires de divers pays visite Haïti

Une délégation de parlementaires de divers pays effectue une visite officielle de 5 jours dans la capitale. Débutée ce mercredi 12 septembre 2007, cette tournée a pour objectif principal d'évaluer l'action de la Banque Mondiale en Haïti, selon l'explication de Mathurin Gbetibou, représentant de cette institution en Haïti.

La délégation composée de parlementaires du Canada, de la France, de l'Egypte, de la Tanzanie, du Pérou, de la Thaïlande, du Mexique et de la République dominicaine a prévu de rencontrer leurs homologues haïtiens afin de débattre des points importants comme le rôle des parlementaires face aux institutions financières internationales. Ils feront ensuite des visites sur le terrain pour voir l'impact des projets de la Banque Mondiale afin de préparer un plaidoyer en faveur du pays qu'ils auront à présenter à la Banque mondiale.

« Les parlementaires peuvent apporter leur contribution puisqu'il y a d'autres défis en matière de lutte contre la pauvreté », a fait savoir le Représentant de la Banque Mondiale.

INTERDICTION DE PUNIR VIOLEMMENT DANS LES ÉCOLES HAITIENNES...

Le juriste haitien félicite la direction générale du Ministère de l'éducation nationale et de la formation professionnelle (MENFP) pour avoir interdit dans les écoles haitiennes toute forme de punitions violentes qui affectent l'équilibre psychologique des élèves haïtiens. L'humiliation, la violence verbale et physique, les sévices corporels constituent autant de méfaits causés par les instituteurs (trices) dans le milieu éducatif haitien. Dans le milieu paysan, la situation est beaucoup plus grave et les parents des élèves n'osent pas réagir, car les instituteurs ont fait croire que c'est pour le bien de leurs enfants. Selon nous,il ne peut pas y avoir de l'éducation ni apprentissage lorsqu'on se sert de la violence pour punir un élève qui n'a pas fait son devoir. L'apprentissage doit se faire dans une ambiance qui incite l'élève à viser l'excellence afin de devenir un honnête citoyen dans la société. Le juriste haitien croit que le Ministère doit prendre des mesures pour dissuader tout instituteur ou instructrice qui exercent des sévices corporels sur un élève. S'il n'existe pas un moyen de contrôle pour réprimer toute forme de violence dans le milieu éducatif haïtien, c'est la société qui va en payer le prix en accentuant le taux de décrochage scolaire à l'échelle nationale. Le Ministère doit être vigilant surtout dans le milieu paysan où les élèves sont fort souvent victimes d'humiliations, de violences verbale et physique à un niveau qui atteint son paroxisme. Pour résoudre ce fléau dans le milieu éducatif haitien, il faudra bien commencer par adopter une autre attitude afin d'inciter les parents d'élève à porter plainte contre les abus physiques faits aux enfants. C'était le commentaire de Me Jean-Marie Mondésir...

Les punitions violentes formellement interdites dans les écoles

La direction générale du Ministère de l'éducation nationale et de la formation professionnelle (MENFP) constate qu'en dépit des multiples mises en garde du ministère, des violences de toutes sortes continuent d'être commises par des membres du système éducatif, ainsi que d'autres personnes sur les élèves. Face à une telle situation, la direction générale du MENFP rappelle aux personnels enseignant et administratif des écoles et à toute personne appelée à prendre des décisions relatives à un élève qu'il leur est formellement interdit de soumettre un enfant à une quelconque forme de violence verbale et physique susceptible de le troubler psychologiquement et physiquement. Des punitions d'ordre moral notamment pensum à portée pédagogique : lecture et résumé de texte, convocation des parents de l'élève, excuses publiques, seront administrées en lieu et place de services corporels.

Par ailleurs, la direction générale du MENFP, compte sur la collaboration de tous les acteurs concernés pour parvenir à enrayer cette forme de violence aux conséquences incalculables.

LE PRÉSIDENT DOMINICAIN SOUTIENT LA LUTTE ANTI-DROGUE EN HAITI...

Leonel Fernandez encourage le soutien des Etats-Unis à Haïti dans la lutte anti-drogue
Le Président dominicain juge indispensable le soutien des Etats-Unis à la lutte contre le narcotrafic en Haïti et dans la région. « Il est nécessaire de stopper la progression de la drogue devenue l'une des principales causes de la criminalité dans la région », a t-il déclaré le jeudi 20 septembre 2007. M. Fernandez appelle également au maintien des efforts du gouvernement américain pour instaurer un régime démocratique et stable en Haïti.

Le sous-secrétaire d'Etat américain, John Negroponte, promet de donner suite aux demandes du président dominicain, qui a effectué une longue tournée de 13 jours aux Etats-Unis.
Haïti et la République Dominicaine figurent par ailleurs sur la liste noire du narcotrafic international.

VISITE DU CHEF DE LA DIPLOMATIE BRÉSILIENNE EN HAITI...

Le chef de la Diplomatie brésilienne est en visite en Haïti.

Le chef de la Diplomatie brésilienne, Celso Amoraim, est arrivé à Port-au-prince ce vendredi 21 septembre 2007 pour une visite de quelques heures dans le pays. L'objectif de cette visite est de renouveler l'appui de Brasilia au processus de stabilisation d'Haïti.

Le diplomate brésilien s'entretiendra avec le président Préval, son homologue haïtien, Jean Reynald Clérismé, et le commandant brésilien de la MINUSTAH, Carlos Alberto dos Santos Cruz.
Une visite dans le bidonville de Cité Soleil, où se trouve une école dont la cantine scolaire est financée par le Brésil, a été également programmée.

Celso Amorim laissera le pays dans la soirée du même jour pour se rendre à New York, où il participera la semaine prochaine à la 62e Assemblée générale de l'Organisation des Nations Unies.

BILAN DE L'ACTUALITÉ JUDICIAIRE...

Georges Moïse est le président a.i de la Cour de cassation


Une erreur s'est glissée dans l'article « Défier le temps » publié dans notre édition du mercredi 19 septembre 2007. Me Georges Moïse, contrairement à ce qui est écrit dans cet article autour de la cérémonie marquant le cinquantenaire de la Cour supérieure des Comptes et du Contentieux administratif (CSC/CA), n'est pas un ancien membre de la CSC/CA. Il est le président a.i et vice-président de la Cour de cassation de la République.



Ti Will envoyé au tribunal criminel

L'ancien chef de l'armée cannibale des Gonaïves, Wilford Ferdinand dit "Ti Will", a été déféré, mardi, au cabinet d'instruction de la Cité de l'indépendance. Interrogé par le juge Morency Joseph, Ti will est accusé de meurtre sur Francesca Gabriel, une fillette de six ans, et de l'assassinat du coordonnateur régional de Fanmi Lavalas, Johnson Edouard.

Ti Will a été arrêté le 26 mai dernier au cours d'une opération conjointe PNH/MINUSTAH alors qu'il participait à une émission dans les studios de Gonaïves FM.

Wilfort Ferdinand devant le cabinet d'instruction

Wilfort Ferdinand connu sous le nom de « Ti Wil » a été présenté, ce mardi devant le cabinet d'instruction des Gonaïves. Le présumé criminel est accusé d'implication dans la mort d'une fillette de 12 ans, de Johnson Edouard et d'association de malfaiteurs.
A noter que Wilfort Ferdinand a été appréhendé le 26 mai 2007.


Une jeune fille Haïtienne tuée en République Dominicaine

Jeannette Ortega, une fille de 16 ans de nationalité haïtienne, a été tuée cette semaine par des individus circulant à motocyclette près de Puerto Plata, en République dominicaine.

Le corps de Jeannette a été transporté d'urgence à l'Institut régional de pathologie médico-légale de Santiago où l'autopsie devrait être pratiquée


273 personnes appréhendées


Le porte-parole de la Police nationale d'Haïti, M. Frantz Lerebours, a présenté à la presse, ce mercredi 19 septembre 2007, le bilan des activités de la PNH, pour les deux dernières semaines du mois de septembre.

Selon M. Lerebours, plus 273 personnes ont été appréhendées sur le territoire national pour association de malfaiteurs, vol, escroquerie, etc. Il a aussi informé que la PNH travaille sur le dossier Lovinsky Pierre Antoine, coordonnateur général de la Fondation 30 septembre.


82 boat people haïtiens rapatriés



82 voyageurs clandestins haïtiens ont été rapatriés à Port-au-Prince par les garde-côtes américains le mercredi 19 septembre 2007 . Ces boat people auraient été interceptés au cours de deux opérations séparées.
La première, menée le 12 septembre 2007, dans les eaux territoriales des Bahamas, avait abouti à la capture de 71 clandestins. Quelques jours plus tard, 11 autres clandestins ont été arrêtés à l'est de Jupiter Island, également situé dans cet archipel.

Selon les statistiques disponibles, plus de 1200 boat people haïtiens ont été rapatriés par les autorités américaines depuis le début de l'année.

Les gangs de Cité Soleil tentent de se reconstituer

Des individus armés, localisés dans le plus grand bidonville de la Capitale, seraient en train de se regrouper afin de reprendre leurs opérations répressives sur la population. Selon plusieurs riverains, ces bandits, retranchés dans le quartier de Boston, sont équipés de machettes, de piques et d'autres armes blanches.

Démantelés par les militaires de la force onusienne et la Police nationale d'Haïti, ces groupes de gangs profiteraient de l'absence de patrouilles policières dans la zone pour se remobiliser.

Par ailleurs, des habitants de Boston croient que toutes les armes qui étaient en possession de ces bandits n'ont pas été remises à la Commission nationale de Désarmement et de Réinsertion (CNDDR). La population locale lance un appel aux autorités afin de renforcer leur présence dans ces lieux fragiles.

Trois bandits appréhendés à Petit-Goâve


Trois bandits, Jean Alix Laguerre, Ronald Faustin et Junior Laguerre ont été appréhendés dans le quartier de Ti Ginen à Petit-Goâve, lundi, par les autorités de la police haïtienne et de la mission onusienne en Haïti (MINUSTAH).

Ces bandits viennent de Martissant, un quartier situé au sud de la capitale haïtienne. Ils ont été transférés à Port-au-Prince afin de les déférer devant les autorités judiciaires pour leurs implications dans des actes criminels.

Haïti / République Dominicaine: le combat contre le kidnapping

Le combat contre le kidnapping a été au coeur d'un atelier de travail dans lequel ont pris part seize officiers de la police nationale d'Haïti et 20 officiers dominicains. Ces officiers s'étaient donné rendez vous, le 12 septembre 2007, dans la capitale dominicaine afin de renforcer la coopération entre les deux pays en matière de sécurité.

Les deux pays voisins sont particulièrement touchés par le phénomène du kidnapping. En 2005, les autorités haïtiennes avaient enregistré une triste moyenne de 12 enlèvements par jour.

septembre 14, 2007

LA TORTUE, UNE ÎLE OUBLIÉE...

La Tortue, une île oubliée
Par Joël Lorquet

Le visiteur qui veut se rendre à l'lle de La Tortue a le choix : soit en bateau marchand soit en avion quand les deux petites pistes d'atterrissage situées à Pointe Ouest et Haut Palmiste sont en état de fonctionnement. Il existe une troisième possibilité, c'est le « fly boat » ou « fast boat », une chaloupe à moteur. Si les voiliers mettent plus d'une demi-heure pour effectuer la traversée Port-de-Paix - lle de La Tortue, le « fly boat » permet au voyageur pressé de se rendre sur l'île en moins de 20 minutes.

Malheureusement,les ports des différents villages de l'lle de La Tortue ne disposent pas d'un quai permettant aux bateaux d'accoster ; le transport des passagers jusqu'à la terre ferme s'effectue encore, en 2007, à dos d'homme !...

Une population participative

A Pointe Oiseau, le touriste, une fois débarqué, constate rapidement l'absence de l'Etat : aucune infrastructure, aucune présence policière sinon un hôtel « Princess Corporation », quasiment vide, dont le nom a été probablement emprunté par le propriétaire, suite à une visite aux Bahamas où se trouve un grand hôtel du même nom. La seule infrastructure qui existe est un pont construit sur la côte, reliant la route au port. Pointe Oiseau est électrifié, mais attention ! c'est grâce à la cotisation et à l'entente entre les habitants qui se partagent l'énergie fournie à partir des génératrices. D'ailleurs, le soir, on a même l'impression qu'il existe plus de maisons électrifiées sur l'île qu'à Port-de-Paix, la ville d'en face où l'EDH est pratiquement inexistante depuis belle lurette.

Pour visiter l'île où circulent environ une cinquantaine de camions et véhicules tout-terrains, le touriste peut solliciter les services de « Princess Hotel » qui peut mettre un chauffeur à sa disposition, moyennant une généreuse gratification pour ce dernier. La route, construite par la population, est étroite et elle est en terre battue. Certaines pentes sont tellement abruptes qu'on s'interroge sur la praticabilité de cette route par temps de pluie...

Sur toute la route, le visiteur s'étonne de remarquer de superbes constructions sur le flanc des mornes et qui appartiennent vraisemblablement à des « diasporas » ayant vécu à Turks and Caicos, Providentiales, Bahamas ou à d'anciens boat people s'étant réfugiés en Floride. L'énergie électrique et l'eau courante y sont présentes, et des antennes paraboliques surplombent parfois les toits de ces résidences privées.

A l'attente d'un projet de développement touristique

Deux stations de radios fonctionnent à l'lle de La Tortue. La 4VET (Voix Evangélique de La Tortue) émet sur le 93.1 FM et relie la plupart des émissions de la 4VEH basée au Cap-Haïtien. Le directeur de cette petite station est très accueillant et s'estime heureux d'offrir un tour aux visiteurs. Cette station de 500 watts, en raison de sa position dans les hauteurs de « Pagne », arrive à couvrir une très grande partie de l'île et de ses environs.

Il est 10 heures du matin ; au micro, trois adolescents animent une émission du type vacances-variétés pour les jeunes. Le pus âgé est muni d'un ordinateur portable (Laptop) et, avec une diction trébuchante, il lit en français un article se rapportant à la santé. Il est visiblement intimidé par la présence des étrangers. Continuer >





A l'lle de La Tortue, les habitants sont accueillants, mais ils laissent l'impression de vivre quotidiennement en attente d'une bonne nouvelle ou d'un projet d'envergure pour leur territoire. Conversant avec une citoyenne américaine de passage, l'un des jeunes n'hésite pas à l'interroger : « Etes-vous venue sur l'île pour envisager un projet de développement touristique pour nous ? » Témoin de la scène, on pense tout de suite aux multiples possibilités qu'offre cette île si seulement les Haïtiens étaient plus réalistes !... Imaginez un instant cette île habitée par des Québécois ou des Allemands... De nombreux projets similaires existent dans le monde. Pourrait-on s'empêcher de rêver de Resorts, de Marinas, de terrains de golf, de bateaux de croisière, d'aéroport international, de chaînes d'hôtels dans ce magnifique endroit situé à 1 heure et demi seulement de Miami ?... Devrait-on prouver l'apport économique auquel, à elle seule, cette île pourrait contribuer, pour le développement d'Haïti ?...

Pourvue d'un beau paysage assez boisé, de belles plages sablonneuses mais désertes, d'eau potable en provenance de sources naturelles, et d'une agréable température, l'lle de La Tortue est donc un véritable cadeau du ciel et de la nature mais, c'est un vrai gaspillage, un paradis inexploité.

Palmiste, le point central de l'Ile de La Tortue

Situé au coeur de l'lle de La Tortue, Palmiste est considéré comme le village le plus développé de la région. Y siègent un Commissariat de Police (avec seulement 6 policiers), une église catholique, au moins un temple protestant, trois cybercafés, une station de radio communautaire (Tortue FM émettant depuis Haut-Palmiste sur le 93.1). Le Collège Saint-Miguel des Frères des Ecoles Chrétiennes (FEC), a été fondé en 1985. Il est fréquenté par un effectif de 279 élèves. C'est d'ailleurs la principale école secondaire de l'île. Le nouveau directeur de cet établissement scolaire, le jeune Frère Marc-Antoine Fleurisca, est fier d'indiquer aux visiteurs que « son institution est la meilleure de l'île et qu'on ne fait pas de cadeau à ceux qui la fréquentent, car on y dispense une éducation de qualité ». A noter que, sur le même campus, est logée l'Ecole Notre-Dame des Palmistes, également la plus importante école primaire de l'île, avec un effectif de 850 écoliers.

Disposant d'une vue superbe de Port-de-Paix et de toute la côte Nord-Ouest (décrite par certains comme étant « la pus belle vue de la terre d'Haïti », en particulier de la zone qui va du Cap-Haïtien à Jean-Rabel), la Téléco utilise le toit de la résidence des religieux pour installer ses équipements de communication. Cette position est stratégique, puisqu'elle est située en face du sommet du Haut Piton. Cependant, à part les téléphones cellulaires accessibles à certains endroits de l'île, la Téléco n'offre aucun service à domicile, et, depuis un an et demi, leur système téléphonique public est en dysfonctionnement.

Une absence remarquable de l'Etat

En raison de l'absence de l'Etat, les véhicules circulent sur l'île sans aucune plaque d'immatriculation ; qui pis est, certains utilisent des plaques enregistrées aux Bahamas, leur pays d'importation !...

En dépit de la pauvreté apparente de l'île, le visiteur se rend rapidement à l'évidence de la richesse de certains habitants dont bon nombre possèdent des bateaux commerciaux reliant la Floride à Port-de-Paix. Un particulier a même entrepris la construction d'un mini-stade de sport avec ses propres ressources financières, et l'appui de la population locale.

Une association dynamique des habitants de cette région insulaire et un regroupement des enfants de l'lle de La Tortue vivant à l'étranger favoriseraient une prise de conscience ou un réveil des esprits en ce qui a trait à la situation déplorable de ce territoire. Ce regroupement pourrait prendre en main la destinée de l'île, sinon exercer des pressions sur l'Etat central qui, jusqu'ici, est non seulement inexistant mais s'est montré désintéressé jusqu'à laisser l'impression d'oublier complètement cette île de 180 Km2 où vivent officiellement 28 à 30.000 âmes, mais, 50 à 60.000, selon un notable de la zone, M. Louiston Altès, le directeur de Tortue FM.

Joël Lorquet
Joellorquet@yahoo.com

LEON JEUNE, EX-CANDIDAT À LA PRÉSIDENCE DERRIÈRE LES BARREAUX...

Léon Jeune derrière les barreaux


Léon Jeune, ancien directeur général de la Police d'Haïti et ex-secrétaire d'Etat à la Sécurité publique est incarcéré depuis samedi au Pénitencier national. Cet ancien fonctionnaire rejoint des hommes d'affaires emprisonnés dans le cadre de la lutte contre la corruption et la contrebande enclenché par le gouvernement.

L'ancien directeur général de la Police haïtienne et ex-secrétaire d'Etat à la Sécurité publique, Léon Jeune, a été arrêté, samedi matin, par des policiers de la Direction Centrale de la Police Judiciaire sous l'accusation d'appartenir à un réseau de faussaires spécialisés dans la fabrication de faux documents de voyage.

L'arrestation de cet ancien haut fonctionnaire est survenue après la perquisition du domicile de ce dernier par des agents de la PNH. Il a été par la suite conduit et auditionné au parquet par le substitut du commissaire du gouvernement, Manès Jean, avant d'être écroué au Pénitencier national.

Un important dispositif de sécurité était visible aux abords du Pénitencier national. Selon un responsable du plus grand centre carcéral du pays, le renforcement de la sécurité dans les parages était dû à des rumeurs d'évasion. Des téléphones portables et des brosses à dents transformées en armes blanches ont été saisis en la circonstance dans les cellules des prisonniers.

Léon Jeune était le premier directeur général de la Police Nationale d'Haïti (PNH) en 1994, institution dont il a contribué à la formation. Il s'était porté candidat à la présidence en 1995 et avait été battu par M. René Préval.

Arrêté le 16 novembre 1997, sous l'accusation de complot contre la sûreté de l'Etat, Léon Jeune, a été libéré le 11 décembre de la même année.

Depuis plusieurs mois, le gouvernement mène une lutte contre la contrebande et la corruption sous toutes les formes. Deux responsables de la Compagnie Haïtienne de Moteurs S.A, Fritz et David Brandt sont en taule depuis fin juillet sous l'accusation de fraudes douanières après avoir été accusés par un client pour lequel ils avaient commandé un camion.

L'homme d'affaires Franck Ciné, PDG de la compagnie de téléphonie mobile Haitel est incarcéré depuis plusieurs mois sous l'accusation d'implication présumée dans la faillite de la banque privée Socabank achetée depuis par la Banque Nationale de Crédit (BNC).

Récemment, l'homme d'affaires Réginald Boulos avait été auditionné par le commissaire du gouvernement Claudy Gassant et autorisé à regagner sa demeure.

Par ailleurs, Mmes Margareth Emeran et Johanne Gornail responsables des entreprises Emex Import-Export S.A et MGM Import-Export ont également été interrogés le même jour par le commissaire du gouvernement et autorisées à regagner leur domicile.

Alain Gaillard

FIN DE LA SESSION PARLÉMENTAIRE...

Les députés partent officiellement en vacances


La deuxième session ordinaire de l'année législative est bouclée, lundi soir, avec le vote de quatre projets de loi. Les vacances des députés sont vite interrompues par une convocation en session extraordinaire de l'Exécutif pour décider du projet de budget de l'exercice 2007-2008.

Partis officiellement en vacances après une deuxième session ordinaire au bilan mitigé, les députés ont été vite convoqués en session extraordinaire par l'Exécutif. D'ici le 17 septembre, indique une correspondance de l'Exécutif, les parlementaires devront commencer à analyser et sanctionner le projet de budget de la République (année fiscale 2007-2008). L'annonce de la convocation en session extraordinaire des députés a été faite peu après le vote de quatre projets de loi.

Avant la séance en Assemblée nationale qui a marqué la fin de la 2e session de l'année parlementaire, les députés ont organisé une séance plénière leur permettant de ratifier quatre projets de loi portant notamment sur la modification du Conseil d'administration de l'APN, la création et l'organisation de l'Office national du Partenariat en Education « ONAPE », la modification du Conseil d'administration de la SONAPI et sur les procédures de passation de l'écharpe présidentielle et de prestation de serment du président de la République.

Ces quatre projets de loi portent à huit le nombre de projets de loi votés par les députés au cours de la session. Une performance jugée insuffisante par certains élus du peuple. « Nous devrions faire mieux », a lancé Eloune Doréus, représentant du Môle Saint-Nicolas à la Chambre basse. Il a pointé du doigt l'Exécutif qui, d'après lui, n'a pas facilité le travail du Parlement. « Quand les textes de loi ne sont pas soumis en retard, ils sont écrits avec une certaine négligence », a critiqué le parlementaire.

Le député de La Gonâve, Elou Saint-Louis Fleuriné, se dit également insatisfait du bilan de la Chambre des députés. Il a, toutefois, souligné l'engagement des parlementaires dans la lutte pour améliorer les conditions de vie de la population haïtienne. « Nous avons voté un 14e mois pour une catégorie des employés de l'Etat », s'est réjoui le député Fleuriné.

Le député de Cabaret, Valciné Pierre Jérôme, estime, quant à lui, que les parlementaires ont bien contrôlé les actions du pouvoir exécutif. « Beaucoup de ministres comme celui du Commerce ont adopté certaines mesures en faveur de la population suite à des rencontres au Parlement, a-t-il fait savoir. Il n'y a pas pourtant de quoi s'enorgueillir. »

Le parlementaire a, toutefois, reconnu que la Chambre des députés a fonctionné au ralenti au cours de cette session. « Les fêtes patronales, le laxisme du bureau en étaient les principales causes », a conclu l'élu de Cabaret.

Le bureau de la Chambre des députés à un certain moment de la deuxième session peinait à tenir séance. Les parlementaires quand ils n'étaient pas engagés dans l'organisation de fêtes patronales faisaient l'école buissonnière. La motivation n'a été retrouvée qu'après l'interpellation du ministre de la Culture, Daniel Elie, éjecté du gouvernement de coalition de Jacques-Edouard Alexis. Un vote de non confiance qu'on pourrait ajouter au bilan mitigé de la Chambre des députés à la suite d'une session bouclée dans le contexte d'une probable interpellation du Premier ministre par le Sénat !

Claude Gilles
Jean Pharès Jérôme
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LE TRIBUNAL DE PAIX DE CITÉ SOLEIL RÉHABILITÉ

Le Tribunal de paix de Cité Soleil réhabilité

Après l'achèvement des travaux de réhabilitation financés par les Etats-Unis, l'ambassadeur américain accrédité à Port-au-Prince, Janet A. Sanderson, a procédé, lundi, à l'inauguration du Tribunal de paix de Cité Soleil en présence du maire de la commune et des représentants du gouvernement haïtien.

Selon Mme Sanderson, la réhabilitation de ce tribunal marque une étape importante dans la lutte contre l'impunité et permettra aux juges de travailler en toute quiétude. Elle a aussi fait remarquer que cette cérémonie d'inauguration entre dans le cadre du processus de réintégration des résidents de Cité Soleil à la vie nationale et aussi vers un avenir meilleur des familles de cette zone.

Le maire de Cité Soleil, Wilson Louis, a pour sa part salué les efforts conjugués du gouvernement haïtien, de la population de Cité Soleil et la Communauté internationale dans le cadre de la stabilisation de Cité Soleil et la réalisation de plusieurs autres projets.

Le juge titulaire du tribunal, Me Evens Levêque, qui participait à cette cérémonie, plaide en faveur des investissements dans la commune. « Cité Soleil est une zone ouverte à tous. Elle est ouverte aux investisseurs et elle n'est plus une zone de non-droit », a-t-il rappelé.

La réhabilitation de ce tribunal entre dans le cadre du programme « Initiative stabilisation d'Haïti », financé par les Etats-Unis à hauteur 20 millions de dollars en collaboration avec l'Etat haïtien, des fonctionnaires locaux et de simples citoyens.
Ce programme a été lancé en avril dernier; depuis lors, 93 projets ont été réalisés. Parmi lesquels le revêtement des routes de certaines zone et la rénovation de plusieurs écoles.


Wanzor Beaubrun
winby07@yahoo.fr

UNE NOUVELLE PISTE D'ATTERISSAGE

Une nouvelle piste d'atterrissage

Les instances haïtiennes luttant contre le trafic des stupéfiants entament depuis quelques mois une croisade contre le trafic illicite de la drogue. Une 29e piste d'atterrissage qu'utilisaient des trafiquants vient d'être découverte à Tiburon.

Douze personnes arrêtées, une 29e piste d'atterrissage de 1.5 kilomètre, longue comme 15 terrains de foot-ball, découverte le 1er septembre en cours à Tiburon: c'est ce qu'a, entre autres, révélé au journal le colonel Antoine Atouriste, directeur du Centre d'information et de coordination conjointe (CICC). Cette opération conduite par la direction départementale sud de la PNH, des agents du BLTS, du CICC, de la UNPOL n'a pourtant pas permis de saisir de la drogue.

« Le 1er septembre 2007, deux avions pilotés par deux hispanophones ont atterri à Bompart, une section communale de Tiburon, sur une route longeant la côte. Ce qui constitue une réelle base aéronavale pour les trafiquants. "D'ailleurs, un bateau de 40 pieds a sombré au large de cette commune", a indiqué M. Atouriste, précisant qu'une antenne de la compagnie de téléphonie mobile DIGICEL a été marquée de fanions afin de servir de repère aux pilotes.

Il a par ailleurs indiqué que Joseph Jean-Pierre, l'un des individus appréhendés, a reconnu être le propriétaire du bateau en question. Celui-ci a fourni toute une liste de ses biens. La présence de ce navire dans le département du Sud a déjà fait couler beaucoup d'encre et de salive. Des noms de parlementaires ont même été cités.

M. Atouriste a reconnu que les trafiquants ont peut être eu le temps de déverser une forte cargaison de drogue dans cette zone : « Selon mes expériences, un avion n'atterrit jamais pour déverser moins de 500 kilos de cocaïne. Lorsqu'il s'agit de deux avions, cela devrait être au moins une tonne de cocaïnes qui équivaut à plus de 20 millions de dollars américains. »

Il a rassuré que les autorités travaillent d'arrache-pied en vue de contrer le trafic illicite de la drogue sur toute l'étendue du territoire. « Nos services de renseignements nous ont permis de réaliser la saisie de drogue aux Côtes-de-Fer le 31 mai dernier. Nous sommes constamment sur leurs traces. On a tellement bien bouclé cette zone que les trafiquants sont allés exploiter la côte sud. Ils ont laissé Côtes-de-Fer pour au profit de Tiburon », a-t-il avancé.

Entamé depuis deux mois sur l'ensemble des dix départements du pays, la croisade anti-drogue a déjà conduit à l'arrestation de plusieurs dealers. Le Jeudi 31 mai à Léogane, environ 420 kilos de cocaïne débarquées à Côte-de-Fer ont été saisis par des agents de la PNH à l'issue d'une course poursuite. Appuyés par des Casques bleus, ces policiers ont interpellé dix personnes dont trois de leurs frères d'armes et deux colombiens.

60% de la cocaïne qui arrive aux Etats-Unis en provenance de l'Amérique du sud transite par Haïti et la République Dominicaine. Placé sous la tutelle du Ministère de l'intérieur et des collectivités territoriales, le centre d 'information et de coordination conjointe CICC est l'organe national de gestion d'information et d'intelligence antidrogue du gouvernement haïtien. Il a été créé par décret du 17 mai 1990 modifiant celui du 30 août 1988 à la suite du sommet présidentiel de Santo Domingo sur le contrôle du trafic illicite des drogues, tenu à l'initiative du président de la République le 16 mars 2007. Après plusieurs mois de fermeture, le CICC a été remis en opération en avril 2007, en vue du renforcement opérationnel des institutions gouvernementales de lutte contre la drogue.

Comprenant une vingtaine de techniciens et d'investigateurs régionaux départementaux, le centre a pour mandat spécifique de coordonner la collecte, la centralisation, le traitement, l'analyse et la diffusion des informations d'intelligence à des fins d'opérations. Il travaille en étroite collaboration avec les services nationaux antidrogue, notamment, la PNH, le bureau national de lutte contre les stupéfiants (BLTS), l'administration générale des douanes, le service de l'immigration, l'unité centrale de lutte contre la corruption (UCREF), l'autorité aéroportuaire nationale (AAN), etc. et aux agences régionales et internationales avec lesquelles Haïti entretient des rapports de coopération, telles que les Etats-Unis, la France, le Canada, la République Dominicaine, la Colombie, et la Drug Enforcement Agency (DEA).

Récemment, soit du 29 au 31 août 2007, une commission d'experts antidrogue de la Colombie était en mission en Haïti dans le cadre du suivi du sommet présidentiel tenu à Santo Domingo au mois de mars dernier. Ces experts ont rencontré leurs homologues haïtiens respectifs dans le domaine du renseignement, d'opérations de contrôle des frontières terrestres, maritimes et aériennes. Leur objectif principal était d'identifier avec les experts haïtiens des pistes de coopération entre les deux Etats. Cela, en préparation au prochain sommet qui se tiendra à Carthagène (Colombie) au mois de novembre 2007.

Alain Gaillard
gtilain@yahoo.fr

L'ÉCHÉANCE CONSTITUTIONNELLE PEUT ÊTRE RESPECTÉE...

« L'échéance constitutionnelle peut être respectée »


Trois ans après sa formation, le Conseil électoral provisoire n'inspire toujours pas confiance quant à sa capacité de réaliser des élections honnêtes et crédibles.

L'ancien directeur général du Conseil électoral provisoire, Jacques Bernard, estime que les élections pour le renouvellement du tiers du Sénat pourraient se tenir à la fin du mois de novembre ou au début du mois de décembre prochain. «J'avais réalisé le 1er tour des élections présidentielles et législatives dans trois mois. On peut aussi organiser les élections pour renouveler le tiers du Sénat de la République dans les deux prochains mois», a déclaré Jacques Bernard, lors d'une rencontre, ce jeudi, avec la Commission des Collectivités territoriales du Sénat.

L'ancien directeur général du CEP a, cependant, exigé le renforcement du CEP comme condition sine qua non pour atteindre un tel objectif. «Une commission de pilotage ou un directeur général doit aider le Conseil électoral provisoire à organiser les élections sénatoriales à la date fixée par la Constitution de 1987», a dit M. Bernard aux sénateurs et députés qui l'écoutaient religieusement.

Parallèlement, Jacques Bernard, a recommandé au Sénat de la République de former une commission de cinq membres pour évaluer chaque action du CEP. Les députés, a-t-il ajouté, doivent, de leur côté, former une commission pour venir en support à l'institution électorale. «C'est à ce prix que les élections pourront se tenir à temps», a précisé Jacques Bernard.

Le travail réalisé par M. Bernard au CEP a été salué par les parlementaires. « Etes-vous prêt à reprendre votre fonction au sein du CEP ? », ont lancé les députés Steeven Benoît et Jean Limongys à l'ancien directeur de l'institution électorale. Avant même sa réponse, les deux parlementaires ont promis de faire du lobbying pour le retour de Jacques Bernard au CEP. « Mon retour au Conseil électoral provisoire est conditionné par l'engagement des membres de l'institution à respecter ses règlements internes», a répondu Jacques Bernard avant de rappeler qu'il a failli laisser sa peau après le 1er tour des récentes élections présidentielles et législatives.

« Je ne peux pas soutenir le retour de Jacques Bernard au CEP tant que j'ignore les raisons de sa démission. Arrivait-il en fin de mission ou a-t-il eu peur ? », s'interroge le député de Carrefour, Fabien Esdras. «J'ai laissé mon poste au CEP après avoir accompli ma mission qui consistait à réaliser les élections présidentielles et législatives», a rétorqué l'ancien directeur général du CEP avant d'apporter des éclaircissements sur les circonstances qui l'ont emmené au Conseil électoral provisoire.

« J'ai été contacté à deux reprises par des membres de la Société civile qui m'ont demandé de venir sauver le processus électoral. J'ai accepté volontiers de servir mon pays. Pour devenir directeur du CEP, j'avais eu l'aval de la majorité des membres de l'institution. J'avais un salaire symbolique d'une gourde par mois. Je n'acceptais non plus de per diem», a avoué Jacques Bernard comme pour couper court aux allégations faisant de lui un envoyé de l'internationale.

Malgré sa divergence avec certains membres de l'institution électorale, Jacques Bernard se prononce en faveur du maintien du CEP tel qu'il est constitué. « Les conseillers ont acquis une certaine expérience. Leur renvoi pourrait troubler le système électoral », a-t-il conclu.

Jean Pharès Jérôme

septembre 04, 2007

RIEN N'EMPÊCHE !

L'ingénieur-agronome Jean Erich René lance un vibrant plaidoyer en faveur de Me Claudy Gassant, commissaire du Gouvernement, près du Tribunal civil de Port-au-Prince. Me Gassant a été interpelé par la commission justice et sécurité du Sénat pour répondre à certaines questions qui rélèvent de ses fonctions. Ne pouvant pas répondre au moment opportun, il a été accusé de tous les maux par les parlementaires sur toutes les tribunes. Pour M. René, il n'y a pas raison de faire un plat car ce commissaire a agi en respectant les règles établies. Le texte ci-dessous exprime la colère d'un citoyen qui plaide pour l'honnêteté, le sens du devoir d'un homme qui cherche à éradiquer le trafic de la drogue, la contrebande et la corruption généralisée à Port-au-Prince. Ce texte nous rappelle que le commissaire du gouvernement a un rôle double à jouer dans l'administration judiciaire du pays, à savoir : 1) assurer la politique du gouvernement en matière de gestion des crimes et délits sur son territoire; 2) défendre les intérêts supérieurs de la société, lorsqu'un citoyen porte atteinte au bon fonctionnement de l'ordre social. Lisez l'article de M. Jean Erick René pour de plus amples détails ... (JMMondésir)

Rien n'empêche!

Par Jean Erich René

Se hisser dans les hautes sphères de l'administration étatique sans les
compétences adéquates devient périlleux pour les acrobates de la
politique haïtienne. Les chimères peuvent bien forcer les résultats des urnes en
faveur de certains élus mais ils ne sont d'aucune utilité dans l'exercice
de leurs fonctions. Nous ne vivons plus au temps de la politique de la
baïonnette où nos dirigeants politiques agissaient comme ils voulaient.
Sous la pression des Institutions Internationales nos braconniers sont
obligés de montrer pattes blanches. L'insolite intervention de
l'ambassadrice des Etats-Unis au parlement a dévié la tornade qui
soufflait sur l'espace politique suivant un circuit triangulaire:
Parlement-Primature-Parquet. Claudy Gassant est doté du pouvoir de
mettre l'action publique en branle pour toutes les infractions portant
atteinte à l'équilibre de l'ordre social. Dans la stratégie de la lutte contre la
drogue, la corruption, la contrebande, le Parquet représente le premier
môle. En vertu de l'article 425 du Code de Procédure Civile, le
Ministère Public, tant dans la phase d'instruction que du jugement, peut
intervenir comme poursuivant ou demandeur. L'article 40 du Code de Procédure
Pénale réclame l'intervention du Ministère Public " pour la défense de l'ordre
public à l'occasion des faits qui portent atteinte à celui-ci."
L'opportunité des poursuites lui est offerte aussi bien que la mise en
oeuvre d'une procédure alternative selon les articles 41-1 et 41-2 du
Code de Procédure Pénale.

- Le Parquet est indivisible.
Les critiques adressées par les Parlementaires au Chef du Parquet de
Port-au-Prince sont nulles et non avenues. Claudy Gassant appartient à
une entité juridique nommée Parquet qui est un ensemble indivisible.
N'importe quel autre membre du Parquet peut siéger à sa place au cours d'un
jugement ou le remplacer à l'occasion de toutes convocations impliquant la
Magistrature Debout i.e qui se lève pour présenter son réquisitoire,
contrairement à la Magistrature Assise qui fait injonction à un seul et
même juge de suivre une affaire. L’injonction de soumettre
personnellement Claudy Gassant à un interrogatoire témoigne hautement de l'ignorance de la commission justice et sécurité du Sénat de l'indivisibilité du
Parquet.

- Le Parquet est irresponsable.
L'irresponsabilité des fautes commises est un privilège légal accordé
au Ministère Public. Le traiter d'arrogant, le poursuivre pour les propos
prononcés au cours de l'instruction ou du jugement d'une affaire
contreviennent à la loi qui l’affranchit de toute responsabilité. Le
Ministre de la Justice est le Chef hiérarchique du Chef du Parquet mais
il y a des exceptions. L'article 36 du Code de Procédure Pénale précise
que:" le Garde des Sceaux peut demander d'engager des poursuites mais il ne
peut pas classer sans suite." Il ne peut prendre aucune sanction contre le
Chef du Parquet pour ses déclarations orales dans la conduite d'une affaire.
L'obéissance du Chef du Parquet au Ministre de la Justice est effective
seulement pour les "écrits" en vertu du principe coutumier qui affirme
que: "la plume est serve mais la parole est libre." Les expressions
"fonctionnaire en rébellion et renvoi pour insubordination" sont
profanes.
" Pour des questions administratives je dois adresser des rapports au
ministre de la justice, mais pour des questions judiciaires nous
n’avons pas de lien hiérarchique", a déclaré Claudy Gassant à la presse.

-Le Chef du Parquet, garant du Corps Social.
Les articles 31 et 32 du Code de Procédure Pénale accordent au
Ministère Public: " le monopole de la défense de l'intérêt général pour la
poursuite de tous les crimes et délits portant atteinte aux fondements mêmes de
la société. Il peut faire valoir les principes de légalité et d'équité en
toutes matières quelle que soit la nature du contentieux." Grosso Modo,
le Ministère Public a pour mission de veiller au respect des normes et des
principes qui régissent le Corps Social. Par ces motifs, le Chef du
Parquet de Port-au-Prince Maitre Claudy Gassant peut exiger "des sanctions sous
forme de peine stricto sensu."

-Le Chef du Parquet est le Gardien de la Vie Economique.
Claudy Gassant, Chef du Parquet de Port-au-Prince, dispose d'un pouvoir
important d'action contre les infractions aux lois qui assurent le
fonctionnement de l’économie. La loi et l'ordre public font de lui un
acteur incontournable compte tenu des normes et principes établis
pour la fructification harmonieuse des affaires. Dans la déontologie de la
démarche judiciaire relative aux activités illicites telles que: trafic de
stupéfiants, falsification des factures, tentative de corruption, il
échet au Parquet de veiller à l'application de la loi afin de redresser les
torts. Par son intervention, le Chef du Parquet moralise les affaires
et prévient les entorses aux lois économiques.

Nous comprenons les inquiétudes des acteurs impliqués dans des
activités marginales. Mais ils auraient dû s'en prendre d'abord au Président René
Préval qui livre une lutte sans merci contre la drogue, la
corruption, la contrebande. Le Parquet est le môle le plus avancé de la défense de
l'Ordre Public. Le Chef du Parquet est appelé à assumer ses responsabilités. Des mandats d'arrestation ou de comparution sont décernés, suite aux procès verbaux de l'UCREF. En effet la DEA l’a doté de certains logiciels lui permettant de suivre à travers le monde, le mouvement des comptes des présumés coupables. Tant an Afrique du Sud qu'en Haïti bientôt les arrestations vont pleuvoir! Une perspective aussi sombre attendrit le Président René Préval déjà mal en point avec son cancer de la prostate à sa phase terminale. Il est tombé d'une indisposition pendant 3 fois:
lundi, mardi et le mercredi 29 août 2007 il a manifesté des signes cliniques
inquiétants : baisse de la pression artérielle, difficulté
respiratoire, manque d’oxygène, étourdissement suivi de vomissements sanguinolents.
La voie lymphatique serait-elle atteinte ! Jeudi l’Ambassadrice des USA
l’a accompagné jusqu'à l'aéroport pour prendre l'avion pour les USA.

O tempora! O mores! La médiocrité de la séance d'interpellation de la
commission justice et sécurité du Sénat nous écoeure. Franchement nous
avons la nostalgie des triomphes oratoires du Député de Thiotte-Bodary,
le Dr Rony Gilot. D'outre-tombe résonne l'écho des merveilles de
l'éloquence d'un Emile St Lot et d'autres renommées de la magistrature
parlementaire telles que Castel Demesmin , Max Hudicourt etc. Au cours du débat nous n'avons relevé aucun argumentaire juridique. La péroraison sonore qui
avait fait trembler les voûtes du Temple lors du Procès du Timbre Audubon
Bird, n'était pas au rendez-vous. Au Palais législatif, ce jeudi 30 août
2007, les intervenants n'ont démontré aucun talent oratoire. A travers leurs
pâles discours, on ne percevait aucun système de philosophie, aucune
théorie scientifique ni préceptes moraux pour étayer leurs thèses
parfois farfelues. Les roueries de leurs paroles n'ont même pas touché les
motifs initiaux de la convocation. D’où vient l'ordre d'arrêter Fritz et David
Brandt ? Pourquoi cette détention préventive prolongée ? De manière
subliminale on a plutôt assisté au spectacle attendrissant d'une
société haïtienne déboussolée, grabataire. Nihil obstat! Rien n'empêche que la
Justice suive son cours normal en balayant, comme des fétus de paille,
les obstacles dressés sur son parcours. Le Chef du Parquet de
Port-au-Prince Maitre Claudy Gassant est compétent dans son ressort.